Déclaration de Pierre Bell-Loch :
C’est avec tristesse et consternation que nous apprenons que le conseil national du PCF a décidé de suivre l’avis de la commission de conciliation sur la candidature de Fati Konaté aux législatives partielles de Vitry/Alfortville.
Pour nous, ce vote ne peut être considéré comme statutaire dans la mesure où il intervient après le dépôt des candidatures en préfecture et avant même la conclusion des investigations de la commission de conciliation sur le conseil municipal du 4 juillet.
Nous constatons que notre retrait du Conseil National pour permettre l’apaisement et le débat a ouvert en réalité un procès sans avocats tronquant la perception des camarades sur notre réalité.
Ainsi n’a pu être porté à la connaissance des camarades le courrier du président de groupe PS de Vitry qui témoigne de l’accord proposé par notre tête de liste à nos adversaires et aux élus socialistes dans le but d’évincer des élus communistes et EELV. Ce courrier déterminant pour prouver notre éthique et notre bonne foi a été envoyé jeudi au président de la commission et n’a toujours pas été versé au dossier des membres de la commission.
Nous serons donc présents lors des prochaines instances nationales pour empêcher les arguments fallacieux véhiculés par des personnes extérieures à notre section et qui fondent malheureusement trop de décisions à notre endroit.
Nous alertons nos camarades et responsables nationaux de leur responsabilité à punir la jeunesse issue des quartiers populaires et membre du parti de notre ville. Prenant le risque de créer une fracture entre le parti et ceux qu’ils défend, ils prennent la décision d’encourager les troubles internes à notre section et le risque de perdre le département et la deuxième ville de France dirigée par un maire communiste.
Nous demandons le retrait de cet avis non statutaire ainsi que nous présenterons un recours contre l’ensemble des candidatures validés par le CN dont nous savons qu’aucune n’a été validées statutairement devant les sections.
Notre parti est celui des quartiers et des classes populaires. Préférer, comme c’est le cas en l’espèce, à ceux qui le défendent et le portent, l’absence de candidat communiste est une faute politique majeure. Nos idéaux ont besoin d’une organisation politique du local au national ancrée dans le peuple et en phase avec son époque.
Chacun prendra donc ses responsabilités et pour notre part nous ne démissionnerons pas de notre combat pour le plus fragiles dedans comme en dehors du parti.
Bien fraternellement
Pierre Bell-lloch
Secrétaire de section de Vitry sur Seine