Conseil national du 24 octobre 2009
Intervention de Claude Fainzang Fédération de Paris, 19ème ardt.

, par  Claude Fainzang , popularité : 3%

Pour les élections régionales, sur les différentes options envisageables, je me prononce pour un choix que je n’ai pas vu dans l’offre politique et que j’ai à peine entendu dans le débat, seulement du côté du Nord - Pas de Calais : des listes de rassemblement, présentées par le PCF, en lien avec les luttes, ouvertes aux acteurs de ces luttes.

Je suis opposée à la constitution de listes avec le PS au 1er tour, en particulier en Ile de France. Avec son choix fondamental du traité de Lisbonne, les similitudes avec le programme du MODEM, le PS ne représente pas une alternative politique correspondant à l’exigence de rupture voulue par le mouvement social, par la majorité du pays.

En Ile de France, HUCHON joue cartes sur table. Il est « social libéral ».
Les provocations contre l’Education Nationale qu’il veut régionaliser le montrent. Comme son bilan. Par exemple, son choix d’attribuer le marché du renouvellement des trains de banlieue, 4 milliards d’euros, au moins disant social, le groupe canadien Bombardier dont l’essentiel de la production s’effectue à l’étranger, contre Alstom.

Par exemple encore sa bataille pathétique pour dépecer la RATP de son patrimoine et organiser la mise en concurrence des transports urbains en Ile de France, malgré la protestation de la CGT. Je veux aussi citer les fortes augmentations, très impopulaires, des tarifs des transports.
Les élus de la liste de la « Gauche populaire et citoyenne en 2004 », préfiguration du « Front de gauche » soutiennent tous ces choix, au sein de l’exécutif.

C’est pourquoi je refuse aussi la perspective de listes du « Front de Gauche ».
La stratégie du Front de gauche, au-delà des régionales en vue de 2012, continue à effacer le Parti, ses positions et son identité, pour en définitive être mieux une force d’appoint du PS sur le fond.
Je ne vois pas non plus pourquoi nous devrions laisser, sans aucun avantage pour les gens, comme en 2004, la moitié des élus obtenus grâce à l’électorat et au militantisme communistes, à des « PG » ou des membres d’autres groupes insignifiants. Le PG réclame 50% des places dans certaines régions !

Un parti qui ne se présente pas aux élections, des années durant, sous ses propres couleurs et ses positions, risque de disparaître. Je refuse cette perspective. Je refuse de laisser enfermer notre parti dans des choix strictement institutionnels, tactiques, politiciens, où Mélenchon ou le NPA ont le beau rôle.
Notre place est d’abord sur le terrain des luttes. Ils ne nous le disputeront pas : la Poste par exemple, contre l’acceptation des directives européennes, pour le retrait du projet de loi, pour gagner tout de suite contre la privatisation.

Partant de cette expérience, il serait nécessaire que les communistes puissent s’exprimer sur la base d’un large débat et d’un bilan de la période 2004/2009, un bilan national des 20 régions de gauche, dont 16 à participation PCF, un bilan dans chaque région.
Je constate que les modalités retenues ne le permettent pas.

L’« offre politique » est à sens unique : continuer la « gauche ensemble » dans les institutions, en ratissant avec le Front de gauche au 1er tour. Je ferai partie de ceux qui se battront pour que les communistes puissent s’exprimer sur des listes présentées, conduites par le PCF, sur nos positions.

La démocratie dans le parti, il ne suffit pas d’en parler. Le calendrier traduit une précipitation. Les communistes auront à peine quelques jours pour prendre connaissance de « l’offre » politique du CN avant que soient désignés leurs délégués aux conférences régionales. Sur quelle base ? Avec quel mandat ? Puis encore quelques jours ensuite avant le vote sur les décisions des conférences.
La précipitation avec laquelle on choisit d’organiser la consultation des communistes est un signe de défiance, de faiblesse. Comme l’absence dans notre fédération de Paris, de toute assemblée départementale, de tout compte-rendu de mandat des élus régionaux sortants, et même depuis le 2 septembre, de toute réunion du conseil départemental.
J’ai la conviction, moi aussi, que les communistes, ceux qui sont dans les luttes notamment, sont très loin des options proposées par l’offre politique. Je voterai contre !

Claude Fainzang

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