Emploi, charge, industrie, investissement, coût du travail...
Quand des économistes parlent entre eux...

, par  pam , popularité : 2%

Quelques citations dans un débat sérieux entre économistes qui peuvent se parler en toute confiance, loin du grand public et du 20h... sur France Culture en fin de matinée, dans l’émission "l’économie en question" le 6/10/2012

Difficile de suivre qui dit quoi dans une discussion vivante... mais ils étaient quatre :
- Olivier Pastré, professeur d’économie à Paris VIII
- Xavier Timbeau, directeur du Département Analyse et Prévision OFCE
- Philippe Askenazy (Directeur de recherche au CNRS, chercheur à l’Ecole d’économie de Paris)
- David Thesmar, professeur de finances à HEC.

Voici quelques extraits qui méritent d’être utilisés dans des tracts !

Le gouvernement n’est pas du tout anti-entreprises. Il tient compte de deux particularités de l’industrie Française, le fait qu’il y a de très grands groupes et de très petites entreprises et peu d’intermédiaires. Les grandes entreprises ont besoin de traitements fiscaux « différenciés ».

Le contexte de restriction budgétaire forte, avec l’objectif de 3% fin 2013, va avoir des conséquences graves, augmentation du chômage, baisse de dépenses publiques dont certaines qui sont pourtant très utiles... nous sommes tous des pigeons.

Il n’y a pas de diagnostic commun des économistes et des experts.

Les statistiques européennes d’Eurostat publient des données fausses, avec des énormes erreurs sur le cout du travail en France, et si ça se trouve, dans quelques 6 mois, on aura les bons chiffres, et on s’apercevra alors que le coût du travail en France continue à être bien plus faible que celui constaté en Allemagne.

Sur le taux de marge, les profits des entreprises, dès qu’on décompose l’industrie manufacturière en grands secteurs, on s’aperçoit que ça ne s’effondre pas partout. La chimie, la pharmacie, l’alimentaire se portent très bien...

En revanche des secteurs dont on parle beaucoup comme l’automobile, mais aussi, l’électronique, l’informatique vont mal.

Un élément de diagnostic est peut-être que dans certains secteurs, quelques grandes entreprises plombent l’économie française, comme en Finlande, l’excédent qui était considérable en 2007, il s’est complètement écroulé depuis, par ce qu’une très grande entreprise, Nokia, est passée à côté d’un marché...

Le cas de SANOFI est très intéressant, pourquoi licencier des chercheurs ? Car on a décidé de faire de notre industrie pharmaceutique des champions, les Servier, etc... et que l’état a mis le paquet dessus...

Je vous invite à lire les décisions du conseil stratégique des industries de santé le 26 octobre 2009 que tout le monde a oublié... ce qui a été décidé, pour soutenir nos industries de santé, c’est qu’on allait les aider à absorber des PME innovantes et qu’on allait faire en sorte que la recherche publique travaille pour ses grandes entreprises.

Donc, que font-elles ? elles abandonnent la recherche... elles prennent la recherche de PME innovantes et elles sous-traitent à des laboratoires publics auxquels l’état ne donne plus, de toute manière, d’argent.

Les champions nationaux sont sur des marchés mondiaux avec des stratégies qui ne sont pas tournées vers l’emploi. Typiquement, une grande entreprise pharmaceutique ne fait plus d’innovation elle-même, elle achète les innovations aux bio-tech qui les produisent, et ensuite elle les distribue, et de ce point de vue là, Sanofy est pas du tout aberrant dans ce secteur mondial. De manière générale, tous ces champions poursuivent des objectifs qui sont complètement déconnectés des questions d’emploi en France et des questions de compétitivité française, ce qui est très bien pour eux... Un autre reprendra pour pondérer "c’est quand même fantastique d’avoir de grand champions dans un petit pays..."

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    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

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