Un communiqué commun, signé par plus de cinquante collectifs, syndicats, associations dénonce la répression accrue (...)
On a gagné la bataille des idées !
Enfin, les luttes nous permettent d’aller au cœur du débat. Quelle victoire du mouvement social !
Le cœur du débat, comme depuis pas mal de décennies, c’est bien accompagnement ou rupture.
Programmation, élection, gestion… résignation… cycle infernal répété ou bien luttes populaires sans cesse reconstruites, gestions courageuses et toujours luttes. Seul moyen de nous éviter de nous enfoncer, quelle que soit la valeur de nos engagements moraux antérieurs, dans les gestions d’un système capitaliste si bien rodé à nous conduire au pire depuis des siècles. Le mouvement de l’histoire (échec relatif de la construction du "socialisme dans un seul pays" et chez nous des programmes successifs avec la social démocratie sous toutes ses formes, rose plus ou moins teintée, verte maintenant, sans parler de l’éternelle tentation centriste) et le niveau d’accumulation mondial du capital font qu’en Europe se repose la question du socialisme, de la révolte de classe, du communisme. Nos camarades communistes grecs avaient raison au printemps d’afficher sur le Parthénon de gigantesques banderoles en grec et en anglais : "Peuples d’Europe révoltez vous". Ma traduction de l’anglais "Rise up !" est peut-être un peu libre, personnelle, certains se sont contentés de "Levez vous !" mais je peux avancer l’excuse de communistes grecs m’autorisant joyeusement à traduire : « Révoltez vous ».
L’exploitation forcenée : la destruction du travail créateur, la destruction des hommes : « Jeunes dans la galère, Vieux dans la misère », la violence au travail pour ceux qui en ont un, face au combat pour un bonheur accessible dès aujourd’hui et de lendemains meilleurs nous imposent et nous permettent cette nouvelle perspective. Nul n’y échappera, du "simple marcheur de cet automne" au secrétaire général du PCF. En passant par tous ceux qui au travers de leurs interventions conscientes dans le mouvement social sont confrontés à la question du politique.
Les solutions antérieures n’ont plus cours. Le capital pour poursuivre son accumulation va trop loin. Qu’aucun d’entre nous ne fasse semblant d’ignorer ou même de minorer chacune des échéances politiques et nous avancerons sur les fondations que nous offre ce mouvement social. La résistance, la solidarité, le droit au bonheur sont revenus à l’ordre du jour.
Saisissons nous de cette chance. Pour moi le cœur du programme, s’il y a en un à bâtir, est là. Le cœur du programme ce sont les luttes. Saisissons nous de l’opportunité. Rassemblons toutes les forces porteuses de rupture avec ce monde d’exploitation.
Paul Barbazange, secrétaire de la section de Béziers du PCF, membre du CN du PCF.