Intervention de Marie-Christine Burricand au conseil national du 23 mars 2024

, par  chb

Le 25 mars à 00:17, par chb En réponse à : Intervention de Marie-Christine Burricand au conseil national du 23 mars 2024

C’est compliqué, pour un communiste, de prendre fait et cause pour... le fossoyeur de l’URSS. Je sais.
Mais Poutine a refusé pendant huit ans d’engager officiellement son pays dans la guerre contre l’Ukr-OTAN, malgré les appels au secours du Donbass (il a aussi écarté leur référendum et leur demande de joindre la Russie).
Il s’y est résolu en 2022, alors que les « partenaires » occidentaux montaient d’un cran la provocation, c’est à dire la préparation d’une attaque au Donbass, et probablement en Crimée.
Tout le monde a entendu qu’Hollande et Merkel avaient filouté les accords de désescalade de Minsk : trahissant les protocoles prévus, l’UE et l’OTAN ont armé et excité les bandes armées néo nazies en Ukraine, contre leurs concitoyens russophones.
Tout le monde a vu le chancelier allemand se liquéfier devant Biden promettant de supprimer la fourniture de gaz russe via le NordStream, et Scholz est ensuite resté tout discret après l’exécution de l’attentat, qui a assommé l’économie allemande. Est-ce la faute à Poutine ?
Dans le contexte d’années de diabolisation, de sanctions, de censure, de guerre économique déclarée, de guerre ’par proxy’, la personnalité et même la politique du ’tsar’ importent peu : notre coalition atlantiste est bel et bien en guerre contre l’immense Russie, et il faut arrêter cela.
Ne plus verser d’armes évidemment meurtrières, ne plus goinfrer le régime kyivien qui opprime sa population, en kidnappant ce qui y reste d’hommes valides pour de la chair à canon. Ne plus attiser la haine contre les russes « qui nous menacent », alors que nos actes sont, ostensiblement, non seulement menaçants mais belliqueux - quoique bizarrement présentés comme défense de la démocratie. Alors qu’il s’agit plutôt de défendre quelques fortunes d’oligarques et leurs espoirs de butin, dans un processus déjà vu plusieurs fois depuis le Vietnam.
Regarder la Russie – certes capitaliste et rétrograde – avec objectivité, c’est pas évident, mais évitons de la laisser dépecer, ce qui ne nous protégerait pas sur le long terme, au contraire !

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