Section de Béziers : débat avec Jean Ortiz le 09/12/2011 sur le thème :
« La situation en Espagne et le devoir de mémoire ».
Le fil conducteur de l’exposé et du débat peut se traduire ainsi : Travailler en communistes notre histoire pour façonner le présent et construire l’avenir.
Les enjeux de mémoire sont des enjeux actuels. La guerre d’Espagne fut :
– une guerre de classe
– une guerre antifasciste
Un facteur décisif : L’intervention d’Hitler et de Mussolini. Franco a mis en place et mené à sa fin un plan d’extermination des « rouges » y compris après la défaite de l’Axe.
Une intervention décisive : Les brigades internationales dont l’immense majorité des combattants étaient des communistes en majorité français et les plus représentés, les cubains par rapport à leur population.
Un fait incontournable : l’armement soviétique et ceux qui ont contribué à l’acheminer. Brigades internationales et armement soviétique ont permis à la République de tenir deux ans de plus, changeant de ce fait le sens de la "Non intervention".
Pour le capital et la droite mais pas uniquement le choix a été plutôt le Franco que le front populaire et le péril rouge ! Ce fut le cas en France où certains dirigeants dit de gauche ont conforté Franco en déclarant : « il faut en Espagne un régime d’ordre » ! justifiant ainsi la non intervention.
Hier, aujourd’hui, demain…
Nous ne devons pas nous laisser voler cette mémoire car le danger n’est pas l’oubli mais le révisionnisme. Dans le même mouvement nous devons être lucides et tirer tous les enseignements de l’histoire :
– Il n’y a pas eu de rupture avec le franquisme. La transition avec la royauté a été négociée. Rares sont ceux qui l’ont refusé. Ainsi elle devint le garant et le sommet de l’édifice capitaliste dont on peut mesurer aujourd’hui les conséquences politiques, économiques et sociales.
– Notre responsabilité c’est aussi de donner un contenu politique et idéologique à la mémoire.
– Une politique de front n’est pas incompatible avec une perspective révolutionnaire, mais suppose et exige dans le rassemblement un fort parti communiste… pour rompre avec le capitalisme et construire une autre société. Il n’y a pas d’autre alternative.
Dans son livre "Guerilleros et Mineurs", Jean Ortiz écrit : « Le fascisme est un produit de la crise exacerbée du capitalisme ; il lui permet d’écraser la classe ouvrière et de préserver le taux du profit ».
Hier, aujourd’hui, demain…
A méditer mais pas seulement. A pleinement intégrer à notre combat politique.
Compte rendu rédigé par Robert Auzeby, militant syndical et responsable communiste Béziers et Fédération de l’Hérault.