Nos jeunes ne sont pas de la chair à canon ! (ARAC) Entre guerre aux communes et guerre tout court, l’État au service de l’affaiblissement de la République (PCF)

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Déclaration de l’ARAC

IMPOSONS LA PAIX ET LE RESPECT DES PEUPLES !
NON LA GUERRE N’EST PAS LA SOLUTION.
NOS JEUNES NE SONT PAS DE LA CHAIR A CANONS

Stupeur lors du 107e Congrès des Maires de France qui croyaient assister à un discours protocolaire.
Invité à prendre la parole à l’ouverture du Congrès, le général Fabien Mandon a déclaré : « Nous avons tout pour dissuader Moscou. Ce qu’il nous manque, c’est la force d’âme pour accepter de nous faire mal pour défendre la Nation. (…) Il faut accepter de perdre nos enfants, de souffrir économiquement. Si nous ne sommes pas prêts à cela, alors nous sommes en risque. Il faut en parler dans vos communes ».

En fait, le général Mandon, chef d’état-major des armées, proche du président Macron, a servi un discours en vue de conditionner le pays à l’idée de pertes humaines et d’une économie brisée, d’étouffer la colère des Français en semant la peur.

Ce n’est pas le rôle d’un Chef d’Etat-Major des Armées de dicter la politique internationale de la France et de
préparer les esprits à une guerre… avec un discours belliciste.

Il a évoqué une Russie prête à affronter l’OTAN d’ici 2030 et une possible invasion chinoise de Taïwan dès 2027. Or ce n’est que spéculation. Il ne sert que les intérêts américains, les contrats d’armement, et l’extension de l’OTAN jusqu’aux portes de la Russie. C’est aussi un discours qui s’inscrit dans la stratégie de peur distillée par Emmanuel Macron pour faire écho à la politique imposée par Ursula von der Leyen avec pour objectif la création d’un État d’Europe abolissant la souveraineté des nations.

Dans le cadre des politiques d’austérité que l’on connait, l’augmentation exponentielle des dépenses militaires est criminelle. Tout l’argent public dépensé pour la militarisation est de l’argent qui n’est pas dépensé pour la santé, l’éducation, la justice, les infrastructures, donc pour le bien-être des populations.
N’oublions jamais que l’impérialisme, le capitalisme ont toujours utilisé la guerre pour sortir des crises économiques et sociales qu’ils engendrent.

Pour l’ARAC, s’engager pour la paix, pour un désarmement universel, demander la dissolution de l’OTAN, faire jouer tout son rôle à l’ONU, mettre en œuvre la Charte des Nations Unies, respecter le droit international et la souveraineté des peuples est un enjeu majeur aujourd’hui.

La paix passe par la satisfaction des besoins économiques et sociaux des peuples.
La paix est l’affaire de chacun d’entre nous.
Nous devons nous rassembler pour faire entendre la voix de toutes celles et tous ceux qui sont épris de justice, du respect des peuples, d’égalité.
Voilà pourquoi l’ARAC, depuis 1917, en s’attaquant à la guerre, aux causes des guerres, au respect des peuples, à leur sécurité, permet à des millions de femmes et d’hommes, d’avoir la foi dans leur engagement, dans leur avenir.

Villejuif, le 20 novembre 2025
2 Place du Méridien- 94807 Villejuif cedex  Tél. 01 42 11 11 11  arac.nationale@oran

Déclaration du PCF

Alors que s’achève le 107e Congrès des maires, le PCF dénonce avec la plus grande fermeté les propos scandaleux et dangereux tenus lors de son ouverture par le Chef d’Etat-major des Armées (CEMA), le général Fabien Mandon.

Cette adresse, problématique dans sa forme et son contenu, du plus haut gradé des Armées françaises aux maires de France, illustre le niveau de l’offensive idéologique déployée pour justifier les investissements colossaux mobilisés par la France pour participer, elle aussi, à la course aux armements relancée par les Etats-Unis de Donald Trump et préparer les esprits à une guerre contre la Russie.

Dans un discours à la tonalité martiale, le CEMA a exhorté les Français.es à « accepter de perdre nos enfants » et tenté d’associer les maires à « sa vision », leur demandant d’être « les bases arrières de ses armées » et les appelant à relayer ses messages auprès de la population.

Il est urgent que le Président de la République rappelle à l’ordre le CEMA ou clarifie à quel titre et avec quel mandat celui-ci s’est exprimé bien au-delà du « devoir de réserve » auquel tous les militaires sont astreints.

La multiplication des discours guerriers au plus haut sommet de l’État, présentant un conflit de la France avec la Russie comme inéluctable, entraîne notre pays dans une voie dangereuse et ne règle en rien les questions bien réelles de sécurité collective sur le continent européen. Au contraire, elle aggrave les tensions du monde et affaiblit plus spécifiquement toutes perspectives de règlement pacifique du conflit en Ukraine.

A l’opposé de cette fuite en avant guerrière qui appelle à une réaction forte de l’ensemble de la société française, le PCF demande au président de la République de prendre enfin une initiative diplomatique de paix sur la base de la souveraineté et de la neutralité de l’Ukraine, et de la sécurité collective en Europe.

Le Budget pour l’année 2026 présenté par le Gouvernement, en proposant d’abonder de 7 milliards d’euros supplémentaires le budget de nos Armées (qui devrait doubler en 10 ans, passant de 32 à 64 milliards d’euros) et de ponctionner 7 nouveaux milliards sur le budget de nos collectivités territoriales reflète les choix profonds opérés par le président de la République.

Privées de 82 milliards d’euros en 20 ans, les collectivités locales et à travers elles, les services publics locaux et la démocratie locale sont désormais menacées d’effondrement.

La République est bel et bien en danger mais la menace principale n’est pas celle pointée par monsieur Mandon.

Le PCF soutient fermement les appels lancés par l’Association des Maires de France à la mobilisation de tous les élu.es pour que s’exprime dans les 35 000 communes de notre pays la voie de la colère face au désengagement et aux mensonges de l’État et oblige le Gouvernement à revoir sa copie budgétaire.

Les maires et les élu.es communistes continueront de défendre l’exigence de Paix et d’émancipation humaine partout sur le territoire et appellent les Françaises et les Français à se saisir de ces enjeux lors des prochaines élections municipales.

Paris, le 20 novembre 2025

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