Bilan des années Sarkozy
Oui, il faut battre la droite et l’extrême droite Elections et luttes, luttes et élections

, par  Robert Auzeby , popularité : 1%

Sur la base de l’activité publique de la section de Béziers et du candidat communiste dans le cadre du Front de gauche au législatives, Robert Auzeby, syndicaliste cheminot propose d’amplifier immédiatement notre démarche communiste. Il sera mercredi 4 avril au rassemblement national des cheminots gare de Lyon à Paris (avec 80 cheminots biterrois) pour lequel la CGT veut rassembler plus de 15.000 cheminots actifs et retraités. Il n’y a pas succession de séquences électorales, puis de séquences de luttes dans un ordre chronologique pré établi par la bourgeoisie. Il y a des contenus de lutte qui ont façonné le rejet de Sarkozy et des moments électoraux présidentiels et législatifs... peut être demain constitutionnels ! qui lui donneront un sens ou un autre. Qui ouvriront ou fermeront des portes. C’est dans les deux campagnes électorales en cours que nous façonnons l’existence, le contenu (ou l’absence) de luttes de demain. Battre Sarkozy, gagner avec les exploités le plus haut niveau possible de mobilisation politique. Gagner au vécu et à la compréhension populaire du programme partagé un contenu de classe de très haut niveau : salaires et pouvoir d’achat, partage des richesses, réindustrialisation, faire péter l’Europe capitaliste... c’est ambitieux et copieux ; ce contenu nous est imposé par la vie et l’état de développement et de crise du capitalisme.

Paul Barbazange, secrétaire de la section de Béziers.

Oui, il faut battre la droite et l’extrême droite !

Battre la droite et l’extrême droite, ouvrir une perspective nouvelle, une alternative permettant au mouvement populaire, aux luttes, à l’intervention permanente des citoyens de rompre avec le système capitaliste, de construire une autre société où les richesses créées collectivement par les salariés soient disponibles pour l’intérêt général et collectif, tels sont bien les enjeux des prochaines échéances électorales.

Battre l’extrême droite, car le FN est un fervent partisan de ce système capitaliste, ses thèses sont à l’opposé des mesures nécessaires pour sortir de la crise et construire du neuf. Il exploite les peurs, les drames sociaux, oppose en permanence les salariés, les exploités entre eux, véhicule le repli identitaire, les thèmes racistes et xénophobes. Il porte comme seul projet l’obscurantisme.

Battre la droite, Sarkozy, son gouvernement, sa majorité parlementaire car leur politique et leur bilan sont accablants. Tellement accablants qu’ils évitent d’en parler. Sarkozy serait presque un candidat nouveau qui n’aurait pas assumé depuis cinq ans la première responsabilité. Et pourtant en cinq ans :
- 600.000 chômeurs de plus ;
- 300.000 emplois industriels supprimés (800.000 depuis 10 ans). Ce n’est pas une fatalité mais le résultat de choix politiques ;
- 6,5 millions de salariés ont travaillé pour moins de 800€ net par mois du fait de l’explosion de la précarité ;
- La dette publique est passée de 1.150 milliards d’euros en 2006 à 1.800 milliards d’euros en 2011 ;
- L’épargne des ménages a baissé de 190 milliards d’euros entre 2007 et 2009 ;
- Le bouclier fiscal a conduit à rembourser 3 milliards d’euros aux plus riches contribuables ;
- 8.2 millions de nos concitoyens survivent sous le seuil de pauvreté fixé à 954 euros par mois ;
- Des millions de salariés sont payés au SMIC (1080,00 euros net par mois), soit 120€ au dessus du seuil de pauvreté !
- 172 milliards d’euros annuels de cadeaux et exonérations fiscales accordées au patronat ;
- 210 milliards d’euros distribués aux actionnaires en 2010. C’est plus que les investissements (182 milliards). C’est la première fois que le capital distribue plus aux actionnaires que ce qu’il investit ! Et pourtant que de discours sur l’industrie et les emplois industriels !

En 2011, les milliardaires sont, sur la planète, non seulement plus nombreux mais aussi plus riches ! Ces richesses, ce sont les salariés qui les créent dans les entreprises. Ils devraient non seulement en bénéficier mais aussi en décider. Dans le même temps les organismes mondiaux parlent d’extrême pauvreté qui grandit dans le monde (ceux qui n’ont même pas un dollar par jour pour « vivre ») !

Depuis 1982, 10% de la richesse créée est passée de la poche des salariés à celle du capital. Cela représente 200 milliards d’euros.

Une autre répartition des richesses est urgente, nécessaire.

Le SMIC à 1700 euros brut immédiatement (+300 €) pour aller au SMIC à 1700 euros net dans la législature (+620 €) c’est possible. C’est juste socialement, efficace économiquement, une décision politique majeure.

Battre Sarkozy n’est qu’un élément de l’équation. Il ne s’agit pas de changer d’homme, de majorité, mais de politique. Ceci étant, réélu, la perspective est sombre, bloquée. Il continuera en tant que serviteur du MEDEF et du capital, des actionnaires, à vouloir tout massacrer et notamment les conquêtes sociales issues du Conseil National de la Résistance (CNR), qu’il veut faire disparaitre de la réalité française. Ce n’est pas être passéiste que de parler du CNR. C’est une question d’une brulante actualité (TVA « sociale », pacte de compétitivité, financement de la protection sociale, des retraites, de la perte d’autonomie…), le transfert des cotisations sociales assises sur le travail, la solidarité et la répartition, vers la fiscalité et l’impôt.

Battre Sarkozy ouvre une perspective. Cela ne veut nullement dire qu’il n’y a pas de danger, entre autre avec le PS et ses 60 propositions, que soient donnés des gages au patronat, au capital et aux actionnaires. Mais par contre un mouvement populaire puissant, les luttes, le rassemblement, l’intervention citoyenne permanente peuvent imposer une autre politique : la rupture avec le capitalisme, la construction d’une autre société, la maitrise collective des richesses collectivement créées. C’est une autre vision politique, sociale, économique. Une autre conception. C’est celle que nous proposons de construire avec la participation et sous le contrôle permanent des citoyens, des salariés dans les entreprises.

Rien n’a jamais été accordé aux salariés. Ce qu’ils ont, ils l’ont toujours gagné dans les luttes, le rapport de force. C’était vrai hier, ça l’est aujourd’hui, ça le sera demain, quel que soit le résultat des élections présidentielles et législatives qui ne sont qu’un moment, aussi important soit-il, de la lutte collective pour débarrasser la société de l’exploitation capitaliste et bâtir une société où l’être humain est au cœur de son développement.

Alors OUI, cela passe par la défaite de la droite et de l’extrême droite et la mise en œuvre d’un rapport de classe suffisant, fort, structuré et actif pour imposer d’autres choix politiques, les fondements d’une autre société, avec le Front de Gauche.

Robert Auzeby, bureau de section du PCF de Béziers, lundi 02 avril 2012

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