Merci pour cet article très complet et très intéressant.

Il m’emmène à la réflexion suivante, notamment concernant la question de l’énergie et son articulation avec l’Europe.

Il est difficle d’avancer si on ne tire pas au clair un certain nombre de questions et la question européenne, avec toutes ses ramifications, internationales (OTAN, nouvel ordre mondial et guerres), démocratiques (souveraineté, consitution, ...) , sociales, politiques (financement des organisations, liberté de la presse, contrôle idéologique ...).

L’avancée du 38^e congrès n’a pas encore permis cette clarification et on a peut-être eu trop tendance à penser que les choses allaient se clarifier au fil de l’eau, par mouvement spontané, sans mener la bataille idéologique point par point, sans redisputer le terrain de tout ce que la mutation huiste avait abandonnné, y compris (comme tu le soulignes) sur le terrain organisationnel et de la vie du parti, des outils, des méthodes ...

L’exposé le plus intéressant de ce à quoi j’ai assisté était celui du camarade du Pas de Calais sur le renforcement et le développement des cellules, un exposé très méthodique de l’organisation communiste, de la manière dont le Pas de Calais l’a mise en place et les résultats obtenus.

Ce que nous avons perçu à l’université d’été, c’est beaucoup de camarades communistes qui se questionnent, qui ont envie d’aller de l’avant, qui savent qu’il faut s’armer théoriquement et organisationnellement et qui cherchent comment le faire. Beaucoup d’exposé n’étaient pas à la hauteur attendue et questions comme réponses venaient de la salle pour faire avancer.

Sur l’Europe, tout a été fait dans le parti pour éviter le débat et cela continue. Pendant le 38^e congrès, l’examen des amendements a été interrompu avant que la plupart n’aient pu être soumis au vote. Le texte initial du manifeste a été sur cete partie là largement vidé de son contenu.

Au 39^e, on a sorti cette idée d’une conférence nationale ultérieure, ce qui fait que les débats n’ont pas réellement eu lieu, puisqu’on a laissé entendre qu’ils auraient lieu plus tard, dans un cadre où on aurait davantage de temps. La conférence a été remplacée par un CN élargi sans débat préparatoire des communistes et le parti a envoyé Léon Déffontaines mener une campagne qui n’avait pas été sérieusement préparée, autour d’une position très générale et peu opératoire (« il faut des nouveaux traités ») qui ne donne aucune perspective claire sur comment on lutte concrètement aujourd’hui.

Je pense a postériori que nous avons commis une erreur d’accepter que le 39 congrès ne débate pas de manière approfondie de l’Europe. Cela aurait dû être le point central de ce congrès qui précédait les élections européennes. Cela doit nous servir de leçons. Nous ne pouvons plus nous permettre d’espérer que le temps règlera les questions, de remettre les sujets difficiles et centraux à plus tard et nous avons sur la planche une quantité considérable de travail.