Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Conseil National des 27 et 28 mars 2010
Au cœur de nos débats, la souveraineté des communistes, l’utilité et l’avenir du PCF, intervention au CN du PCF
Paul Barbazange, section de Béziers
Au cœur de nos débats, la souveraineté des communistes, l’utilité et l’avenir du PCF
Ce matin, une camarade l’a déjà souligné, le rapport d’introduction de Pierre Laurent donnait l’impression de s’adresser à des dirigeants du Front de Gauche. J’ai cherché vainement une aide à ma réflexion de dirigeant national du PCF par la prise en compte des contradictions au-delà de la diversité. Ici nous sommes des dirigeants du PCF, pour beaucoup attachés à notre parti. A ce titre, nous avons écrit à quelques un une proposition d’analyse de la situation radicalement différente. Les signataires en ont demandé la publication dans « l’Huma » au titre de l’information, de l’échange et de la prise en compte des diversités d’approches. Nous verrons ce qu’il advient de cette demande.
Deux points de divergence ont été soulignés depuis ce matin : la façon d’analyser l’abstention populaire 70% des ouvriers, employés… Excusez du peu ! Et surtout le moyen d’y remédier parune réponse communiste, moderne, simple, radicale, en un mot compréhensible par les exploités. Les faits nous forcent à adopter. Ce doit être une clarification politique nette.
Quelques mots sur mon expérience en Languedoc-Roussillon, surtout sans chercher à relancer un échange qui a déjà occupé trop de temps dans nos travaux sur le devenir d’ex camarades qui ont favorisé l’élection du populiste Frêche. Regardons plutôt ce que nous disent la masse des communistes actifs, ceux qui ont constitué et de loin l’essentiel des participants aux activités (300 débats des centaines de milliers de tracts diffusés) par la liste de Front de Gauche élargie au NPA , à la Fase et quelques autres.
Deux questions ont émergé : L’accompagnement social- démocrate, social-libéral de la crise peut- il continuer, les exploités y ont-ils le moindre intérêt ? Comment faire pour que la colère des exploités puisse à nouveau s’exprimer dans un vote de classe porté par le PCF ?
Le mouvement est lancé. Gayssot et ceux qui se déclarent encore comme leur soutient « de gauche » dans le PCF peuvent tempêter et se présenter en victimes. La nouvelle construction idéologique et politique est en marche. L’espace politique laissé libre par la crise ; et sa gestion impuissante par le PS, les verts et autres socio démocrates, par l’UMP et ses satellittes, peut être occupé.
Ne laissons cet espace à personne. C’est au communiste dans et par leur parti de l’occuper. Dans cette région nous en avons encore la possibilité.
Aucun communiste ne se satisferait d’un congrès bâclé. Donnons nous l’année pleine à la prise en compte de l’avis des camarades. D’ici mi-juin c’est impossible. Ceux qui ont mené campagne ont le devoir de se reposer, puis il y a le muguet, les vacances scolaires, les Week-end à rallonge… soyons matérialistes et pragmatiques ! Ecoutons nos camarades, donnons nous le temps pour que la souveraineté des communistes s’exprime dans des débats à la base partout. Donc donnons aux militants le temps nécessaire à la circulation dans tous les sens des idées. Je voterai contre un congrès « à la hussarde » en juin.