Sous l’impulsion du PCF et notamment de Bernard Marquié, ancien adjoint au maire de Toulouse et ex-vice-président de Tisséo (réseau de transports en commun de Toulouse et sa région) et ancien membre du conseil national de la CGT Cheminots, a été créé le « Collectif 31 pour la suspension de la ZFE » en début d’année. Il s’adresse très largement à tous les travailleurs qui subissent ou vont subir la ZFE et les invite à venir lutter tous ensemble contre cette loi anti-sociale d’exclusion.
Sur son site, le "Collectif 31" nous relate :
« Mardi 24 janvier, une centaine de personnes se sont réunies au Hangar de la Cépiere, un local associatif, pour s’organiser en vue d’exiger la suspension de la ZFE de Toulouse.
A l’issue de la réunion, un collectif a été créé sous le nom de « Collectif 31 Suspension ZFE Toulouse » et une pétition a été adoptée. »
L’entrée en vigueur au 1er janvier 2023 de la première interdiction visant les véhicules particuliers (CRIT’AIR 4, 5 et « non classé ») concerne 39.993 véhicules, alors que l’interdiction des CRIT’AIR 3 au 1er janvier 2024 interdira à 126.698 véhicules de rouler dans les communes de la Métropole de Toulouse. Une véritable bombe à retardement !
En mars dernier, Bernard Marquié était interviewé par Sud Radio pour expliquer la démarche du Collectif 31 :
Tout récemment, le ministre a sorti de sa manche une condition d’application de la loi qui dit que, en cas de respect de la réglementation en matière de qualité de l’air, la loi ne s’appliquait pas : comme c’est le cas dans l’agglomération toulousaine, la mise en œuvre de la ZFE est ainsi repoussée miraculeusement de quelques années. De là à faire le lien entre la création de ce Collectif 31 qui a tout de suite rassemblé de nombreux travailleurs, et cette décision soudaine, il n’y a qu’un pas. Le gouvernement verrait d’un mauvais œil qu’un mouvement style « gilets jaunes », qui plus est, investi par les communistes, se mette en action au niveau national.
Mais alors, qu’attend le PCF pour jouer son rôle dans toutes les agglomérations où la ZFE se met en place, ZFE qui d’ailleurs, impactera bien au-delà de ces agglomérations, puisque de nombreux travailleurs des villes vivent en périphérie et ne pourront plus y rentrer avec leur véhicule... créant de fait une sorte de péage anti-social contre lequel nous nous sommes toujours battus becs et ongles.
Le Collectif 31 a réagi rapidement à la décision de repousser l’application de la ZFE dans l’agglomération toulousaine :
Le 24 Octobre 2023
ZFE : A Toulouse on prend les automobilistes pour des pigeons. Il faut que cela change !
Le ministre de l’Écologie a annoncé le 10 juillet dernier que le calendrier national de mise en œuvre des ZFE issu de la Loi Climat et Résilience, ne s’appliquait que pour les agglomérations françaises ne respectant pas les seuils réglementaires de qualité de l’air.
Or, comme la pollution atmosphérique tend à diminuer à Toulouse et dans son agglomération, les élus de Toulouse Métropole ont voté la suspension de l’interdiction des véhicules motorisés classés Crit’air 3 dans la ZFE. La mobilisation de tous les mécontents y a beaucoup aidé. Mais pourquoi cela ne concerne-t-il pas non plus les véhicules Crit’air 4, 5 et non classés qui n’ont plus le droit de circuler dans la Ville rose ?
En effet, en application depuis le 1er mars 2022, cette mesure suivait un calendrier progressif d’entrée en vigueur. Or dans les faits il n’y a jamais eu de verbalisation et tous les véhicules Crit’air 4, 5 et non classés ont pu circuler et circulent encore aujourd’hui. Il faut donc reconnaître que nous pouvons diminuer la pollution atmosphérique sur la métropole toulousaine sans pour autant interdire les véhicules (4 roues et 2 roues) les plus vieux à circuler et qui, dans les faits, sont amenés à disparaître au fil du temps.
Nous demandons une réelle concertation pour que dans les 5 ans à venir soit mis en place un projet permettant de baisser encore la pollution de l’air dans un plan environnemental et sociétal global qui ne restreigne pas la mobilité de chacun. Car celle-ci doit faciliter l’accès à l’éducation, aux services publics, à la santé, à la culture, au travail… Il faut développer massivement les transports collectifs, les modes doux et retravailler l’urbanisme pour limiter les déplacements.
Si l’on veut diminuer les voitures dans la métropole il faut des mesures incitatives pour aller vers de nouvelles mobilités et non pas des primes pour acheter des véhicules neufs et des verbalisations pour confisquer les voitures des plus pauvres.
Le droit à la mobilité pour tous et un air de qualité dans la métropole est possible en faisant des choix politiques courageux et en privilégiant par exemple la gratuité des transports comme va le faire Montpellier. Et sans avoir à racketter les Toulousains pour les inciter à changer de voiture.
Pour le Collectif : Jean-Pierre Bataille et Bernard Marquié
Adresse électronique : collectif31suspensionzfe chez gmail.com
Tél : 06 25 05 25 10
https://collectif31suspensionzfe.com/
https://zfetoulousemoratoire.over-blog.com/page/2
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