Débat autour du livre « Rompre avec le capitalisme, construire le socialisme »

, par  CN46400

Le 10 septembre 2020 à 09:29, par CN46400 En réponse à : Débat autour du livre « Rompre avec le capitalisme, construire le socialisme »

Je n’ai pas encore lu le bouquin de Delaunay, je réponds donc à la post-face publiée ici et au duo Cros-Delaunay.
Pour ma part, il faut d’abord délimiter les dérives du PCF et en déterminer les raisons objectives.
1-Qu’est-ce que le prolétariat ? même si Marx n’est pas toujours, sur ce sujet, aussi clair que sur d’autres, il faut cesser de confondre le prolétariat avec la classe ouvrière qui groupe tous les salariés manuels, mais qui n’est qu’une partie du prolétariat qui, lui, groupe tous ceux qui doivent travailler pour vivre. Alors que la classe ouvrière baisse en nombre, et se déconcentre, les unité industrielles modernes en France ne dépassent plus guère les 1000 emplois, contre 30 ou 40 000 en 68 chez Renault et Peugeot. Le prolétariat prolifère pendant que la bourgeoisie, qui vit du travail prolétaire, décroît en nombre, mais se renforce en puissance financière.
Pour y voir plus clair, on doit donc redésigner le contour des deux principales classes, bourgeoisie et prolétariat, qui existent dans notre société.
2°- Qu’est-ce que la Révolution sociale ? Si on s’en tient à Marx, il s’agit de transformer, le capitalisme en communisme, les besoins de « l’immense majorité » prenant le pas sur les envies de « l’infime minorité » bourgeoise. C’est de là que vient la formule de « l’abolition du capitaliste », avec ses prolongements « immédiats et violents ».
Mais Engels, qui a vécu dix ans de plus que Marx, a proposé un stade intermédiaire, le socialisme où l’état, commandé par les intérêts du prolétariat, mais plus par ceux de la bourgeoisie, continue de jouer un rôle important. Pour Engels la Révolution ce n’est plus la suppression de l’état, c’est d’abord la prise du pouvoir d’état par les prolos, et leurs intérêts. C’est alors qu’apparaît Lénine, et le formidable cheminement idéologique que lui impose l’histoire de la Russie entre 1917 et 1924.

Mais depuis 1989, et bien avant, nous avons oublié ces leçons. Après Lénine c’est le point de vue de Staline qui s’est imposé et c’est cette conception qui a débouché sur la faillite de l’URSS. Pour redémarrer, le communisme, en tant que mouvement, ne peut continuer dans l’impasse des explications superficielles du stalinisme sa. Il faut cesser de parler des complots en tous genres et critiquer, objectivement, l’économie soviétique stalinisée à partir de la crise économique qui l’a, finalement, coulée. Et, bien sûr, observer de la même façon l’économie actuelle des autre pays qui se réclament du socialisme, notamment de la Chine.
En définitive, je pense que pour rebondir, nous avons, en France comme partout, besoin de Marx, Engels, Lénine et DengXiaoPing et devont, cesser de faire l’impasse, au nom du « communisme déjà là », sur le socialisme, comme intermédiaire entre le capitalisme et le communisme.

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