je pense pour faire court (et il faut faire court pour ne pas s’enliser)

1) on a le droit de critiquer l’islam, comme toute religion, et s’il est malavisé de provoquer délibérément ses fidèles, on ne doit pas déférer à une demande impertinente de "respect" pour des croyances dont on a parfaitement le droit de dire qu’elles sont soit dépassées, soit absurdes, soit réactionnaires. Le respect revendiqué pour le prophète ne vaut que pour les musulmans et il est abusif de leur part de le réclamer de la part des autres.

2) le prolétariat en France n’est que minoritairement musulman, il n’y a donc guère d’opportunité tactique à ménager outre mesure les susceptibilités des fidèles de cette religion, d’autant que ce faisant on éloigne les autres.

3) il faut soutenir au niveau international les forces arabes ou musulmanes qui luttent contre l’intégrisme dans leur pays, comme en Syrie, et dans une certaine mesure les forces islamistes réellement anti-impérialistes (en général chiites). Il faut marteler que l’islamisme est un faux-nez de la CIA, que les intégristes sont payés (au sens littéral) par les saoudiens et les qataris, et qu’il n’ont rien à faire dans ce pays.

4) il faut aussi critiquer les autres chapelles communautaristes qui cherchent à en imposer dans l’espace public : catholique intégristes, évangélistes, juives orthodoxes ou sionistes, noires, gay, régionalistes, identitaires à la con, etc. (et qui sait même les végétariens et les maniaques du bio).

Bien entendu cette critique ne s’attaque qu’aux ambitions politiques des cliques communautaristes, et ne juge ni ne classe les identités en questions. Mais elle suppose néanmoins que ces identités ne doivent pas trop être prise au sérieux, ce sont en général des créations du marketing idéologique contemporain.