Meeting pour la paix du 8 avril 2025 à Vénissieux
Insurrection mondiale des consciences pour la paix Intervention de Arlette Cavillon pour le mouvement de la paix

, par  arlette.cavillon , popularité : 2%

La réussite du meeting pour la paix organisé par le PCF le 8 avril à Vénissieux est une étape pour que grandisse en France un puissant mouvement populaire de refus de la guerre que veut nous imposer Macron et l’Union Européenne, guerre contre la Russie, et derrière contre les BRICS élargis, et aussi guerre contre le monde du travail et les services publics, des dizaines de milliards de réduction de dépenses sociales pour des dizaines de milliards de dépenses militaires.

L’intervention de Arlette Cavillon pour le mouvement de la paix reprenait l’appel vibrant à une “insurrection mondiale des consciences pour la paix” lancé par le Conseil national du mouvement de la paix. Face aux multiples crises actuelles (guerres, armes nucléaires, crise climatique, inégalités croissantes, etc.), le mouvement pour la paix appelle à une mobilisation unitaire, au-delà des divergences d’opinions ou d’appartenances.

Les intervenants se complétaient en montrant la cohérence de toutes les batailles pour la paix :
 Celle de la ville de Vénissieux et de son histoire de résistance, anticoloniale, d’accueil et d’unité populaire, son histoire pacifiste, rappelées par Michèle Picard.
 Celle de la bataille mondiale pour la paix, le refus des armes nucléaires, le choix politique de la paix présentée par Arlette Cavillon.
 Celle menée en Belgique avec détermination par le parti du travail de Belgique qui vient de remporter des victoires électorales importantes avec Raoul Hedebouw rappelant les vraies raisons des guerres, l’argent et l’impérialisme.
 Celle terrible du peuple palestinien martyrisé, du génocide de Gaza à la transformation de toute la Cisjordanie en prison morcelée généralisée, avec le témoignage de Yassar Ayoub, de l’ambassade de Palestine.
 Celle enfin de tout le parti communiste portée par Fabien Roussel dans un discours fort et qui fera date, proposant à notre peuple de se lever face aux forces de guerre pour leur dire NON, nous ne paierons pas pour une guerre qui n’est pas la notre !

Intervention de Fabien Roussel au meeting de Vénissieux du 8 avril

Je vais commencer d’abord par l’appel du Conseil national du moment de la paix pour une insurrection mondiale des consciences pour vivre ensemble en paix.

Le ventre est encore fécond d’où a surgi la bête immonde. Misère, famine, guerre, crimes de guerre, crimes contre l’humanité, montée des extrêmes droites, crise climatique qui s’approfondit, menaces d’utilisation des armes nucléaires, les inégalités de développement qui se creusent entre les pays riches et les pays pauvres, mais aussi au sein des sociétés.

Face à ces défis, le mouvement de la paix en appelle à une insurrection des consciences pour créer en France et dans le monde une dynamique unitaire en faveur de la paix, car pour son avenir, l’humanité n’a d’autre chemin que la paix. Les guerres naissent dans l’esprit des hommes.

C’est dans l’esprit des hommes qu’il faut élever les défenses de paix. Le Conseil national du mouvement de la paix, à l’issue de ses travaux, en appelle à l’action dans l’unité la plus large, au-delà des différences d’opinion ou d’appartenance philosophique, syndicale, politique ou autre, pour que nous, avec vous, hommes ou femmes qui recevez cet appel, nous nous engagions ensemble dans la construction d’un autre monde, un monde de paix possible et nécessaire.

L’année 2025 ne doit pas être seulement une année de commémoration des massacres de la Seconde Guerre mondiale, de la victoire sur le nazisme, des bombardements atomiques de Hiroshima et de Nagasaki, de la Shoah, etc. L’année 2025 doit être l’occasion, à travers des campagnes d’action nationales et internationales, d’exprimer notre volonté commune de vivre ensemble en paix, depuis notre commune jusqu’au monde entier.

Le Conseil national du mouvement de la paix appelle non seulement à la résistance aux logiques mortifères de puissance et de domination économique, financière, militaire, idéologique, mais aussi, dans le même temps, à la construction d’une culture de la paix, fondement d’une autre civilisation bâtie sur l’aspiration de chacun de nous au bonheur. Le Conseil national décide de lancer une grande campagne d’opinion et de plaidoyer pour que nous fassions entendre les multiples voix, dont la vôtre, criant à l’unisson « Nous ne voulons plus de guerre, de violence, de domination. Nous voulons vivre ensemble en paix ».

Nous voulons vivre dans un monde débarrassé des guerres, des armes nucléaires et du fardeau des dépenses militaires inconsidérées. 2400 milliards de dollars en 2023, alors que les décès induits par le sous-développement économique et social et la misère extrême dans les 122 pays du tiers-monde se sont élevés en 2023 à plus de 61 millions d’êtres humains.

Cette campagne vivra grâce à votre participation, grâce à la convergence de notre aspiration commune à la paix, à la justice, à la solidarité. Nous développerons nos convergences dans l’action et l’unité la plus large autour de la défense de la Charte des Nations Unies, de la Déclaration universelle des droits de l’homme, du respect du droit international, des résolutions des Nations Unies pour une culture de la paix et plus récemment des travaux du GIEC.

Toutes les forces sociales, humanistes, syndicales, féministes, écologistes, pacifistes, de défense de la planète et de l’environnement, de défense des droits humains, peuvent, dans le respect de leur diversité, contribuer à cette vague pour la paix qui peut commencer maintenant, se traduire par des moments forts, dont par exemple le 16 mai 2025, à l’occasion de la Journée mondiale de vivre ensemble en paix, Le 1er mai, le 8 mai, le 21 septembre, l’anniversaire de l’ONU en octobre et bien d’autres.

Dans le cadre de cette campagne centrale et rassembleuse, ensemble, nous développerons les actions suivantes.
 Pour la défense de la Charte des Nations Unies et contre l’usage abusif et antidémocratique du droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU.
 Pour un cessez-le-feu dans tous les conflits.
 Pour l’élimination totale des armes nucléaires, armes illégales, coûteuses, dangereuses et immorales.
 Pour favoriser le développement des actions des jeunes à travers le monde, pour le droit des jeunes à vivre en paix, en solidarité, en citoyens du monde, afin de construire ensemble un avenir de paix.

Bien sûr, chaque ville, chaque comité va s’emparer de ses objectifs en fonction de son identité, de sa position géographique, de ses connaissances, de ses relations économiques et humaines. Le mouvement de la paix impulse ses actions dans le monde entier grâce à sa présence dans le Conseil mondial de la paix, dans le Bureau international de la paix, dans de nombreuses autres ONG. et surtout trois postes lui sont réservés dans l’ECOSOC, Conseil économique et social de l’ONU, qui regroupe actuellement plus de 6000 ONG actives dans le monde.

Par exemple, en regroupant 570 ONG dans le monde, dont 50 en France, nous avons pu travailler et obtenir un traité d’interdiction de l’arme nucléaire, le TIAN, qui a déjà été signé et ratifié par 73 États. signé en plus par 94 États, dont 25 en cours de ratification. La France refuse même de participer en tant qu’observateur aux travaux menés à l’ONU.

Le Rhône n’est pas très riche en pacifistes encartés, mais nous avons la chance d’exister à Givors, à Vaulx-en-velin, à Vénissieux, ville qui aide les acteurs de paix. Des actions diverses doivent permettre d’enrichir la propagation de l’appel à la paix, et la première est sûrement d’adhérer au mouvement de la paix.

Certes, les va-t-en guerre ont un poids de plus en plus important dans les gouvernements. Ils maîtrisent les grands médias, l’enseignement, l’orientation économique, mais il nous reste les partis, les syndicats, Les tracts, les affiches, les défilés dans la rue, les débats, les films, les fêtes, la foi dans l’humain, dans son désir de bonheur et de paix, et nous finirons par l’emporter.

Je vais finir en vous lisant un poème de Jean de Bruyne.

« La paix aurait pu être une fleur sauvage, de ces fleurs des champs que nul ne sème ni ne moissonne. ».
La paix aurait pu être une de ces fleurs des prés que l’on trouve toutes faites un beau matin, au bord du chemin, au pied d’un arbre ou au détour d’un ruisseau.
Il aurait suffi de ramasser la paix, comme on ramasse les champignons ou comme on cueille la bruyère ou la grande marguerite.
Au contraire. La paix est un travail, c’est une tâche.
Il faut faire la paix comme on fait le blé.
Il faut faire la paix comme il faut des années pour faire une rose et des siècles pour faire une vigne.
La paix n’existe pas à l’état sauvage.
Il n’y a de paix qu’à visage humain.

Merci.

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