Immigration, une réponse communiste à l’extrême-droite après la séance sur l’immigration des 11es rencontres internationalistes de Vénissieux

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Nous sommes en échec face à l’extrême-droite. Elle progresse à chaque élection, et surtout, ses idées se répandent, toutes les forces gouvernementales, de gauche comme de droite, les ont parfois repris directement ou indirectement, multipliant les lois successives sur l’immigration. Et surtout elles ont démontré, y compris à gauche, qu’elles étaient incapables de proposer des réponses progressistes à la désindustrialisation, la vassalisation de la France et l’affaiblissement des services publics, ni à leurs conséquences concrètes dans le quotidien auxquelles sont confrontés les milieux populaires, dans la concurrence pour le logement, l’emploi, les droits sociaux, .

C’est le point de départ nécessaire de toute réflexion progressiste. Pourquoi avons-nous reculé face à l’extrême-droite, même dans la bataille contre le racisme, malgré la pression antiraciste médiatique majoritaire, malgré l’apparent succès populaire de cultures métissées, malgré la réalité sociale d’une France mélangée ?

Pour comprendre pourquoi nous sommes en échec dans cette bataille comme dans celle des retraites, des statuts, de la santé, on ne peut se défendre à reculons, en cherchant à dire que l’immigration n’est pas un sujet. « l’immigration il y en a toujours eu, il y en aura toujours », « elle reste marginale en France, il n’y en a pas beaucoup, pas plus qu’avant, seulement x% », « elle n’est pas la cause de l’insécurité, du chômage, du mal logement ». Toutes ces affirmations sont justes en théorie, mais en pratique ne disent rien du ressenti, du vécu populaire, dans le monde du travail, dans les quartiers populaires, dans les "périphéries"...

c’est ce qu’Ariane Mouchkine a dit avec force
Je nous pense, en partie, responsables, nous, gens de gauche, nous, gens de culture. On a lâché le peuple, on n’a pas voulu écouter les peurs, les angoisses. Quand les gens disaient ce qu’ils voyaient, on leur disait qu’ils se trompaient, qu’ils ne voyaient pas ce qu’ils voyaient. Ce n’était qu’un sentiment trompeur, leur disait-on. Puis, comme ils insistaient, on leur a dit qu’ils étaient des imbéciles, puis, comme ils insistaient de plus belle, on les a traités de salauds.

Comme la gauche ne mobilise plus en France qu’un électeur sur cinq, que le mouvement social ne met plus en mouvement que moins d’un actif sur dix, continuer à considérer les autres comme des salauds est un terrible handicap pour retrouver le chemin de l’unité populaire, faire reculer le racisme et les idées d’extrême-droite. Pour les communistes, c’est une bataille vitale, car si les forces social-démocrates, socialistes, écologistes, insoumises, peuvent cibler des électorats spécifiques, les communistes n’ont pas d’utilité sans unir la classe ouvrière et les couches moyennes et intellectuelles, sans unir les milieux urbains, péri-urbains et ruraux. Et ils ne peuvent le faire qu’à partir des intérêts du monde du travail, des prolétaires, qui sont des milieux fortement marqués par l’immigration depuis toujours, mais aussi fortement divisés par le racisme.

Commençons par déminer un piège de vocabulaire, la confusion entre immigration, un fait de société, autant économique que géopolitique, et les immigrés, une partie du peuple, et pour l’essentiel, une partie du monde du travail. On peut être solidaire des immigrés et critique d’un système économique provoquant l’émigration par les guerres et le sous-développement et l’utilisant pour piller les ressources humaines du sud et organiser la concurrence dans le monde du travail au nord, C’est parce que nous sommes solidaires des immigrés que nous combattons ce qui conduit à « l’immigration forcée ».

C’est une condition pour construire un point de vue communiste qui combatte les idées d’extrême-droite non pas en niant les conditions concrètes de leur succès mais en construisant une critique communiste des causes de ces conditions concrètes, sur chaque sujet, emploi, logement, quartiers...

Article écrit suite aux interventions et échanges de la séance consacrée à l’immigration des 11es rencontres internationalistes de Vénissieux

1. Pour une politique communiste de l’immigration

Racisme, emploi, logement, ville, monde, sur tous les plans, nous devons bousculer une situation politique qui ne profite qu’à l’extrême-droite et construire une position communiste qui soit une critique radicale des idées d’extrême-droite, mais aussi d’une gauche gouvernementale qui cache derrière son humanisme apparent la gestion loyale du capitalisme de la concurrence, des inégalités nord-sud, des guerres de l’impérialisme, comme du mal logement, de la désindustrialisation, du recul des services publics, de l’insécurité et des incivilités. Nous prenons clairement le parti des milieux populaires, marqués par l’immigration comme par le racisme, pour mener la bataille de l’unité de tous les travailleurs.

Comme le proposait en ouverture des débats les 11es rencontres internationalistes de Vénissieux
Si l’Afrique connaissait dans les 20 ans qui viennent, le même développement que la Chine depuis 20 ans, il n’y aurait alors plus aucun immigré africain en Europe pour être mal payés de « sales » boulots, mais des touristes, des coopérants et des investisseurs ! Ce serait une autre société, un autre monde !

Nous voulons dire à la fois qu’il faut :
 organiser les luttes avec tous les travailleurs, français et immigrés, régularisés ou sans papiers,
 exiger la dignité de l’accueil et refuser la criminalisation des immigrés,
 dénoncer et combattre le pillage du monde par l’impérialisme freinant le développement du sud, obligeant des milliers d’hommes et de femmes à un exil imposé,
 faire reculer l’impérialisme et son cortège de guerres et de déstabilisation et permettre à chaque pays de choisir son mode de développement dans la paix et l’indépendance,
 affirmer le droit des travailleurs partout à « vivre et travailler au pays », et dénoncer un capitalisme qui réduit le travailleur à une valeur marchande qu’on déplace selon les besoins de l’économie des pays impérialistes

Oui, nous devons dire clairement que nous dénonçons l’émigration forcée des guerres, de la concurrence, de la marchandisation, des ségrégations et que nous portons un modèle économique des coopérations et du développement, qui réduirait fortement les migrations contraintes.

Les migrants, les immigrés, les français qui ont un lien avec un autre pays, sont une force potentielle au service de ces coopérations. Proposons leur de s’engager pour construire de telles coopérations, s’inscrire dans une perspective de formation et de développement, y compris en relation avec leur pays d’origine. La France pourrait créer des centaines de milliers d’emplois de coopérants dans les pays d’émigration, dans le cadre d’une vraie coopération avec ces pays pour répondre à leurs besoins, dans une démarche gagnant-gagnant, dont la France a besoin pour son propre développement et qui devrait la conduire à rejoindre les BRICS pour s’inscrire dans ce monde qui progresse en sortant de l’impérialisme.

Proposons aux migrants un contrat garantissant ses droits à un accueil digne, à un projet de formation et d’insertion économique, au droit au logement, en échange de devoirs et d’engagements de contributions à des projets publics. Il s’agit de transformer l’immigration capitaliste de la misère et de l’illégalité, en contrats de solidarités pour des coopérations internationales pour lesquelles le multilinguisme et la connaissance des pays d’origine devient une force. Ce contrat n’est plus une régularisation juridique sans contenu économique et social concret, mais un outil politique de réponse aux précarités d’un monde capitaliste bousculé et violent, un outil pour combattre les marchands de misère, la mendicité et l’exploitation des enfants, les passeurs et autres exploiteurs des vulnérabilités des victimes.

Nous devons dire clairement qu’il ne peut y avoir de jours heureux en France dans un mode malheureux, qu’il ne peut y avoir d’immigration heureuse dans un monde malheureux, inégal et violent.

Travailleurs de tous les pays, unissez-vous !

2. Avec l’extrême-droite, le racisme devient un acte politique

Le vote d’extrême-droite, tout comme le racisme qui est son moteur, n’est pas un problème de « valeurs », pas un problème « culturel », « d’identité », mais une réaction à une situation économique concrète, celle d’un terrible creusement des inégalités qui fait des victimes dans toute la société.

Le racisme qui pousse au vote d’extrême-droite n’est pas ce racisme d’ignorance lié aux peurs de l’autre qui a toujours existé, même pas celui de la colonisation quand l’extrême-droite était politiquement marginale. Il est une réaction à la concurrence, à la crise du capitalisme, à ses inégalités et ses violences, réaction que l’extrême-droite légitime comme une réponse politique. Ce racisme considère que les difficultés vécues ne peuvent être résolues sans rejeter ceux qui ne sont pas d’ici, même si on sait bien qu’ils ne sont pas responsables de la désindustrialisation, ni du recul des services publics.. Mais dans la difficulté, il faut penser d’abord aux siens. Ce racisme n’est pas le résultat d’une confrontation à l’immigration. Il est une conséquence de la disparition des services publics, de la désindustrialisation, de la paupérisation croissante de larges part des milieux populaires, dans les zones urbaines comme rurales. Mais il considère que l’immigration vient « en plus » prendre trop de place dans un monde trop dur.

Le « chacun pour soi » est profondément ancré dans les comportements individuels et les représentations politiques, à partir des réalités concrètes du logement, de l’emploi, de la santé, du quartier, et pour contrer l’extrême-droite et regagner l’idée que c’est la solidarité qui peut défendre chacun et tout le monde, il faut faire comprendre le monde qui produit les inégalités, la désindustrialisation, le recul des services publics, mais aussi le rôle de l’immigration dans le monde. Au fonds, tant qu’on ne parle que des conséquences, du scandale de l’indignité de l’accueil, des dangers du sans-abrisme, on ne peut faire reculer le « moi d’abord », car devant l’incendie, le premier réflexe est de se protéger soi-même.

Les communistes ont donc un rôle essentiel à jouer pour faire reculer les idées d’extrême-droite, un rôle qui n’est pas culturel ou de valeurs, mais un rôle profondément politique, aider à « comprendre le monde pour le transformer », aider à comprendre les causes profondes de la désindustrialisation, du recul de la France perdant toute souveraineté, incapable de faire vivre le modèle de service public issu du conseil national de la résistance. Cela impose d’éclairer la crise du capitalisme mondialisé dans le basculement vers un monde multi-polaire, et donc l’urgence d’une rupture de type socialiste, pour enlever le pouvoir aux multinationales et aux actionnaires. C’est pourquoi il faut aider à comprendre le rôle de l’immigration dans la crise actuelle du capitalisme mondialisé.

Cela concerne autant l’immigration des guerres et des violences que l’impérialisme organise partout, que l’immigration économique liée à l’incapacité du monde occidental à permettre ou seulement autoriser le développement du Sud, qu’il fait tout pour freiner. Sous domination US, l’impérialisme est devenu une sangsue ne pouvant vivre qu’en extorquant jusqu’à les épuiser les richesses du sud. L’histoire de l’Irak, de la Libye, ou de la Syrie, trois puissances économiques indépendantes détruites par les guerres de l’OTAN explique une part importante de l’immigration. Dans les deux cas, immigration des guerres ou immigration économique, il faut mettre en cause l’impérialisme, et donc s’inscrire clairement dans une perspective socialiste.

3. L’immigration actuelle est marquée par l’impérialisme en crise

La diversité des situations d’immigration était bien éclairée par l’intervention de Jean-CLaude Delaunay lors des rencontres internationalistes de Vénissieux. Il y a eu l’immigration de colonisation venant des puissances occidentales qui envoyaient leur surplus de main d’œuvre coloniser le monde. Il y a eu l’immigration de main d’œuvre pour permettre le développement industriel au nord pendant les « trente glorieuses »

Aujourd’hui, l’immigration est différente. Elle prend place dans un impérialisme qui a lui même changé, qui est un impérialisme rentier, en fin de vie. C’est vraiment le stade suprême, parcequ’il est pris à la gorge. Il est ensuite inséré dans une révolution scientifique et technique tout à fait nouvelle, différente de celle qui existait au début du siècle. Et donc l’impérialisme rentier, c’est un impérialisme qui pompe de la plus-value et qui par conséquent appauvrit les pays dans lesquels ils pompent cette plus-value. Ces pays étant appauvris, ils envoient leur surplus de population vers la France par exemple.

De plus, cet impérialisme en fin de vie est de plus en plus agressif, engendrant des guerres et des destructions qui, à leur tour, provoquent des migrations.

Quand on fait le tour des choses de cette manière, on est mieux à même de lutter contre cette idée qu’il y a toujours eu des migrations. Il faut d’abord lutter contre l’impérialisme destructeur des économies et des sociétés avant de penser, ce qui est tout à fait légitime, à des solutions intérieures pour les immigrés.

4. Immigration et développement économique

On n’entend plus vraiment « l’argument des immigrés qui volent nos emplois ». On entend même souvent dire « heureusement qu’il y a des immigrés pour faire les sales boulots dont personne ne veut », argument qui peut sembler justifier la nécessité de l’immigration, mais qui est pourtant profondément raciste ! Les immigrés seraient donc bons pour faire ce que nous ne voulons pas faire ? C’est une erreur idéologique tragique qui est un piège dans lequel tombe trop de militants sur la défensive pour nier le rôle de l’immigration dans l’organisation du travail dans notre capitalisme rentier. Car il est vrai que pour le patronat, l’immigration est un moyen de favoriser la précarisation et les bas salaires, surtout si le droit du travail ne protège plus les travailleurs en général et les travailleurs immigrés en particulier.

C’est pourquoi les communistes ne considèrent pas l’immigration comme une nécessité pour répondre aux besoins de forces de travail dans notre société. L’immigration dans le capitalisme est un outil pour réguler le travail réduit à une marchandise dont on veut toujours baisser le coût, et qu’on déplace au gré des besoins, et un outil colonial d’accaparement des ressources humaines du sud parce-que le capitalisme est incapable de développer l’éducation et la formation pour répondre à ses besoins de main d’œuvre et permettre à chaque enfant de trouver une voie de réussite professionnelle. C’est la logique de la concurrence partout et pour tous, empêchant toute perspective de développement national des peuples dans l’égalité et la coopération.

Quand les luttes de classe lui interdise d’augmenter l’exploitation du travail, le capitalisme cherche des profits dans l’innovation, le développement. Mais ce capitalisme en bout de course actuel, après avoir cru à la "fin de l’histoire" à la chute de l’URSS, retrouve sa vraie nature, augmenter toujours plus l’exploitation, réduire toujours les salaires réels. L’immigration est une de ses armes pour imposer ces reculs à tous les travailleurs.

C’est pourquoi la lutte pour la régularisation des travailleurs sans-papiers, tout comme la lutte pour renforcer les droits du travail et faire reculer l’ubérisation généralisée sont essentielles. Ces luttes, comme celles évoquées par Gérard Ré aux 11es rencontres internationalistes de Vénissieux, posent la question de l’immigration d’un point de vue de classe, de solidarité de classe. Peu importe l’origine, l’histoire personnelle, la culture, les travailleurs dans un collectif de travail ont un besoin vital de la solidarité pour résister aux pressions de l’exploitation. Et quand certains travailleurs n’ont pas de droit parce qu’ils sont sans papiers, alors tous les travailleurs se retrouvent potentiellement sans droits, tellement la concurrence capitaliste conduira le patron à considérer que le moins cher doit devenir la norme.

Dire que l’immigration d’emploi est nécessaire au développement économique, c’est accepter la domination du capitalisme et sa guerre contre le travail, c’est accepter de réduire le travailleur à sa valeur marchande, c’est accepter des millions de chômeurs en même temps que des millions d’immigrés pour organiser la concurrence, et au final la guerre dans le peuple que porte l’extrême-droite.

Les communistes doivent refuser autant ceux qui disent qu’il y a plus assez de travailleurs et qu’il faudrait donc de l’immigration, que ceux qui disent qu’il n’y a plus de travail et qu’il faut un revenu universel. Dans les deux cas, l’absence de critique marxiste du capitalisme et de l’exploitation conduit aux pires renoncements.

Les communistes doivent affirmer qu’un autre travail est possible, qu’une autre organisation du travail est possible, avec une forte réduction du temps de travail, et un fantastique développement des formations pour accompagner les révolutions scientifiques et techniques en cours, robotique, informatique, intelligence artificielle, informatique quantique, mais aussi qu’un développement démographique nouveau est possible, avec un développement massif des crèches, des maternelles, le renforcement des allocations familiales... Des millions d’emplois doivent se transformer, des millions d’emplois doivent se créer et le premier enjeu devrait être l’immense chantier de l’éducation et de la formation.

Alors, une immigration non dirigée par les intérêts du capitalisme peut être utile, dans le respect des droits, quand elle favorise le développement gagnant/gagnant. Elle ne repose plus sur les guerres ni sur les inégalités, mais organise les échanges, les coopérations, le co-développement. On ne parlerait d’ailleurs plus d’immigrés, mais de coopérants, dans les deux sens ! Plusieurs témoignages aux 11es rencontres internationalistes de Vénissieux interrogeaient « mais que veut dire être immigré » ? De Samir, dont l’arrière-grand-père est arrivé en France avant la première guerre mondiale à Zékiri, burkinabé arrivé de France il y a 10 ans, au parcours typique de la galère sans-papiers à la régularisation et la création de son entreprise en passant par Houria, écrivaine algérienne qui faisait remarquer qu’il n’y avait pas d’émigration dans l’Algérie en plein développement des années 70, et qu’elle avait découvert le mot immigré en arrivant en France après la décennie noire. La définition juridique du mot ne peut remplacer une réponse politique à une construction politique qui mélange réfugiés, étrangers, familles, dont le seul point commun est de faire face à des situations administratives ingérables, au non-droit, à des lois qui ne font que multiplier et durcir les difficultés concrètes, poussant toujours plus à la précarité, à la débrouille, rendant les personnes plus vulnérables aux trafiquants, patrons voyous, marchands de sommeil. Ubu étant atteint dans des situations comme les DOM syriens qui n’étaient ni expulsables ni hébergeables, la préfecture assumant d’organiser leur expulsion de squats tout en affirmant qu’elles ne seraient pas relogées.

Pour les communistes, chaque immigré est un travailleur à organiser, à engager dans l’action politique révolutionnaire, d’abord comme travailleur, mais aussi comme porteur des inégalités du monde dominé par l’impérialisme et capable donc de s’engager pour un autre monde, de paix et de coopérations. Mais nous ne pouvons pas porter un projet de développement ici qui repose sur le pillage des ressources du sud, en matières premières comme en ressources de travail !

5. L’extrême-droite, c’est l’impérialisme, la réponse, c’est le socialisme !

La réponse fondamentale à l’extrême-droite, c’est de montrer que contre la barbarie du monde dirigé par l’impérialisme qui provoque violences, migrations forcées, sous-développement, trafics et surexploitation des migrants, la guerre entre les peuples est la pire des réponses, celle qui ne fait qu’aggraver la violence du monde et ses conséquences [1].

Pour répondre aux urgences sociales des milieux populaires, permettre de reconstruire leur unité en faisant reculer l’extrême-droite, les communistes doivent clairement affirmer qu’ils proposent un autre monde, une autre société, qu’ils combattent la concurrence, les guerres et l’impérialisme et qu’ils proposent un autre développement fondé sur un immense effort de reconstruction d’une France ouverte à des coopérations nouvelles, s’appuyant sur la dynamique des BRICS pour tenir tête aux diktats US, construisant sa réindustrialisation dans une nouvelle organisation du travail, fondée sur la formation massive, la réduction du temps de travail, l’innovation scientifique et technique, avec des services publics retrouvant toute leur place dans tout le territoire pour construire l’égalité, la citoyenneté, la tranquillité publique.

Oui, l’extrême-droite est de plus en plus clairement la solution politique d’un impérialisme en crise, la seule réponse est d’afficher clairement notre ambition pour un socialisme aux couleurs de la France.

[1Le cas de Mayotte est exemplaire. Qui peut penser qu’on peut «  reconstruire  » Mayotte sans projet de co-développement avec les Comores  ?

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