Merci. Merci beaucoup.
Merci, chers camarades, d’avoir invité l’ambassade de Palestine à ce meeting.
Merci, madame la maire.
Merci, le secrétaire national du Parti communiste français et la fédération aussi. Merci, monsieur Raoul, pour cette analyse complète de la situation mondiale.
Parler de la paix pour un Palestinien, c’est comme parler d’un rêve impossible.
Le peuple palestinien rêve de la paix depuis plus d’un siècle. Depuis qu’un ministre des Affaires étrangères britannique a promis notre terre à un lord britannique qui s’appelle Rothschild. Depuis la déclaration Balfour et l’occupation britannique de la Palestine historique et mandataire, a commencé notre tragédie. C’est pas le 7 octobre. Il y a bien avant.
Le peuple palestinien souffre. Et c’est vrai, on a du courage. Mais à un certain moment, on a le droit d’être fatigué. On donne beaucoup de sang, de nos enfants, de nos femmes.
Depuis, je ne peux pas dire que c’est la guerre à Gaza, depuis le début du génocide palestinien, À Gaza, on a perdu 51 000 morts. Connus, parce qu’il y a encore des dizaines de milliers sur leurs maisons, sous les décombres de leurs maisons.
Je dois être vraiment triste de parler de la paix. Parce que la paix, pour un palestinien, c’est vivre digne, en dignité. C’est vivre en paix sur sa terre, pas ailleurs. Hier, M. Trump a fait une déclaration, j’ai dis à M. Roussel tout à l’heure, une déclaration très intelligente. Il a dit, je ne comprends pas pourquoi ces Israéliens ont donné leur bande de Gaza aux Palestiniens. C’est avec à côté de lui Netanyahou. Un criminel de guerre reçu à la Maison Blanche. Et avant, il était en Europe. Il était reçu en Europe, dans un pays signataire de la convention de Rome, la Cour pénale internationale. Et malheureusement, ce pays a déclaré qu’il va retirer sa signature. Ils vont se retirer de la Cour pénale internationale juste pour Netanyahou.
Je ne sais pas pourquoi ces Israéliens ou Israël se font traiter comme l’enfant gâté de l’Occident, très gâté même. Les intérêts économiques, les intérêts géopolitiques, on n’oublie pas que le projet sioniste, c’est un fruit de la pensée coloniale européenne. C’est ça, la vraie raison de ce projet qui a fait un État juif.
Pourtant, on demande toujours un État pour tous ses citoyens. Mais jusqu’à maintenant, on n’y arrive pas. Donc, on a accepté le compromis proposé par la communauté internationale, la solution à deux États. Mais qu’est-ce qui se passe ? Un gouvernement d’extrême droite en Israël, il a envahi la Cisjordanie.
Tous les jours, le camp de Jenine ou la ville de Jenine, où il y a des relations étroites avec Vénissieux, 70% de maisons ou de bâtiments du camp de Jenine sont détruits. Depuis 4 mois, on n’en parle pas. Parce que c’est des Palestiniens. Quand il y a un palestinien qui est mort, ce n’est pas grave. Mais quand il y a un israélien qui est mort, c’est une catastrophe. Chaque civil mort, israélien ou palestinien, c’est une catastrophe pour nous.
Parce que la solution pacifique à ce conflit ne se base pas sur la guerre ou les génocides, ou le nettoyage ethnique, ça se base sur une solution claire et nette, la solution à deux états. Nous avons accepté ça, mais l’autre partie n’accepte pas. Donc, quand on dit l’histoire commençait un 7 octobre, ça veut dire qu’on ignore complètement la vraie histoire. Et nous, en tant que Palestiniens,
Et moi, je suis le fils de la Nakba, de 48. Je suis un réfugié palestinien dans un camp de réfugiés palestiniens en Syrie, à Damas. J’ai visité la Palestine pour la première fois en 2015. C’est quand les Israéliens m’ont laissé entrer, en 2015. Jusqu’à maintenant, si on veut entrer ou sortir de la Palestine, on a besoin de l’autorisation de l’occupant. Et ça, c’est inacceptable pour un peuple qui se respecte.
Et je me demande pourquoi tout le monde s’en fiche de cette situation. Parce qu’on est palestinien. On n’est pas, malheureusement, blanc avec les yeux bleus. C’est ça, oui. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne trouve pas vraiment des raisons.
Mais dans tous les cas, je vous rassure, avec votre solidarité, la solidarité du Parti communiste français et la solidarité du peuple français et tous les peuples libres du monde, on va y arriver. On va y arriver à la victoire où il y a le peuple palestinien à vivre en paix sur sa terre. On n’accepte pas… On n’accepte aucun projet de transfert, ni de Gaza, ni de CisJordanie.
Notre projet, c’est le retour en Palestine, et ça va se faire, j’espère, bientôt. Merci beaucoup.