Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Conseil national du 4 septembre 2009
Intervention de Claude Fainzang
Fédération de Paris, 19ème ardt.
Les élections régionales approchent, et avec elles je crains une nouvelle tentative d’effacer le PCF. Je ne suis pas pour répondre favorablement à la proposition de Mélenchon. Toute alliance avec lui se fait au détriment de notre image, elle est utilisée à son bénéfice par les médias. Mélenchon est bien la dernière personne qui a le droit de nous donner des leçons en matière de compromissions avec le PS.
Au fait, le parti de Mélenchon a-t-il remboursé ses dettes des élections européennes, où nos voix lui ont permis de trouver un bon siège à Strasbourg ? ou doit-on comprendre que nos cotisations de communistes financent ce parti ?
Le Parti doit se présenter à ces élections, au 1er tour, de manière bien visible, avec des propositions communistes, des listes de rassemblement sur un contenu clair de résistance à la politique du Medef, nationalement comme régionalement ; comme il l’avait fait aux régionales de 2004, avec succès, en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais où les élus communistes refusent de participer à la gestion « libérale » du PS.
Ce n’est pas le cas en Ile-de-France ! En 2004, une liste de type « Front de gauche » a été présentée au 1er tour, celle de la « Gauche populaire et citoyenne » avec moitié de « personnalités » de « gauche ». Au deuxième tour, elle s’est ralliée au PS et ses élus participent, quasi-docilement à l’exécutif régional de Jean-Paul Huchon.
L’expérience est faite que les régions de gauche n’ont pas été un contre-pouvoir à la droite. Il n’y a pas à en être surpris.
Citons Jean-Paul HUCHON dans le texte (extraits de son livre « De battre ma gauche s’est arrêtée », paru au Seuil en mars 2008) :
« Je pense qu’il n’y a plus tellement de justification à l’existence d’entreprises publiques ».
« Tout débat sur la renationalisation est de nature à nous renvoyer 25 ans en arrière, donc je n’y suis pas favorable ».
« Il faudra quand même, un jour, oser poser la question de la régionalisation de l’Education nationale. Je sais bien que je brise, là, un tabou fondamental de la gauche ».
Sur les cadeaux au patronat : « La région Ile de France vote des crédits, y compris pour les grands groupes, pour développer des pôles de compétitivité. Sincèrement, il y a encore 3 ans, je n’aurais pas été capable de faire adopter ces mesures par ma majorité… ».
Etc…
Huchon est aussi un farouche partisan de l’Europe des régions, contre l’Etat, les départements et les communes...
Les régions de gauche sont rentrées dans une logique d’affaiblissement des acquis nationaux, en particulier des Services Publics. En Ile-de-France, elle participe à la casse du monopole public de la SNCF et de la RATP. Le PS et ses féodaux régionaux sont intégrés au consensus libéral.
Des listes du « Front de gauche », avec des socialistes comme Mélenchon, pour mieux servir de force d’appoint à des socialistes comme Huchon ? NON MERCI !
Camarades, faisons nos listes au 1er tour !
Et commençons par penser aux luttes et à la perspective politique qu’elles ouvrent de mettre en échec maintenant le gouvernement !
Par exemple, comme le rapport l’a mentionné, pour la défense et la reconquête des services publics. Mais avec des propositions précises et efficaces comme la renationalisation d’EDF et de GDF. Comme le maintien et le retour des monopoles publics contre les directives européennes. En particulier pour la Poste, que nous ne pourrons pas défendre avec Huchon et même avec le PS, à moins qu’il ne change radicalement…
Claude Fainzang