Il faut soutenir la Chine et le peuple chinois contre les assauts impérialistes

, par  Jean-Claude Delaunay , popularité : 2%

Le système impérialiste est aujourd’hui en très grande difficulté, économique, politique et idéologique. La grande bourgeoisie nord-américaine, qui en assure le leadership, cherche à enrayer le déclin de sa domination absolue par la guerre des armes et de l’économie. Le Président des États-Unis s’en prend ouvertement à la Chine dont les puissants de son pays redoutent la progression. Malgré les prévisibles conséquences, largement désastreuses, de ses actes, il vient de donner une nouvelle impulsion à la guerre des échanges commerciaux entre ces deux pays. Si rien ne vient en modifier le cours, ces décisions causeront de grands dommages tant aux Chinois qu’à l’économie américaine et à sa population.

Comme les peuples ont pu le constater, dès la première guerre mondiale, il n’existe pas d’impérialisme intelligent. Car les destructions, les reculs et les morts que ce système a entraînés, n’ont jamais eu de frontières. Celles et ceux qui croient pouvoir regarder le match en direct, bien assis devant leurs télévision, sont très largement "à côté de leurs pompes". Celles et ceux pour lesquels ce combat ne les concernerait pas, n’étant qu’un combat entre grands pour la direction du monde, se trompent gravement. Déjà, les dirigeants américains menacent de représailles les compagnies et les États qui ne respecteraient pas leurs directives. Ensuite, la dégradation du climat économique général qui accompagnera cette guerre des tarifs aura des effets sur toutes les économies. Enfin, on ne peut exclure que ce conflit, aujourd’hui de nature principalement économique, ne dérape et ne se déploie sur d’autres terrains avec d’autres moyens. Le danger de la guerre, celle des armes cette fois, ne doit pas être négligé.

La direction du PCF se doit d’intervenir dans ce conflit en soutenant ouvertement la Chine et en appelant la population française à prendre parti. En agissant ainsi, les Français apporteront leur appui à ceux des Américains pour lesquels la politique actuellement conduite par leur Président doit être revue de fond en comble. Il paraît intéressant de faire état, à ce propos, d’une récente déclaration de Jimmy Carter. Ce petit bonhomme, qui fut Président des États-Unis juste avant Ronald Reagan, s’est retiré de la politique professionnelle et fonctionne comme Pasteur dans une église baptiste de Géorgie. Il a dit à peu près que si les États-Unis, au lieu de faire la guerre urbi et orbi, avaient consacré cet argent à rénover leur système ferroviaire, à construire des trains à grande vitesse, à construire des routes et des écoles, à s’occuper de protéger l’environnement, à donner de l’emploi à tous, cela irait beaucoup mieux aujourd’hui pour ce pays. On ne peut que l’approuver, car c’est un propos plein de sagesse.

Le conflit entre les États-Unis et la Chine ne concerne pas seulement ces deux pays. La Chine a le droit de se développer. Elle a le droit de construire le socialisme et de veiller, sous sa seule responsabilité, au bien-être de sa population. Elle doit avoir le droit d’offrir, aux pays en développement, une autre perspective que celle de la misère éternelle et de la soumission aux puissants. Nous ne pouvons laisser à la Chine seule, le soin de faire face à l’agression américaine.

Avec la Chine socialiste, avec les pays en voie de développement, qu’ils soient ou non socialistes, avec les peuples des pays développés, il nous faut aujourd’hui gagner une autre bataille, celle de la paix dans le monde, aujourd’hui menacée. Car l’enjeu de la bataille politique présente n’est pas celui de la fin du capitalisme. La population américaine peut adhérer au capitalisme tant qu’elle le souhaite. L’enjeu est celui de la fin tranquille de l’impérialisme en tant que système guerrier de domination du monde.

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