Chili, 40 ans après, comprendre les raisons de l’échec du mouvement populaire

, par  Pedro

Le 7 octobre 2013 à 21:05, par Pedro En réponse à : Chili, 40 ans après, comprendre les raisons de l’échec du mouvement populaire

. A partir de "je propose ceci :
Le peuple est le véritable moteur de l’histoire. La révolution doit être portée par lui et exprimer sa volonté. Sinon elle perd son âme et se perd elle-même.
La direction de la transformation socialiste de la société ne peut pas être confiée à des partis bourgeois mais au parti de la classe ouvrière, comme l’indiquait Karl Marx.
Cette transformation ne peut pas s’effectuer dans le cadre légal de l’ordre ancien, qui n’est du reste qu’une façade, la bourgeoisie pouvant fort bien s’en affranchir lorsque la nécessité s’en fait ressentir.
Pour éviter le risque de l’effusion de sang dans une révolution qui exercerait une contrainte armée sur les exploiteurs, la foi du charbonnier dans son déroulement pacifique s’avère finalement un aveuglement meurtrier.".
Je m’excuse de te dire que tu enfonces de portes ouvertes... Ce sont des évidences, des Lapalissades même, pour un communiste.
La dernière formulation est un peu confuse, il ne s’agit pas d’une question des "voies", mais d’une toute autre perspective, plans, objectifs, moyens.
Les "voies" sont fonction des objectifs. Si je veux aller en deux heures à Rome, je prends l’avion. Si je veux seulement un accord avec les partis de centre et quelques réformes, je n’ai besoin que d’une voie pacifique (tant que les masses continuent leur siesta coutumière.)
Mais si elles se réveillent et luttent alors ma "voie pacifique" se trouve en difficultés. Et l’opposition, qui aurait pu tolérer des compromis et des reculades dans le cadre parlementaire, devient enragée et frappe pour passer l’envie aux travailleurs de se révolter.

Si je veux renverser la domination capitaliste, ce qui signifie un bouleversement énorme non seulement de l’économie capitaliste, mais de tout le monde (et je n’exagère rien) alors il faut des moyens adéquats. Les gens normalement savent ce qu’ils font, et les dirigeants politiques responsables autant et plus que les autres.

Je vais essayer de répondre à la question : « L’oppression impérialiste ou les caractéristiques sociales que tu nous décris sont-elle les principales causes de la brutalité de la répression ? »
Oui et non.
Oui parce que sans ces facteurs (l’impérialisme, la présence d’une bourgeoisie et d’une armée liées aux impérialistes) il n’y aurait pas eu de répression mais socialisme... Ceci est une évidence logique.
Et non, parce que la répression visait à couper les têtes d’un mouvement social qui avait avancé "trop" pour eux. Ils voulaient infliger une défaite écrasante à une classe qui dans deux mois, dans un un aurait fait une révolution, passant même par dessus leurs dirigeants du moment. Comme toutes les révolutions. La violence de la répression est fonction de la combativité, des possibilités révolutionnaires des masses.
Les raison, pour un communiste, il faut les trouver dans le développement de la lutte de classes et non dans les caractéristiques personnelles d’un tel ou d’un autre (bien qu’elles peuvent jouer un peu). La caricature, "le bourreau et les victimes" non seulement est insultante pour ceux qui se sont battus consciemment pour le socialisme et en connaissaient les risques et les défièrent, mais cache les vrais raisons de ce qui est arrivé, proposant une vision idéaliste de l’histoire contre la conception communiste de la lutte de classes, le matérialisme historique.

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