Conseil national du 24 octobre 2009
Explication de vote d’Alain De Poilly Fédération du Val-de-Marne, Fontenay-sous-Bois

, par  Alain De Poilly , popularité : 4%

Le conseil national du 24 et 25 octobre 2009 fera date dans la vie du parti. En effet, conformément au choix exprimé au 34ème congrès, le conseil national a décidé que notre parti soit porteur d’une offre politique nationale. Cette offre s’adresse à tous les citoyens et aux forces politiques progressistes. Comme le précise M.G. Buffet : « Le front de gauche n’est pas un cartel d’organisations, mais un élan ». Ainsi prend fin cette vision d’un Front de Gauche replié sur lui même, afin de former un nouveau parti à gauche par fusion du PCF avec un cartel de petits partis.

Effectivement, la gauche a besoin d’un élan. La crise du système capitaliste ne fait que commencer, une tragédie se prépare dont les travailleurs vont être les victimes, cela nous crée des responsabilités envers eux. Une évidence s’impose à nous, pour battre la droite, il faut que toute la gauche soit unie. Il serait donc irresponsable de s’engager dans la guerre des gauches comme nous y invite le NPA, non pas parce que nous n’avons pas conscience de l’existence de ces deux gauches sur le plan politique (elle existe depuis 1920), mais parce que nous pensons que les différends qui opposent ces deux gauches ne se régleront pas par un suicide électoral, mais par un débat démocratique, projet contre projet, face aux citoyens et dans les luttes, en faisant grandir une conscience de classe chez les travailleurs.

Le conseil national en proposant un élargissement du Front de gauche, change la nature de ce front. Ce dernier cesse d’être un cartel de partis liés entre eux par des accords au sommet pour devenir une dynamique d’union de la gauche anticapitaliste où chacun compte pour ce qu’il apporte politiquement et électoralement.

L’offre précise que « cette large démarche de rassemblement, tout en assurant la juste représentation des partis qui l’initient et en s’appuyant sur leurs acquis électoraux, devra s’exprimer dans la composition des listes, jusque dans le choix des têtes de listes régionales et départementales ». Ce qui a fait dire à un membre du CN sur le rapport de force PCF, PG, GU : « On n’est pas sur le même pied d’égalité », nous avons 185 élus régionaux.

Cette offre est donc ouverte. Les communistes pourront dans les régions constituer des listes, non à partir de schémas imposés par en haut, mais à partir des réalités politiques locales, comme pour les élections municipales. En conséquence, ils pourront s’ils le décident, faire des listes communistes autonomes de très large rassemblement à gauche.

Il appartiendra aux communistes de créer un rapport de forces en s’appuyant sur un projet régional et sur les luttes qu’ils mènent, pour assurer cette juste représentation.

Les communistes seront appelés à se prononcer sur la composition et l’intitulé des listes lors des conférences régionales en novembre et à voter sur différentes propositions.

Le débat a déjà commencé dans notre parti sur la juste représentation. Notamment à propos de la notion d’acquits électoraux. Certains communistes, fidèles à leur logique de déclin historique du Parti communiste, ne conçoivent l’avenir du communisme que dissout dans une force de gauche. Ils affirment aujourd’hui que l’acquit électoral du PCF ne serait que de 1,9 %, celui du Front de gauche étant de 6,5 %. Ils pensent en conséquence, que cela leur laisserait un espace de 4,6 % qu’ils se proposent d’investir sur les listes avec d’autres groupuscules anti-libéraux.

L’intervention des adhérents du Parti communiste va donc être déterminante. Il ne s’agit plus pour eux de ratifier un accord pris par les états-majors des partis, mais de choisir entre plusieurs propositions. Il est donc important que les délégations aux conférences régionales soient représentatives de l’opinion des adhérents. Or, à ce sujet, il y a un problème : ces délégations ne sont pas élues par les adhérents, mais désignées par les directions. Il faudra donc veiller à une juste représentation.

L’offre politique nationale présentée par notre parti peut devenir l’ébauche d’un projet de société dont les communistes pourraient être porteurs avec beaucoup d’autres à gauche. Il était temps, car un parti qui n’a plus de projet et qui ne se présente plus sous son identité aux élections, est condamné à disparaître.

J’ai donc voté pour cette offre politique nationale.

Alain de Poilly

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