En date du 19 décembre 2023, l’hebdomadaire ultra-réactionnaire "Le Point" fait état d’un sondage auprès des français (...)
Déclaration d’Andros Kyprianou, secrétaire général du Comité Central d’AKEL
Les communistes chypriotes (AKEL) lancent un appel à la résistance à la politique de l’UE
« La solution se trouve en dehors de la troïka »
Traduction PAM pour lepcf.fr
Je me félicite de l’esprit de compréhension et de consensus qui a prévalu lors de la réunion de ce matin visant à trouver des moyens pour faire face aux problèmes de notre économie. Je souhaite et j’espère que ce climat sera maintenu.
La décision de créer un Fonds National d’Investissements constitue un petit pas, mais significatif pour faire face à nos problèmes financiers par nos propres forces. Je tiens à exprimer la certitude d’un soutien massif à cet effort compte tenu du haut sentiment de responsabilité patriotique de notre peuple.
La voie qui nous conduira à traiter la racine du problème est encore longue. En tant qu’AKEL nous réaffirmons notre profond désaccord avec l’accord récent conclu par l’Eurogroupe avec M.Anastasiadis. Il est clair que l’Eurogroupe a pris sa décision sur des critères politiques, et pas uniquement financiers. L’objectif est l’asservissement économique et la vassalisation politique de la République chypriote. Si nous laissons faire, aucun doute que les conséquences seront extrêmement négatives en dépit des efforts que nous déployons pour résoudre la question chypriote, et exploiter nos richesses naturelles dans les intérêts de notre peuple.
La réaction de nos partenaires européennes, à l’annonce du rejet de cet accord inacceptable, confirme nos inquiétudes : Si nous avions accepté, ce n’aurait pas été la fin du tunnel, mais le début de nouvelles souffrances pour le peuple de Chypre. Toute acceptation de ces exigences sans précédent de la part de la Troïka [Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne], qui violent les résolutions auparavant entreprises par l’UE, conduirait à un cercle vicieux de nouvelles exigences douloureuses.
Il paraît évident à tous les citoyens européens que les cercles dirigeants de l’Union européenne ont décidé de concentrer leur revanche sur Chypre dans le même temps où la Turquie bénéficie d’un traitement indulgent, elle qui se trouve ici depuis près de quatre décennies, occupant illégalement une partie de notre territoire.
C’est pourquoi, en tant qu’AKEL, nous insistons pour chercher une solution à nos problèmes en dehors du cadre de la troïka. En s’appuyant sur nos propres forces, et sur le soutien des pays qui ont de bonnes raisons de nous aider.
Parce qu’il continue à exister des avis différents sur où nous conduira l’acceptation des propositions de la Troïka et le cercle vicieux qui s’en suivra, nous proposons que la décision quant à savoir si la solution recherchée se trouve dans ou hors de la Troïka, ce soit le peuple chypriote qui la prenne.
Il est, à notre avis nécessaire, sur une question aussi cruciale qui influencera la vie de nos concitoyens pour les années à venir, que la décision soit prise par référendum, le plus tôt possible.
Dés ce lundi, nous avons proposé à M. Anastasiadis que l’on sollicite une aide au président russe Vladimir Poutine et nous avons contribué à créer le contact. Nous saluons les efforts actuels et confirmons notre volonté d’accompagner M.Anastasiadis en Russie, lorsque la rencontre sera fixée avec M.Poutine. Nous considérons que la présence de dirigeants politiques à Moscou facilitera la prise de décisions immédiate, si nécessaire.
L’AKEL appelle le peuple à rester calme mais déterminé. Nous sommes dans des moments très difficiles, déterminants pour l’avenir de notre pays. Il ne s’agit pas de la première fois, c’est dans l’unité et la réponse collective que nous avons surmonté des difficultés similaires ».