Le secrétaire de section de Villeurbanne a craché le morceau lors de la conférence fédérale du 28 Mai. Il a dénoncé les communistes de sa section qui avaient majoritairement décidé d’organiser un vote indicatif sur les candidatures aux présidentielles avant la conférence.

Il est vrai que s’il défend la candidature de Mélenchon, sa section a mis en tête André Gérin (52%), suivi d’André Chassaigne (29%), rejetant largement Mélenchon (19%)... avec 60% de votants...

Mais ce n’est pas ce désaccord avec sa section qui est problème, c’est ce qu’il en conclu ! Ce vote et sa publication le mettrait en difficulté dans ses relations avec les partenaires du Front de Gauche ! Il reproche ainsi explicitement de faire connaitre le point de vue des communistes de sa propre ville... On ne peut mieux dire à quoi sert le corset de cette alliance avec le PG, museler les communistes, les mettre au service d’une autre force politique.

C’est un peu ce qu’avait déjà dit Pierre Laurent à la fédération du Rhône. Si les communistes choisissent eux-même leur candidat, ce ne serait pas accepté par les "partenaires" du FG !

Cela se constate aussi dans la discussion sur le programme, la majorité des intervenants considérant le programme partagé comme trop tiède, insuffisamment porteur de changement de société. Il est vrai comme le dira Marie-France Vieux Marceau que c’est un exercice de compromis avec nos partenaires...

Il faut vraiment un idéalisme forcené pour penser que les rapports d’alliance entre organisations, puissent se faire indépendamment de tout rapport de forces. Non seulement, l’expression des communistes ne peut pas être un handicap, mais, même dans le cadre de la stratégie FG, c’est au contraire un atout pour faire respecter les communistes, leurs propositions, leur place.

Guy Fischer critiquera ceux qui accusent certains d’être les fossoyeurs du PCF. Mais comment faut-il appeler ceux qui pensent que les communistes doivent se taire ou ne parler qu’entre eux ?