J’ai demandé en conférence de section qu’à défaut d’être le journal du PCF, que l’Humanité laisse un peu de place au PCF afin de pouvoir présenter régulièrement et d’expliquer son orientation politique, pour au moins motiver les militants à le lire et à le diffuser. J’ai obtenu deux réponses : la première, venue d’un ancien commercial du journal, fut de ne pas retenir mon amendement qui n’était soi-disant pas à sa place.
L’autre réponse je l’avais lue sur l’Humanité où l’on sait que la question se pose : "...On ne va pas redevenir l’organe du comité central du PC (sic)."
Ce journal ayant abandonné son lectorat populaire s’est de plus en plus adressé à un autre lectorat, plus parisien, plus urbain, mieux intégré dans la société, plus cultivé, ayant encore peu subi les politiques régressives jusqu’au moment où la "gauche" de gouvernement nous ayant coupés en tranches nous a tous précipités dans la "concurrence libre et faussée de la mondialisation capitaliste"heureuse" via l’UE. Je ne vois pas comment défendre l’Humanité d’aujourd’hui dans mon activité militante, sans me soumettre à LFI et à la NUPES qui ne sont pas toute la gauche et qui semble l’alfa et l’omega idéologique de ce journal.
Le PCF a-t-il le droit d’exister,car les Communistes font survivre l’Humanité : combien de lecteurs abonnés LFI, écologistes, largement présents dans ses colonnes ?
Nos positions anti impérialistes anti OTAN, pour la paix y sont-elles mal venues, car elles pourraient choquer Socialistes et écologistes ? Pour qui roule encore l’Humanité ?
Quant à moi, au bout de 40 ans, je ne lis plus, sauf exception rare qu’un tiers du journal, il y a beaucoup plus intéressant ailleurs. Ce n’est pas une simple question de moyens.
Je songe à résilier, sérieusement cette fois, mon abonnement.
Si l’Huma est en difficultés, c’est que sa ligne éditoriale issue de Martigues a vécu, la situation d’aujourd’hui exige une radicalité autre.