Lettre ouverte à Guillaume Etiévant (Parti de Gauche) Par Jacques Sapir

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Cher Guillaume Etievant,

Vous êtes Secrétaire National du Parti de Gauche à l’économie et au travail. Vous êtes aussi un des co-auteur de « Que faire de l’Europe ? Désobéir pour reconstruire » [1]. Vous avez publié à la fois sur la revue « À Gauche » ainsi que sur votre blog, un article consacré à l’Euro [2]. Cet article contient des confusions, des inexactitudes et des contre-vérités. Mais, surtout, je considère que sa position de fond est fausse et extrêmement dangereuse dans la situation actuelle, à la veille des élections européennes. Or, vous avez d’importantes responsabilités politiques. On peut considérer que ce que vous dites, représente la position officielle du PG. C’est pourquoi je vous adresse cette « lettre ouverte », dont je regrette la dureté du ton, mais celle-ci s’impose tant au regard du contenu de votre propre texte qu’à celui de vos responsabilités.

Un étrange rapport avec la réalité…

Votre article contient aussi des choses qui me semblent très justes, que ce soit sur la description des conséquences et de la logique de la déflation, ou sur la politique de la BCE. Mais, ces points sont hélas gâchés par des erreurs de logique.

- 1. Vous écrivez « L’euro vaut aujourd’hui 1,39 dollar, soit le taux le plus élevé depuis trois ans. Ses conséquences sont connues de tous : accentuation de la désindustrialisation, explosion du chômage à plus de 12% dans la zone euro ». Cela implique que vous reconnaissez la pertinence de l’effet des prix et du taux de change sur la compétitivité. Mais, à la fin de votre article vous écrivez ensuite : « le problème fondamental de l’économie française, c’est le coût du capital beaucoup trop élevé et la compétitivité hors-prix ». C’est incohérent. Si votre seconde affirmation est vraie, alors la première ne peut l’être. Et si la première est vraie, la seconde est nécessairement fausse. Soit il y a un problème de compétitivité prix, et le taux de change de l’Euro est un vrai problème, soit il n’y a que des problèmes de compétitivité "hors-prix" et le taux de change ne joue plus. En fait, il est connu, et les nombreuses notes de Patrick Artus de NATEXIS le montrent bien, que le problème de l’industrie française est bien la compétitivité prix. Les études faites au Ministère des Finances le confirment, qui établissent qu’une dévaluation de 10% entraîne une hausse de la croissance de 1,8% sur deux ans. L’invocation des phénomènes de compétitivité hors-prix est incohérente dans votre article. Non que ces phénomènes n’existent pas, mais leur rôle est aujourd’hui mineur, comme le démontrent tous les travaux faits sur cette question, dans le cas français.

- 2. Quand vous écrivez : « Le Front de Gauche, lui, n’oublie pas les rapports de force entre capital et travail. Et la sortie de l’euro n’est pas la condition préalable pour l’inverser dans le sens des salariés ». Vous vous trompez profondément. Frédéric Lordon dans son ouvrage La Malfaçon [3] établit, après d’autres [4], que l’euro est bien la clé de voûte de la politique libérale en Europe et en France, ce qui en fait un objectif stratégique pour tous ceux qui entendent casser l’emprise du libéralisme sur notre pays. Plus grave encore ; vous écrivez « Nous pouvons donc la faire bouger, contrairement à ce qu’affirment les partisans d’une sortie immédiate de la zone euro, pour lesquels la monnaie unique est à jeter avec les poubelles du néolibéralisme ». C’est très exactement ce que disent ceux que vous qualifiez, et je ne vous en fait pas le reproche, de "solfériniens". L’Euro, dans sa construction comme dans ses structures est consubstantiel au néolibéralisme. Nous ne parlons pas d’une hypothétique monnaie unique, mais bien d’une monnaie réelle, à laquelle nous sommes confrontés. Dans l’idée que vous introduisez qu’il y aurait une possibilité d’un euro meilleur, il y a une grandissime illusion. Celle qui consiste à penser que nos idées sont plus importantes que la réalité. Et cette illusion n’a qu’une fonction : justifier la position que vous prenez et qui consiste à ne pas s’attaquer de front à la monnaie unique.

- 3. Vous appelez à une modification des statuts de la BCE et à la "désobéissance" en matière de politique monétaire. Pour ce qui est de la BCE, vous n’êtes pas sans savoir qu’un changement de statut se fait à l’unanimité. Tenter de convaincre les 17 autres pays prendra du temps, et vous aurez – si jamais vous y réussissez – une longue barbe blanche… Quant au principe de "désobéissance", il faut savoir de quoi l’on parle. Soit c’est un slogan, cela fait bien dans les meetings et permet d’amples mouvement de manche. Soit il faut regarder qu’est-ce que cela veut dire dans la réalité. "Désobéir" signifie se mettre en contradictions avec un traité (celui de Lisbonne) et/ou avec des réglementations européennes. Or, un certain nombre de points des traités ont été inscrits dans la Constitution française. Si vous procédez par la loi, vous serez confronté à la censure du Conseil Constitutionnel. Bien entendu, on peut recourir à l’article 50 du traité de Lisbonne, et sortir de l’UE. Mais, c’est une procédure longue. Par contre, si vous annoncez la sortie de l’Euro comme une "mesure d’urgence" relevant uniquement des compétences gouvernementales, le Conseil Constitutionnel n’aura rien à dire, et les événements consécutifs à cette décision rendront rapidement caducs les points qui furent modifiés dans notre Constitution pour s’adapter aux traités. Donc, sur ce point l’argument de la "désobéissance" est soit purement propagandiste et pédagogique, et il n’a pas sa place dans votre article ni dans la discussion, soit une manière camouflée de dire que l’on va ne rien faire. Dans ce cas, c’est de la malhonnêteté pure et simple.

- 4. Vous appelez aussi à refuser de rembourser la dette publique. Sachez que c’est une mesure désespérée qu’il vaut mieux éviter. Elle nous isolerait du reste du monde et ceci bien plus que la perte de valeur que provoquerait une dévaluation de 20% du franc retrouvé. Sur ce point, toutes les banques savent qu’elles sont exposées à ce type de risque, et elles s’en protègent, plus ou moins bien. Par ailleurs, la position du gouvernement français serait, en l’occurrence, appuyée par un arrêt datant de 1930 de la Cour Internationale de La Haye, établissant qu’une dette – privée ou publique – doit être remboursée dans la monnaie ayant cour légal dans le pays où elle a été émise. Ceci coupe court à toute tentative d’aller devant des tribunaux. Mais, ce n’est pas la même chose en cas de défaut, et encore plus dans le cas d’un défaut asymétrique où seuls les non-résidents porteraient le coût du défaut. Donc, la seule position juridiquement possible est celle d’un défaut, total ou partiel, touchant la totalité des détenteurs de titre émis par l’État. Mais, sachant qu’aujourd’hui une part non négligeable de la dette française est détenue par des banques françaises, comment règlerez-vous le problème de l’actif de ces banques ? Légalement la dette est honorée ou n’est pas honorée, mais on entre dans des problèmes juridiques sans fin si on l’honore pour certains et pas pour d’autres. Cette proposition manque totalement de sérieux et de crédibilité. Cela peut constituer un point de propagande, mais certainement pas la base d’une politique.

- 5. Vous affirmez que je serais un partisan de l’austérité salariale, déformant sciemment mes propos : « L’économiste Jacques Sapir, partisan d’une sortie de l’euro, l’affirme lui-même quand il écrit qu’en cas de sortie il faudrait un blocage temporaire (3 mois) des prix et des salaires, et la constitution d’une "conférence nationale sur les rémunérations" avec le gouvernement, les syndicats et le patronat pour négocier les conditions de sortie du blocage ». Or, vous ne pouvez ignorer le contexte de cette déclaration. Elle vise à contenir un risque de dérapage inflationniste trop important et à redonner du pouvoir aux travailleurs en sortant les négociations salariales de la logique d’entreprise et en l’installant dans une logique globale où le gouvernement pourra intervenir. C’est donc très précisément le contraire de ce que vous prétendez me faire dire. Ici aussi, il y a beaucoup de malhonnêteté dans vos propos. Tout ceci contribue à faire penser que vous entretenez un étrange rapport à la réalité. On ne sait jamais de quel point de vue vous parlez. Est-ce celui du militant ou de l’expert ? En fait, vous jouez sur les deux tableaux pour ne pas dire les choses. Mais, pourtant, elles sont dites, et elles ne vont pas dans le bon sens.

Une incompréhension majeure

Ce que révèlent ces différents points, c’est que vous ne comprenez pas le rôle de verrou central, de clef de voûte, que joue l’Euro dans la financiarisation [5] et la politique néo-libérale mise actuellement en œuvre [6]. Ceci a pourtant été compris par de nombreux économistes de gauche et d’extrême-gauche [7], Bernard Maris étant le dernier, mais non le moindre.

L’Euro permet de faire jouer à plein la concurrence entre les travailleurs des pays inclus dans le système de la monnaie unique, avec les conséquences néfastes que l’on connaît et qui ont été remarquées d’emblée dans le domaine de… la finance [8] ! Le Système monétaire européen en effet ne satisfaisait nullement l’Allemagne. Il laissait trop de possibilités aux autres pays de rééquilibrer leur position par des dévaluations successives. Il fallait, pour les dirigeants allemands, sécuriser l’accès des produits de leur industrie aux marchés de leurs voisins. Mais, d’un autre côté, il fallait aussi pour l’Allemagne éviter à tout prix la solution de l’union de transfert. Les gouvernants allemands percevaient clairement dès cette époque que toute union budgétaire, ne serait-ce que partielle, conduirait leur pays à devoir subventionner les autres pays membres.

C’est pourquoi l’acte fondateur de la monnaie unique insiste-t-il sur la notion de la responsabilité budgétaire individuelle de chaque pays. Pour les dirigeants allemands il ne pouvait donc être question d’une union de transfert et il faut comprendre pourquoi. L’effondrement de la démographie allemande impliquait que ce pays ne renouvellerait plus ses générations. Le taux de fécondité [9], qui était encore de 2,03 à l’orée des années 1970, était tombé en 1990 à 1,45 [10]. Le versement des retraites futures allait donc, et de plus en plus, dépendre de la richesse accumulée et capitalisée. Ceci avait deux conséquences importantes. Tout d’abord, il fallait à tout prix éviter tout prélèvement extérieur sur la richesse nationale. La thésaurisation de cette dernière devait servir à payer les retraites futures des Allemands. L’Euro garantissait à la fois un libre accès à l’industrie allemande aux marchés des pays membre de l’Union monétaire, mais elle pérennisait aussi les institutions de la financiarisation, dont on perçoit mieux désormais les effets profondément pervers [11].

Par ailleurs, il faut toujours se souvenir que l’idée de l’Euro est née dans la logique néo-classique d’une parfaite circulation des capitaux, ce qui est la base même de la financiarisation. Sous sa forme moderne, elle fut lancée par Robert Mundell en 1961 [12]. Elle partait du constat théorique qu’une économie, en régime de libre-échange et de libéralisation des capitaux, ne pouvait plus avoir de politique monétaire indépendante si l’on était en présence d’une mobilité parfaite – ou quasi parfaite – des capitaux [13]. C’est donc l’argument de l’inanité d’une politique monétaire nationale qui fut utilisé, tant auprès de l’opinion que dans les cercles gouvernementaux, pour faire accepter la monnaie unique. En effet, renoncer à quelque chose dont on n’a plus les moyens ne coûte guère, du moins en apparence. Un article publié il y a dix ans de cela dans une revue d’histoire de la pensée économique révèle bien que la liberté de mouvements des capitaux constitue une hypothèse absolument centrale et, en réalité, fondatrice aux travaux de Mundell et à ceux qu’il a inspirés [14]. En fait, on constate qu’il y a une dimension pathologique, une dimension que l’on peut considérer comme folle dans ce projet. J’ai, dans un texte récemment posté sur mon « carnet » RussEurope, insisté sur le lien qu’il y avait entre le refus de prise en compte de l’hétérogénéité et le refus de la souveraineté, y compris monétaire [15]. On retrouve ce raisonnement à chaque fois que l’on est confronté à la théorie néoclassique et à ses fantasmes glaçants d’homogénéité des agents et des situations [16], de négation du temps et d’absence de la monnaie [17]. Parce que l’on croit détenir un savoir d’une essence supérieure, on veut à tout prix que la réalité s’y conforme. Telle est d’ailleurs la base de la dérive totalitaire de nombreux économistes [18].

Ajoutons ici le fait que les rythmes d’inflation dans les États membres sont restés fortement divergents. Une étude des dynamiques de l’inflation réalisée dans les pays de la zone euro revêt ici une importance particulière [19]. Le travail de Christian Conrad et Menelaos Karanasos démontre qu’il n’y a pas de dynamique unique de l’inflation au sein des pays de la zone euro [20].

À contrario, si les capitaux ne sont plus libres de se déplacer, ils sont obligés de se soumettre aux taux d’intérêt du pays dont ils sont issus. Une politique monétaire nationale, une fois délivrée de la pression des marchés financiers, retrouve son efficacité et peut avoir sa cohérence avec une politique économique. L’introduction de contrôles des capitaux est aussi une condition nécessaire à la limitation des risques de crise financière [21]. Mais, nous savons bien qu’il sera impossible d’arriver à un accord sur ce point avec les 17 autres pays de la zone Euro. C’est aussi un argument important en faveur d’une sortie de l’Euro.

En fait, la monnaie est une construction sociale [22]. Mais, comme toute institution, elle ne peut se concevoir isolément, en dehors des effets et de l’existence d’autres institutions dont la présence assure sa stabilité. Mais, si vous changez les conditions de fonctionnement de la monnaie, si vous modifiez de manière importante cette institution – ce qui sera la cas quand nous passerons de la monnaie unique à nos monnaies nationales – cela entraînera nécessairement le besoin de modifier les autres institutions.

Une sortie de l’Euro aurait bien des avantages, et vous le savez pertinemment. Bien entendu, elle ne réglerait pas tous les problèmes, et je n’ai jamais prétendu qu’elle serait une panacée. Mais, une sortie de l’Euro est la condition nécessaire pour que se mette en œuvre une autre politique, et en particulier pour pouvoir reconstruire un rapport de force plus favorable aux salariés. C’est ce qui fait la différence entre condition nécessaire et condition suffisante. Cela imposerait aussi de revenir à un système de réglementation strict des mouvements de capitaux, ce que le FMI désormais admet [23]. Faute d’avoir compris cela, vous n’avez rien compris.

Une responsabilité historique

Cette incompréhension des problèmes me semble hélas massive chez vous. Mais, vos propos ne sont pas ceux d’un simple collègue, d’un économiste ordinaire. Vous avez des responsabilités au Parti de Gauche et il me faut donc considérer votre texte comme une prise de position officielle. En persistant à vouloir ménager le chèvre et le chou, en vous refusant d’assumer l’attaque contre l’Euro en tant que clef de voûte du système actuel, non seulement vous contribuez à répandre la confusion et le désespoir autour de vous, mais vous vous constituez de fait en soutien à ceux qui sont bien déterminés à défendre ce système à tout prix. De fait, c’est à cause de vos positions que le Front National continue de monter dans l’opinion.

Cher Guillaume Etiévant, une porte doit être ouverte ou fermée. Sinon, on se fait coincer les doigts dans la charnière et l’on se prend le battant sur le nez. Demandez-vous quelle est la cause de la stagnation du Parti de Gauche et du Front de Gauche, en dépit d’une situation qui devrait hélas vous avantager. Je lis donc votre texte comme une preuve que vous vous débattez toujours avec vos ambiguïtés et que celles-ci risquent de peser de manière considérable sur les résultats aux élections européennes. Je vous le dis en amitié et en toute franchise : si vous deviez vous attarder trop longtemps sur ces positions erronées je me verrai obligé de considérer que le Front de Gauche et le Parti de Gauche auraient rejoint le camp des eurolâtres. Il est grand temps, il est plus que temps, que vous précisiez votre position et que vous affirmiez que la sortie de l’Euro est, en raison de la place centrale de la monnaie unique dans le système néo-libéral et financiarisé, un objectif central à la construction de toute politique alternative.

Mis en ligne le 1er mai 2014

Voir en ligne : Sur le site de Jacques Sapir

[1ATTAC/Fondation Copernic, éditions les liens qui libèrent, avril 2014.

[2Etiévant G., « L’euro : on peut s’en sortir ! », URL : http://guillaumeetievant.com/2014/04/27/leuro-on-peut-sen-sortir/

[3Lordon F., La Malfaçon, Paris, Les Liens qui libèrent, 2014.

[4J’ai consacré moi aussi des développements importants sur ce point dans Sapir J., Faut-il Sortir de l’Euro ?, Paris, Le Seuil, 2012.

[5P. Arestis et S. Basu, "Financial Globalization and Regulation", The Levy Institute of Bard College, Working Paper n° 397, Annandale on Hudson, NY, Décembre 2003.

[6Lordon F., La Malfaçon, op.cit..

[7Par exemple Bibow J., « Global Imbalances, Bretton Woods II and Euroland’s Role in All This » in J. Bibow, A. Terzi (dir.), Euroland and the World Economy : Global Player or Global Drag ?, New York, Palgrave Macmillan, 2007.

[8Scalera C et A. Zazzaro, « The Unpleasant Effects of Price Deregulation in the European Third-Party Motor Insurance Market : A Theoretical Framework », The B. E. Journal of Economic Analysis & Policy, vol. 7, 2007, disponible sur le site Bepress.com.

[9Qui mesure le nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer.

[10J. Schmidt, « Die Verschiesbung der Bevölkerungsstruktur in der Bundesrepublik und ihre Folgen », in R. Hettlage (dir), Die Bundesrepublik. Eine historische Bilanz, Munich, C. H. Beck, 1990, p. 35-58. Ce qui est très insuffisant pour assurer le renouvellement des générations.

[11Rodrik D., « Why Did Financial Globalization Disappoint ? » (avec A. Subramanian), IMF Staff Papers, vol. 56, n° 1, mars 2009, p. 112-138. G. L. Kaminsky, C. M. Reinhardt, C. A. Vegh, « When it Rains, it Pours : Procyclical Capital Flows and Macoreconomic Policies », IMF Discussion Paper, Washington (D. C.), FMI, août 2004.

[12R. A. Mundell, « A Theory of Optimum Currency Area », American Economic Review, vol. 51, n° 3, 1961, p. 657-665.

[13C’est un des résultats du modèle de Mundell-Fleming. Voir R. A. Mundell, International Economics, Londres, Macmillan, 1968, chap. 16-17 ; et J. Frenkel et A. Razin, « The Mundell-Fleming Model a Quarter of Century Later », IMF Staff Paper, vol. 34, n° 4, décembre 1987, p. 567-620.

[14W. Young et W. Darity Jr., « IS-LM-BP : An Inquest », History of Political Economy, vol. 36, suppl. 1, 2004, p. 127-164.

[15Sapir J., « Nature politique de la souveraineté », texte posté le 24 avril 2014, Russeurope.

[16J. Sapir, K Ekonomitcheskoj teorii neodnorodnyh sistem – opyt issledovanija decentralizovannoj ekonomiki [Théorie économique des systèmes hétérogènes – Essai sur l’étude des économies décentralisées], trad. fr. E. V. Vinogradova et A. A. Katchanov, Moscou, Presses du Haut Collège d’Économie, 2001.

[17J. Sapir, "Les Trous noirs de la science économique. Essai sur l’impossibilité de penser le temps et l’argent", Paris, Albin Michel, 2000.

[18Sur les relations plus que conflictuelles entre les économistes néoclassiques ou "orthodoxes" et la démocratie, J. Sapir, "Les Économistes contre la démocratie. Les économistes et la politique économique entre pouvoir, mondialisation et démocratie", Paris, Albin Michel, 2002, et "L’économie est-elle une anti-politique ?", Cahiers d’économie politique, n° 47, automne 2004, p. 111-126.

[19C. Conrad, M. Karanasos, « Dual Long Memory in Inflation Dynamics across Countries of the Euro Area and the Link Between Inflation, Uncertainty and Macroeconomic Performance », Studies in Nonlinear Dynamics & Econometrics, vol. 9, n° 4, novembre 2005, publié par The Berkeley Electronic Press et disponible sur le site Bepress.com.

[20Car l’inflation n’est que secondairement monétaire : Voir J. Sapir, « Articulation entre inflation monétaire et inflation naturelle : un modèle hétérodoxe bi-sectoriel », texte présenté au séminaire franco-russe, Stavropol, octobre 2006 ; « Kakim dolzhen byt’ uroven’ infljacii ? (O znatchenii davnykh diskuccij dlja opredelenija segodnjachej strategii razvitija Rossii) [Quel niveau pour l’inflation] », Problemy Prognozirovanija, n° 3, 2006, p. 11-22

[21Gallegati M, B. Greenwald, M. G. Richiardi, J. E. Stiglitz, « The Asymmetric Effect of Diffusion Processes : Risk Sharing ad Contagion », Global Economy Journal, vol. 8, n° 3, 2008, disponible sur le site Bepress.com.

[22Deutschmann C., "Money as a Social Construction : on the Actuality of Marx and Simmel", Thesis Eleven, n°47, novembre 1996, pp. 1-20.

[23Ostry J. et al., « Capital Inflows : The Role of Controls », International Monetary Fund Staff Position Note, Washington (D. C.), FMI, 2010.

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