Une interprétation de la politique de l’État nord-américain

, par  danielle Bleitrach

Le 7 avril à 15:21, par danielle Bleitrach En réponse à : Une interprétation de la politique de l’État nord-américain

Le point d’accord avec l’hypothèse de jean Claude Delaunay est que Trump n’est pas fou et qu’il y a une stratégie dont la finalité est de conserver son rôle au dollar. Mais en revanche, on peut au vu des choix opérés au contraire penser que ce qui est joué est l’affaiblissement du dollar et donc de la dette abyssale. Certes Powell et la FED n’abaisse pas les taux d’intérêt :Ce vendredi 4 avril, Jerome Powell a littéralement envoyé Wall Street dans le mur, en jugeant une baisse de taux prématurée ; alors que tout ce que les marchés espéraient, c’est qu’il se déclare « vigilant » face à tout signal de « désordre » ou de risque récessionista. mais Trump avait suggéré le contraire et cette résistance ne parait pas faire partie de sa stratégie.

On s’effraie et on feint de croire que c’est là une situation inusitée mais les trois précédents "krachs boursiers" (1987/2001/2008) nous enseignent qu’aucun actif spéculatif n’échappe à ce genre de correction qui accule à la vente les « mains faibles », et que les vrais initiés comme Warren Buffett ne se précipitent pas pour attraper le « couteau qui tombe ». Ce genre de correction ne se résout pas en trois mois, puisque cela en prend entre 6 et 18. Les optimistes argueront que les temps ont changé et que les stigmates du covido-krach de mars 2020 avaient été effacés en six mois, grâce à l’argent magique des banques centrales et des taux ramenés à zéro. Jerome Powell avait l’occasion de rappeler qu’en cas d’urgence – et la séquence des 3 et 4 avril en était un – il veillait au grain, mais il ne l’a pas fait.

Pourquoi changerait-il de stratégie demain, alors que Donald Trump a confirmé que « la hausse des tarifs est là pour durer » ? C’est-à-dire que nous sommes entrés dans un épisode qui est fait pour durer et pour faire payer aux "faibles" le choc que très officiellement le gouvernement chinois a défini comme l’affrontement entre le capital et le travail à l’ère du numérique. La vraie question est donc quel est le système qui va être en mesure de résister à ce coup de boutoir et la nouveauté, la seule qui est la réponse de la Chine qui offre d’autres conditions de négociations (y compris à l’Europe et à la France si elle daignait le mesurer).

Quel partenariat stratégique se joue déjà : un exemple, l’affaiblissement du pétrole est le résultat probable 1) de l’anticipation de la récession et de l’affaiblissement des échanges 2) de la décision de Trump qui avant même d’être intronisé aurait obtenu des texan forant le gaz de schiste d’aller à tout van pour freiner l’inflation interne, 3) comme le résultat d’une stratégie des Russes et de l’OPEP jouant l’abaissement à 65 dollars le baril c’est-à-dire à perte pour le pétrole texan gaz de schiste des USA.

Autre constat si l’on regarde qui a un maximum de perte en bourse ce sont les 7 magnifiques, dont Elon Musk, jeff Bezos et tous les autres qui se sont ralliés de puis le camp démocrate et qui pour le moment ne se rebellent pas. Ce sont ceux qui sont le plus aptes à mesurer à quel point les valeurs d’innovation technologiques dites de la Silicon valley sont en perte de vitesse, pareil pour l’autre économie "réelle" l’armement…

Donc si l’on peut penser que ce qui est visible ici par tous l’est également par la Chine dans son partenariat avec la Russie et ses ouvertures à ceux qui ne veulent pas faire les frais de cette opération comme le japon et la Corée.

Que va faire l’Europe, l’Allemagne en particulier qui a rompu les digues de sa politique traditionnelle du refus du déficit budgétaire et en train de s’imposer aux velléités françaises ?

Rien n’est écrit d’avance mais il y a des constantes et des "opportunités" ...

La Bourse est une arme mais c’est la politique qui sert.

Brèves Toutes les brèves

Annonces