Les Français et l’Intelligence Artificielle (deuxième partie)

, par  pam

Le 19 juillet à 19:24, par pam En réponse à : Les Français et l’Intelligence Artificielle (deuxième partie)

Merci, Mireille Popelin, pour votre commentaire encourageant. Baran et moi (surtout Baran) avons fait, mine de rien, un gros effort pour rédiger ce texte. Il est donc agréable de vous lire, et notre travail visait ce but. Que cet écrit ait ensuite la moindre conséquence intellectuelle, c’est une tout autre histoire. Je pense qu’il n’en aura aucune. Les écrits passent. Ce sont feuilles que le vent emporte.

Je ne sous-estime pas ce que le travail intellectuel, lorsqu’il est critique et dépouillé du fatras de l’idéologie peut apporter à d’autres. Mais en même temps, je crois mesurer qu’on ne lit pas, à notre époque, comme on lisait il y a cinquante ou cent ans. J’ai bien connu le milieu rural français. Il était fait de petites exploitations de 15 hectares. Dans nombre de ces logis ruraux inconfortables, il y avait des livres. Les paysans lisaient. Bien sûr, on ne trouvait pas l’équivalent de la Bibliothèque nationale sur la machine à coudre ou sur le coin de la commode. Mais quand même. Parfois même, il y avait une brochure de Marx ou de Lénine.

Je ne suis pas en train de pleurer sur le passé. J’observe un changement important qui a été énoncé bien des fois, mais qui n’en est pas moins réel. Nous sommes inondés d’informations et nous sommes plus ignorants que nos arrière grands parents. Ce n’est pas la quantité d’informations qui nous construit en tant qu’êtres humains, c’est l’intelligence de cette information et la volonté de la lutte. L’Homme est un lutteur disait Goethe. Certes, l’information est une condition nécessaire d’existence de l’intelligence mais c’est loin d’en être une conditon suffisante. Serons nous en mesure, non seulement de préserver le droit à l’information mais encore et peut-être surtout de faire progresser son intelligence ? S’il n’existe pas un parti communiste digne de ce nom pour se battre à ce propos, l’énergie à déployer sera infiniment plus grande et la probabilité de réussite infiniment moindre.

Vous me dites que ce texte et un autre que j’ai écrit auraient pu figurer dans le dernier ouvrage sur la Chine qu’ont publié Dunlop et alii. Oui, il en a été question. Mais ça ne s’est pas fait. Il y a des choses qui se font et d’autres qui ne se font pas.

J’ai lu le compte rendu de ce livre par Paul Euzière, publié sur ce site. Je vous le recommande si vous ne l’avez pas lu. A mon avis, il présente cependant 2 ou 3 faiblesses, d’inégale importance.

La première est de faire comme si ce ce bouquin était tout à coup apparu dans la tête des auteurs. Je vous fait grâce de la liaison établie avec Peyreffite et consort. C’est de la littérature. D’abord il n’y a pas eu que Peyreffitte. Il y a eu François Perroux. Pairault vient de publier un bouquin sur le voyage que fit cet économiste en Chine, dans les années de fierté et de misère chinoises. Ensuite, je vois les choses autrement et je vais vous expliquer. Ce livre est sorti du site Histoire et Société, qu’anime Danielle Bleitrach. Or ce n’est pas d’avril dernier que l’on y a parlé de la Chine. Et comme j’ai moi-même contribué en abondance à cette discussion, j’espère que vous me croirez sur parole si je vous dis que je partage d’autant plus profondément le résumé qu’en a fait Euzière qu’il reflète le travail d’analyse effectué sur ce site et que je ne suis pas tout à fait étranger à son élaboration, même si je ne fus pas le seul à le faire. Et par exemple, je crois avoir été le premier à lancer l’idée de l’adhésion de la France aux BRICS lors des récentes Journées Internationales organisées par « Les Vénissians ». Je n’aime pas ce genre de mention. Ce rappel est simplement pour vous dire que je n’ai pas besoin de figurer parmi les auteurs de ce livre pour partager le compte-rendu qu’en a fait Euzière .

(...) suite derrière...

Jean-Claude Delaunay

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