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70e anniversaire de la grève de Mai - Juin 1941
Nicolas Sarkozy à Montigny-en-Gohelle le 28 mai ? Une profanation de la mémoire !
Le quotidien La Voix du Nord dans son édition du 7 mai 2011 [1], évoque la possible venue de Nicolas Sarkozy de Nagy-Bosca à Montigny-en-Gohelle, le samedi 28 mai prochain, dans le cadre de la célébration du 70e anniversaire de la grève des mineurs de Mai - Juin 1941.
Le chef de l’UMP, le chef de clan d’une bourgeoisie revancharde qui s’attaque, chapitre par chapitre, aux conquêtes sociales nées des combats de la Résistance, ne serait, le cas échéant, pas le bienvenue dans le Bassin minier rouge du sang de ses ouvriers-martyrs.
Déclenchée le 27 mai 1941, au puits Dahomey de Montigny-en-Gohelle, par les militants communistes clandestins [2] qui en assurèrent la diffusion à l’ensemble du Bassin minier, la grève de Mai - Juin 1941 revêtira non seulement un caractère social, mais aussi une dimension patriotique et antifasciste. Polonais, Français, Italiens, Maghrébins, Yougoslaves, Portugais ou Belges, 100 000 mineurs défièrent non seulement l’occupant nazi et la machine de guerre allemande, mais aussi le Patronat des Mines et les zélés policiers de l’Etat français qui fournirent la liste des personnes à arrêter à leurs hôtes germaniques. 450 personnes auront été emprisonnées et 250 mineurs acheminés vers le camp de concentration d’Oranienburg-Sachsenhausen, au nord de Berlin. 130 y laisseront leur vie.
Les valeurs égalitaires, humanistes, imprégnées d’internationalisme portées par les ouvriers en grève, mais aussi leurs compagnes entrées en masse dans la lutte, sont étrangères à celles développées par le « président des Riches », ce chef de guerre engagé dans une meurtrière logique impérialiste en Libye. Nicolas Sarkozy incarne en effet une forme de continuité du pétainisme à travers ses politiques antisociales, sécuritaires, xénophobes, militaristes et d’accointance avec l’extrême-droite.
La présence du chef de l’Etat… français serait interprétée comme une provocation. Pire : un acte inadmissible de profanation de la mémoire de l’ensemble des résistants, victimes de la barbarie nazie et de l’Etat vichyste.
Le 8 mai 2011
Les Amis d’Edward Gierek [3]