Nos élections (I) Cuba, démocratie socialiste

, par  lepcf.fr , popularité : 3%

La démocratie cubaine, véritable, authentique – non importée – porte un nom : démocratie socialiste. Son essence réside dans la participation citoyenne, dans le droit de tous à prendre part à la construction économique, politique et sociale de la nation.

« Il n’y a pas de démocratie à Cuba », répètent inlassablement les opposants au système politique cubain. « Comment peut-il y avoir une démocratie avec un seul parti ? ». Il conviendrait de répondre à cette question par une autre : qui a dit que "démocratie" signifie "multipartisme" ?
La démocratie est, dans toutes les acceptions du terme, le gouvernement du peuple. Et nous pourrions ajouter : par le peuple et pour le peuple.

Le multipartisme est, n’en déplaise à la majorité des sociétés contemporaines qui le considèrent comme un gage de démocratie, une fragmentation des forces politiques de la nation, avec un objectif suprême : la dispute du pouvoir. C’est ainsi que le sens du service aux majorités se trouve relégué et qu’elles ne deviennent pas elles-mêmes candidates.
Cuba ne peut être mesurée à l’aune de ce critère, parce que son système électoral a été conçu précisément pour surmonter les limitations imposées par les modèles traditionnels et favoriser l’accès du peuple au pouvoir.

Mais l’objectif de cet éditorial n’est pas de remettre en question la légitimité des processus électoraux d’autres pays, ni d’exalter nos propres mérites en dénigrant les autres, car nous tomberions dans la même erreur que beaucoup qui, sans connaître le système électoral cubain, le disqualifient parce qu’il n’est pas un copier-coller de celui qu’ils défendent.
Par contre, une vérité doit être dite : Cuba a déjà connu et pratiqué le multipartisme et le peuple a toujours perdu dans la lutte des partis. Cuba croit en la force que l’unité de millions de citoyens autour d’un seul Parti lui apporte pour répondre à leurs besoins et à leurs demandes en tant que société.

Avec l’approbation, ce 5 février, des candidatures locales pour nos élections générales, commence l’un des processus les plus importants du système politique que la nation s’est donné, afin de garantir l’exercice d’une pleine démocratie, basée sur la participation citoyenne. Sans elle, la démocratie serait vide de contenu. Ce serait une chimère.

Le 1er décembre 2022, le Conseil d’État a lancé l’appel aux élections nationales pour élire, pour un mandat de cinq ans, les députés qui nous représenteront à l’Assemblée nationale du Pouvoir populaire. Ce processus, d’une grande transparence, connaîtra un moment important le dimanche 26 mars, lorsque nous, les Cubains, nous rendrons aux urnes pour exercer notre droit de vote libre, égal, direct et secret. Nous y élirons l’organe suprême du pouvoir de l’État et, en même temps, nous nous réaffirmerons en tant qu’acteurs de la politique du pays.

La démocratie qui n’existe pas à Cuba est celle pratiquée par la société du capital, celle de l’empire de l’argent et de l’influence, celle qui tente de s’imposer à tous les pays, sans tenir compte de leur histoire, de leurs traditions et de leur organisation sociale et politique.
Dans les modèles qui se prétendent démocratiques en soi, le vainqueur tend à être celui qui investit « le plus efficacement » les millions de dollars collectés dans des campagnes inégales, celui qui achète le plus d’espace dans les médias, celui qui lance le plus de boue à ses rivaux, celui qui fait le plus de promesses.
La démocratie cubaine, véritable, authentique – non importée – porte un nom : démocratie socialiste. Son essence réside dans la participation citoyenne, dans le droit de tous à prendre part à la construction économique, politique et sociale de la nation.

Les administrations étasuniennes successives et les pions à leur service sur les réseaux sociaux ont beau tenter de dépeindre au monde un pays au gouvernement rigide, autoritaire et en faillite, la force de la vérité sera toujours supérieure aux ridicules campagnes de dénigrement.

La fête électorale qui commence est une partie inséparable de cette vérité, dont nous n’avons peut-être pas su raconter tous les mérites. Elle est perfectible, pas parfaite. Cependant, même ainsi, elle nous semble meilleure que tous les modèles que l’on veut nous vendre.

Granma
6 février 2023

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