Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Conseil national des 12 et 13 Décembre 2014
Situation internationale, situation nationale : même combat contre le capital !
Intervention Danielle Trannoy (préparée avec sa Section)
Sachant que la libération sociale, ne peut se réaliser que dans le cadre de la lutte de libération nationale indissociablement liée à l’internationalisme.
La question de la souveraineté de notre pays est au centre du débat et devrait prioritairement nous interpeller ? Notre pays est bradé à l’encan.
Quel sens cela a de discuter de la politique sociale, des institutions, de la situation internationale si la France n’est plus un Etat souverain ?
La situation est grave, pleine de dangers : approfondissement d’une grande crise sociale et économique, un chômage de masse : le terreau est fertile pour les forces les plus réactionnaires en l’absence de perspectives.
Le capital n’hésite pas à s’appuyer sur des forces fascistes. En France, et comme nous le voyons en Ukraine, et dans le monde.
Notre question : A quel moment, le PCF prendra-t-il l’initiative d’ouvrir le débat sur l’UE et l’Euro, fer de lance du capital, pour faire sauter le carcan qui pèse sur toute la société française, le monde du travail et les débouchés politiques ?
L’UE est vécue comme une "prison" : pourquoi ne cherche-t-on pas à organiser la colère qui se fait de plus en plus forte dans la population ? A organiser la résistance ? A-t-on peur du peuple ?
Ce débat est indispensable pour répondre aux attentes populaires.
La perte de souveraineté est totale.
La France a, contre la volonté de son peuple, perdu la maitrise de sa monnaie, confié le crédit à la finance, livré ses entreprises à la loi du marché, abandonné ses travailleurs soumis à la concurrence avec ceux de l’Europe entière. Elle s’est mise sous le joug des institutions européennes. Elle a lié son armée à l’OTAN.
TSCG, MES, TAFTA, réformes des collectivités territoriales la somment de mettre fin à son modèle social, à déstructurer ses institutions, l’Etat-Nation, au profit d’un pouvoir supranational au service du capital.
La perte de souveraineté est totale. Les directives européennes détruisent, dénationalisent : transports, énergie, santé, fonction publique, université : tous les secteurs sont confrontés à une offensive tout terrain du capital, qui vise à réduire notre peuple à un nouvel esclavage. Comme au temps de l’Occupation nazie, les acquis sociaux sont remis en cause avec une même brutalité. Le Patronat ne se gêne pas. Au moment où le patron de l’UIMM, symbole de la collaboration active et massive du patronat, est nommé à la tête de la SNCF.
Le monde du travail est loin d’être calme : les salariés sont en résistance, et les mouvements sociaux en France s’accroissent, il y a des refus contre la casse de la SNCF, des statuts, des transports, de l’EDF-GDF, de la Fonction Publique… La confrontation entre le capital et le travail se durcit.
Les propositions du PCF devraient être précises : des mesures de justice, de renationalisations en se rapprochant systématiquement des salariés qui résistent, favoriser les convergences des luttes et leurs débouchés.
Oser la mise en cause de l’UE et de sa monnaie en reprenant notre droit de décider dans le cadre national.
Oser avec les salariés, les citoyens, la mise en perspective de ruptures avec le capitalisme pour faire reculer le danger fasciste.
Permettre au monde du travail de reconstruire son avenir.
On ne peut isoler la situation ici en France de ce qui se passe en Ukraine, en Europe et dans le monde.
Concernant la situation internationale, le poids des chaines de l’UE pèse sur nos analyses.
Pourquoi, sommes-nous aussi aveugles concernant l’Ukraine ?
Comment expliquer la persistance du silence et même des réactions méprisantes dans nos déclarations et colonnes ne permettant pas de comprendre la fascisation du capitalisme européen par le biais du laboratoire d’expérimentation est-européen, la résurgence du nazisme en Europe, l’ultranationalisme, la haine…
Les communistes d’Ukraine, du Donbass, de Russie ont aussi besoin de toute notre solidarité.
L’enjeu est de taille : à travers l’Ukraine, les USA et l’UE tentent de déstabiliser la Russie afin de soumettre aussi les pays émergents.
Et tenter de faire échec à un monde multipolaire qui s’organise.
De quel côté va s’opposer le PCF ?
C’est toute l’Europe qui risque d’être sous le chaos. La déflagration ukrainienne ne fait que commencer… Aucun peuple n’est à l’abri.
Accélération des guerres, le fascisme est à notre porte, pour diviser victimes, nations entre elles. Il y aura de beaux jours pour les oligarques et les marchands d’armes si nous ne renforçons pas les solidarités internationales des forces progressistes.
Les communistes ont besoin de se rencontrer et de travailler solidairement avec tous les partis communistes, les organisations de masse anti-impérialistes pour comprendre le présent, mais aussi d’avoir une réflexion coordonnée avec les partis communistes notamment de l’ancienne Union Soviétique. Afin que les camarades de ces pays donnent eux-mêmes des éléments de leur situation, leur histoire et les réalités d’aujourd’hui, complexes au sein de l’impérialisme dominant et des classes capitalistes nationales.
La marche vers l’émancipation laisse des traces dans les mentalités et la mémoire des peuples. Nous ne pouvons dédaigneusement nous en éloigner.
Les communistes français savent que c’est aux peuples de prendre la main et aux plus lucides de les y aider. L’attente est immense.
Contre l’impérialisme, l’exploitation capitaliste les guerres engendrées par le système, l’action des communistes passe par la défense des travailleurs et du peuple, l’émancipation nationale et le socialisme.