La classe ouvrière combattante est sortie dans la rue contre le gouvernement de l’oligarchie,

l’appel à la grève générale est une tâche urgente

Les grandes mobilisations du 19 juillet ont montré, tout d’abord, des changements dans le développement de la conscience de vastes secteurs de la classe ouvrière espagnole. Ceux qui, hier, se croyaient la petite bourgeoisie favorisée par le développement du capitalisme espagnol, comprennent aujourd’hui la nature de classe de l’État et que leur rôle est secondaire dans le processus d’accumulation capitaliste de l’oligarchie de ce pays. La classe ouvrière est au début d’une révolution idéologique de sa conscience de classe.

Le succès des appels au mouvement est d’abord du au changement de perception qu’ont eu des secteurs entiers du peuple, à propos des plus de cinq années de gestion de la crise par les différents gouvernements bourgeois : PSOE, PP, CiU, PNV, IU, CC, etc.

Tous ces gouvernements, quelque soient leur alibi, ont développé une politique ayant les fondements du capitalisme comme axe central, reportant tout le poids des mesures adoptées sur le dos de la classe ouvrière afin de tenter de surmonter la faillite profonde du système. Les manifestations ont pris une dimension et une combativité similaires à celles qui ont eu lieu lors de la grève générale du 29 mars dernier.

La position de lutte pour le socialisme et le communisme, pour la sortie de l’euro, de l’U.E et de l’OTAN, ainsi que pour la nationalisation des banques et des secteurs stratégiques de l’économie, trouve un large soutien dans ces manifestations au sein desquelles les organisations du PCPE et du CJC (Collectif des Jeunes Communistes) ont mis au point un intense et combatif travail de propagande.

La consigne pour une nouvelle grève générale trouve un très large soutien auprès de ceux qui ont participé au rendez-vous du 19 juillet. Même certains dirigeants syndicaux se sont engagés explicitement en faveur de cette proposition. Le PCPE considère comme une erreur le fait de ne pas avoir appelé à la grève générale pour ce mois de juillet – comme il l’a proposé –, parce que c’est une opportunité manquée pour rehausser le niveau de succès de la lutte.

Aujourd’hui, l’appel à la grève générale devient une priorité incontournable et, alors que certaines organisations ont fixé une date pour le mois de septembre, le PCPE appelle toutes les organisations syndicales à s’accorder pour un seul appel au niveau national en ce mois, de telle sorte que la classe ouvrière de tous le pays puisse, de manière unie, faire la démonstration de son degré de combativité contre la politique du gouvernement de l’oligarchie, une grève générale dont il ne peut être exclu qu’elle puisse durer quarante-huit heures, afin d’élever au niveau nécessaire la lutte et la contre-attaque de la classe ouvrière et du peuple.

Le gouvernement Rajoy commence à recevoir la réponse du peuple par la lutte, mais nous ne devons pas encourager les illusions des options politiques qui ne combattent pas pour la conquête du pouvoir par la classe ouvrière et pour la sortie socialiste à la crise capitaliste, car ce serait une escroquerie à l’aspiration d’émancipation de la classe ouvrière.

La lutte est aujourd’hui pour le pouvoir ouvrier et pour le socialisme-communisme. Il n’y a pas de route intermédiaire, ni étape de transition.

Vive la lutte de la classe ouvrière !
A bas le gouvernement de l’oligarchie !

PCPE (Parti Communiste des Peuples d’Espagne)

Traduction PB pour Lepcf.fr

Origine du PCPE :

Le Parti communiste des peuples d’Espagne (PCPE, en espagnol : Partido Comunista de los Pueblos de España) est un parti politique communiste espagnol. Il a été fondé lors du "Congrès de l’unité communiste" des 13, 14 et 15 décembre 1984 à Madrid suite à l’unification de plusieurs groupes marxistes-léninistes. Les Collectifs des Jeunes Communistes constituent son organisation de jeunesse. Il s’est d’abord appelé PC, Parti communiste, parfois appelé "PC punto" pour le distinguer du PCE, puis il sera rebaptisé Partido Comunista de los Pueblos de España (PCPE) en 1986.

Tous ces groupes étaient le résultat de scissions du Parti communiste d’Espagne (PCE) dans les années 1970 et 1980. Le PCPE rassemble ainsi la plupart des différentes formations qui étaient hostiles à la ligne eurocommuniste de Santiago Carrillo dans le PCE. Rapidement après sa fondation, le PCPE obtient une reconnaissance officielle de la part de partis communistes d’importance, comme le Parti communiste d’Union soviétique ou certains autres partis communistes européen au pouvoir dans le bloc de l’Est.