le PCF et l’Ukraine. De 2015 à 2023...

, par  Sautel

Le 16 mai 2023 à 18:07, par Michel Sautel En réponse à : le PCF et l’Ukraine. De 2015 à 2023...

Je découvre avec effarement qu’etre membre du PCF aujourd’hui n’implique plus d’être d’abord internationaliste avec les travailleurs de tous les autres pays.
Ainsi, le travailleur ukrainien et son Parti communiste ne sont pas distingués de leur gouvernement fascisant ou le travailleur chinois n’existe pas hormis pour être considéré comme victime de son parti communiste. L’expression politique du PCF à l’international reste soumise à l’acceptable face à l’idéologie dominante.

Mais, au fond le problème me semble bien cohérent avec l’impasse conceptuelle du parti face aux voies nationales possibles vers l’émancipation, impasse qui conduit à ressasser, remalaxer indéfiniment la même soupe unitaire (Union de la gauche, Gauche Plurielle, Gauche Unie, Front de Gauche… Front Populaire… !).

Renoncement au combat communiste et électoralisme me semblent hélas justifier a posteriori les inquiétudes de Bakounine (nonobstant son développement anarchiste), quant à l’engagement des communistes dans une voie électorale : il avait anticipé les effets corrupteurs pour leur combat idéologique et politique et pour leur parti devenant dépendant de la démocratie bourgeoise (concept de Lénine).

Nous vivons en fait le « temps de la dilution ». Nous parlons uniquement au final à 15% des citoyens en âge de voter, une langue de noix ! Toute l’activité du parti est tournée vers l’image, le médiatique, la course à l’apparition faute de recentrer toute notre activité vers ces millions de désespérés. Mieux, trop souvent le moindre acte de rébellion non conforme à l’acceptable bien pensant va être fustigé.
Les communistes du Monde ne sont pas mieux traités, jugés qu’ils se trouvent à l’aune de cette bien pensance sociale libérale, cette puante morale de classe française !
Notre Histoire du mouvement communiste est vilipendée en son nom, les combats abandonnés ou réécrits mode fin de l’histoire, les contextualisations disparaissent au profit d’une bouillie réformiste insupportable.

Oui, il y a une grande cohérence désolante dans l’errance continuelle du PCF, errance qui contrairement aux déclarations de posture n’est pas prête de s’arrêter.
Voilà qui interroge lourdement l’utilité de participer à cette désespérante dérive infinie …

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