Un film
Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...
Fini le temps des poètes, vive le fric
La Cour de cassation de Doha a confirmé la peine de 15 ans de prison prononcée en appel contre un poète qatari pour un poème jugé critique du régime du Qatar. Mohamed Al-Ajmi, alias Iben al-Dhib, avait été arrêté en novembre 2011 pour un poème saluant le Printemps arabe et exprimant l’espoir qu’il s’étende aux monarchies du Golfe. Condamné le 29 novembre 2012 à la prison à perpétuité pour « atteinte aux symboles de l’Etat et incitation à renverser le pouvoir », sa peine avait été réduite en appel en février dernier à 15 ans de prison. « C’est un jugement politique et non judiciaire », a déclaré Me Naïmi, ancien ministre de la Justice du Qatar, déplorant que ses appels à rouvrir l’enquête pour rejuger son client n’aient pas eu de suite. Pendant le procès, l’avocat avait fait valoir qu’il n’y avait « aucune preuve que le poète ait prononcé en public le poème pour lequel il était jugé » et assuré que le texte avait seulement été récité « dans son appartement ».
Avez-vous entendu une protestation, une indignation à Paris. Rien. Nada. Pour cause. Les « grands » intellectuels fatigués ont pris quelques jours de vacances, poètes compris ; les médias n’ont plus de journalistes disponibles, la réserve ayant pris le chemin du Kosovo pour alimenter la campagne « une famille pas très classe ». Quant au gouvernement et Mme la Ministre de la Culture, la règle est scrupuleusement observée : silence dans les rangs.
Faut comprendre. Au moment où les pétrodollars tombent à foison sur les palaces parisiens, le foot, les grands magasins, des immeubles de luxe et y compris sur des associations bidons, un choix s’impose : le fric ou le poète ? Le fric sans hésitation. Que valent quelques vers face cette manne bien agréable à palper, même en se bouchant le nez, et alors qu’il s’agit d’une simple mise en bouche prélude à un glouton festin ?
José Fort, le 24 octobre 2013
Lu sur son blog
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E qu’a faï ?
Il y a malheureusement des morts tous les ans au travail, notamment dans les chantiers, 661 au total tous (...)