Rencontre des signataires du 5 février
Débattre largement les propositions communistes fortes de rupture avec ce système Contribution de Robert Auzeby

, par  Robert Auzeby , popularité : 2%

Nous mesurons tous l’état réel de souffrance de notre peuple. Il y a des chiffres terribles et derrière ces chiffres des réalités terribles. Dans le même temps les profits explosent, les actionnaires se gavent. Il est basique de rappeler que la création des richesses est collective et leur appropriation privée. Nous devons dans cette période remettre en avant ces éléments pour développer notre argumentation, nos propositions. Dès son origine le capitalisme portait en lui les germes de la crise et notamment avec la contradiction fondamentale capital/travail.

Pour autant cela ne conduit pas automatiquement à la conscience de classe. Néanmoins le mouvement social traduit un phénomène qui va bien au delà de la seule question des retraites, aussi importante soit-elle. Souffrance, mal vie, difficultés quotidiennes, chômage, précarité, salaires, pensions, protections sociale... étaient au cœur de la mobilisation. Le mouvement social a exprimé consciemment ou non, un besoin fort de rupture avec le capitalisme. Contrairement à des idées qui refont surface, il n’est ni amendable, ni régulable, ni moralisable. Elles nourrissent la conception du moindre mal et son pendant, ne pas revivre le deuxième tour des présidentielles 2002.

Montebourg était dans l’Hérault ces jours derniers pour animer des conférences débats sur le "capitalisme coopératif" ! Il a développé l’idée "d’un capitalisme au service des hommes et non les hommes au service du capitalisme" ! Révélateur.

Je considère que c’est sur cette question du capitalisme que l’on doit faire et que l’on fera la différence. C’est la question politique majeure (rupture avec le capitalisme et construction d’une autre société) ; sinon on reste dans des systèmes divers et variés de gestion des intérêts du capital.

D’où notre rôle, diffuser, débattre largement les propositions communistes fortes, de rupture avec ce système.

Notamment :

- Des nationalisations franches et non des assemblages public privé où l’expérience nous démontre que l’argent public finance, et le privé récupère les profits.
- La question de l’industrie est une question centrale. C’est le fondement de toute société et la source première d’emplois. En ce domaine, la situation de la France est dégradée. Ce n’est pas le cas d’autres pays européens qui renforcent leur industrie et notamment l’Allemagne, avec des salaires supérieurs de 10 %. C’est bien des questions de choix, de choix politiques.
- Des services publics avec un contenu de service publics et non, sous appellation de service public, dans un même service public plusieurs entreprises cloisonnées, étanches, indépendantes.
- Mais ces mesures fortes de propriété collective ne suffiront pas. Il est indispensable que les salariés et les citoyens interviennent en permanence, qu’ils soient acteurs des transformations et non pas que décideurs lors des élections et spectateurs ensuite.
- Nous avons besoin de propositions communistes plutôt que d’un programme qui donne l’image de mesures corsetées, figées. Des propositions communistes indissociables d’une candidature communiste pour élever le niveau de conscience de ce qu’il faut mettre en œuvre pour changer réellement et concrètement la société.

Je partage l’idée qu’il faut percuter pour susciter le débat et gagner les consciences. Personne ne le fera à notre place. Les capitalistes veulent voir disparaître de la réalité de la société française les conquêtes sociales du Programme du Conseil National de la Résistance. Ce qui a été possible à la Libération dans un pays économiquement exsangue, ne serait pas possible dans la cinquième puissance du monde ?

Alors oui, ouverts sur la société et très fermes sur les fondamentaux de nos propositions. Une conception du rassemblement large, au delà des stricts rapports entre partis et structures.

Notre crédibilité c’est de dire ce que l’on fait et de faire ce que l’on dit. Il y a une attente. Les résultats de la pétition en témoignent.

Continuons à être communistes en tous lieux et en toutes circonstances. Dans les mois qui viennent nous pouvons sur la pétition obtenir des résultats conséquents si nous nous en donnons vraiment la peine.

Brèves Toutes les brèves

Navigation

Annonces

  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
    ... lire la suite

  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).