Réflexion personnelle sur mon parti Histoire communiste vue d’un militant de l’énergie

, par  Gilles Pereyron , popularité : 2%

Personnellement, j’ai adhéré au PCF en rentrant de mon service militaire en septembre 1975, j’ai commencé à m’intéresser à la politique en 1969 lors de l’élection à la présidentiel de Jacques Duclos, à l’époque régulièrement il y avait débat un journaliste de l’huma ma particulièrement intéressé René Andrieu. J’ai grandi dans le quartier des Etats Unis à Lyon 8 très populaire de l’époque, quartier ou était mélangé les logements sociaux et les entreprises commeJeumont SchneideretBull des entreprises avec un collège ouvrier très important, de 1975 à 1979 au bureau électoral de ma cellule lors d’élection le candidat du Parti arrivait souvent en tête autour des 50% des voies. Depuis 1980 j’ai quitté ce quartier mais ma famille elle habite toujours ce quartier ou malheureusement lors d’élection nous ne faisons pas plus de 5%. Mais le tissus social à bien changé les entreprises pour la plus part ont déménagé. Le PCF n’a plus de cellule de quartier donc peu d’expression sur la vie du quartier, le PCF apparait comme tous les autres partis par les médias ou lors d’élection.De 1980 à 2000 j’ai milité dans la cellule de mon entreprise et en même temps celle de ma ville ST Genis Laval, après 2000 que dans ma ville plus de cellule d’entreprise. De 2001 à 2019 seuls communistes élus au conseil municipal sur une liste gauche plurielle, j’ai été plusieurs fois candidats pour le parti à toutes les élections. J’ai occupé de nombreuses responsabilités à la FNME CGT locale, régionale, nationale eteuropéenne,Tout cela pour dire que ma vie de militant m’a permis de voir de nombreuses situation et évolution de la société , évidement c’est un regard personnel et je ne détiens pas la vérité mais je pense que ma réflexion peu aussi nous aidé à comprendre la situation actuelle, c’est le commentaire de Fabien Roussel suite à sa défaite qui a nourri ma réflexion. Et aussi un livret de Institut d’Histoire Sociale Mines Energie qui aborde « le syndicalisme face à la Libéralisation de l’Energie »

Election législative, commentaire de Fabien Roussel sur sa défaite et aussi sur les résultats

« Enfin ma défaite montre que la gauche est devenu inaudible dans la France des sous préfectures et que l’on est minoritaire chez les ouvriers. On nepeutpas abandonner une partie de la France à l’extrême droite en disant que ce n’est pas grave car on est fort dans les métropoles, chez les jeunes et les cadres. On ne construira jamais de majorité politique ainsi. »

Le parti communiste est encore plus touché par ce phénomène que les autres composantes de la gauche. C’était son corps électoral.

Quelques extrait d’étude.

- Etude IFOP : Le PCF un parti utile pour défendre les salariés OUI à 34%
- Ifop pour L’Humanité : Les Français et le communisme Avril 2023
- L’image du Parti Communiste français : Un parti qui veut changer la société pour les catégories populaire : 34 %
- Enquête IFOP sur vote RN : Il n’y a quasiment plus de catégorie de population hermétique au vote RN. Le vote RN est très présent parmi les classes populaire, 57% des ouvriers, 50% des employés, 45% des chômeurs, et entre 45% et 51% dans les catégories modestes et pauvres.

Evolution du vote communiste.

En 1997, à gauche, le PS regagne en partie ses positions perdues chez les ouvriers (28% des ouvriers interrogés déclarent avoir voté pour un candidat socialiste), le Front national vient en seconde position (24%), le PCF ne venant qu’en quatrième position(15%), après les candidats du RPR et de l’UDF (19%).

Plus encore : en termes de composition, l’électorat du Front national est celui qui rassemble proportionnellement le plus de votes ouvriers (20%), devançant ainsi le Parti communiste (18%).

Donc le PCF n’est déjà plus le parti du monde ouvrier.

En 2022 Le RN recueille 45% des voix parmi la classe ouvrière. La même qui fit la grandeur électorale du PCF.

Evolution de la classe ouvrière

La classe ouvrière a occupé une place prépondérante sur le plan politique et social jusque dans la seconde moitié du siècle suivant. Le XXIe siècle n’a pas vu sa disparition mais plutôt sa transformation en profondeur. Celle-ci a eu des conséquences abyssales sur le plan électoral.

Car le mouvement ouvrier, concept différent de la classe ouvrière, a enregistré, dans le même temps, un recul, voire un retrait, impressionnant. Principal pourvoyeur du vote ouvrier jusqu’à la fin des années 1970, notre Parti communiste français a été effacé progressivement de la scène politique. Jusqu’à occuper aujourd’hui une place sans aucun rapport avec celle qui était la notre au lendemain de la libération à la sortie de la Seconde Guerre mondiale. Une place quasi marginale au regard de nos heures de gloire qui ne semblent être qu’un lointain souvenir. Quand elles ne sont pas tout simplement inconnues des plus jeunes.

Selon l’Insee, la France compte 6,3 millions d’ouvriers, classés en trois catégories : qualifiés, non qualifiés et agricoles. Un chiffre en net recul par rapport aux années 1970. Alors qu’ils occupaient 40 % des emplois il y a quarante ans, ils n’en occupent plus que 20,5 % aujourd’hui.

Plus de quatre ouvriers sur dix votent Le Pen

L’observation faite en fonction du niveau de diplôme a évidemment une traduction politique puisque les moins diplômés sont cantonnés, beaucoup plus qu’auparavant, dans les métiers les moins en vue et les moins bien payés. Et c’est dans ce corps électoral que le RN apparait le plus apte à apporter des réponses à leur mal vivre et à améliorer leur situation.

Le résultat électoral de ce mouvement socio-culturel est l’augmentation considérable sur un peu plus de trente ans de la part des ouvriers et des employés votant pour le FN/RN.

Le taux de vote pour RN atteint 45% des ouvriers et 42% des employés. Ceci montre aussi une très forte emprise idéologique du RN dans ces catégories. Croire que le racisme et l’immigration peut expliquer cela serait un raccourci trop simpliste.

Mais il n’en demeure pas moins que notre Parti se présentait comme le porteur idéal des aspirations ouvrières qui devaient trouver leur plein épanouissement dans le socialisme à la Française.

Evolution du vote Communiste depuis 1945 .

En 1945 en sortant de la guerre, lors de l’élection de la première Assemblée constituante, en octobre 1945(celle qui va clore le cycle de la IIIe République), il obtient 26,2% des voix et 159 sièges : il devance les démocrates-chrétiens centristes du MRP. Le PCF culmine même à 28,3% aux législatives de novembre 1946 (la IVe République a été instaurée en octobre) et détient un tiers des sièges de l’Assemblée nationale.

Grâce au vote ouvrier et sa place au Conseil National de la Résistance les communistes occupent alors une place prépondérante parmi les intellectuels, le PCF tient le haut du pavé sur l’échiquier politique jusqu’à la fin des années 1970. À l’élection présidentielle de 1969, notre candidat,Jacques Duclos obtient 21,3% des suffrages exprimés bien supérieur au 5% de Gaston Defferre (SFIO).

Et dix ans plus tard, Georges Marchais, qui conduit la liste du Parti aux premières élections européennes, décroche 20,5% des voix.

Mais déjà est amorcé la baise de l’influence du PCF, du à la combinaison d’une multitude de facteurs qui sont défavorables au Parti communiste, en France et en Europe de l’Ouest. On peut citer pêle-mêle les interventions militaires extérieures de l’URSS, les mutations de la société française après 1968, le rétrécissement progressif de la classe ouvrière au profit d’une classe moyenne aux contours moins déterminés dans les décennies qui suivent, la montée en puissance du Parti socialiste (PS) qui est couronnée par la victoire de François Mitterrand à la présidentielle de 1981 , puis celle de 1988, la chut du Mur de Berlin en 1989 l’éclatement de l’URSS à partir de 1991, bien sur aussi évolution de la société française avec la désindustrialisation et la délocalisation des grosses entreprises, le développement de la sous-traitance et l’externalisation des activés les moins qualifiées des grandes entreprises dans les PME PMI voir même dans des toutes petites entreprises là ou la classe ouvrière n’est pas syndicalisés. L’évolution aussi de la syndicalisation, l’évolution aussi de l’Union Européenne avec l’adoption du traité de Maastricht en 1992.

L’ adoption du traité de Maastricht est un tournant important, Il faut aussi constaté, le PCF qui avait fait une très belle campagne sur le NON de gauche à ce traité (seul parti de gauche) n’a pas su capitaliser sur ce NON, tandis que le RN lui a capitalisé sur le NON de droite, tout ces facteurs ont contribué à l’affaiblissement électoral de notre Parti, nous n’avons pas assez tiré les conséquences de ces facteurs, depuis notre parti apparait comme pro européen.

Un facteur aussi important c’est aussi l’évolution des médias, et nous y avons contribué. Le PCF s’est privé du seul média qui exprimait les positions du parti communiste je veux parler du journal l’humanité. En 1994 nous décidons lors de notre congrès « l’Humanité n’est plus l’organe du PCF » 1ere évolution et en 1999 l’Humanité n’est plus un journal communiste. Ce journal militant devient un journal pluriel de gauche, c’est aussi à cette époque que l’on voit disparaitre notre journal des bureaux de la CGT, donc de disparaitre de l’entreprise.Aujourd’hui même dans mon syndicat le journal n’y est plus ou reste sous cellophane. Inimaginable pour moi en tant que responsable syndical dans les années 1980 et 1990, mais après 2000,dans mon syndicat pendant plusieurs jours l’huma restait dans son cellophane !

Un facteur très important c’est aussi l’évolution des structures du parti avec la disparition de nombreuses cellules et surtout des cellules d’entreprises. Qui nous ont éloignés au plus prés de la vie des gens et des lieux d’exploitation des salariés.

Le constat est dur le vote ouvrier pour le PCF n’est plus là, et le PCF n’est plus sur les lieux d’exploitation.

Le vote ouvrier n’est plus au rendez-vous de la gauche et du PCF en particulier.

Le début de la baisse de l’influence du PCF

En 1981 malgré une campagne énorme pour l’application de tout le programme commun Georges Marchais ne fait que 15,4% , ce recul est confirmé aux européennes de 1984 avec 11,2% au même niveau que Le Pen à 11%. Cinq avant la liste extrême droite avait fait 1,3%. Les nombreux bastions rouges ouvriers de la région parisienne qui firent la grandeur du PCF vont tomber les uns après les autres. Mais pas que dans la région parisienne ! Dans le nord ces bastions vont suivre la désindustrialisation, après des luttes importantes de la CGT se battant contre cette casse industrielle. Et pourtant le PCF dans ces combats à pesé de tout son poids.

À partir de ce basculement, la suite de l’histoire n’est plus qu’une descente accélérée vers les enfers électoraux. À la présidentielle de 1988, André Lajoinie, candidat communiste concurrencé par le dissident Pierre Juquin, n’obtient que 6,8% des voix alors que Le Pen père est à 14,4%. Aux européennes de 1989, le PCF n’a plus qu’un score à un chiffre (7,7%) et l’extrême droite est à 11,7%.

L’enchaînement des scrutins n’est plus qu’une longue litanie de défaites qui mettent en évidence la perte du cœur électoral du Parti communiste : sa base ouvrière. Les nombreux bastions rouges ouvriers qui firent la grandeur du PCF tombent les uns après les autres. Jusqu’au fiasco des européennes de 2019 où, avec 2,5% des suffrages exprimés, le PCF n’envoie aucun représentant au Parlement de Strasbourg, quand les lepénistes en propulsent vingt-trois avec 23,3% des voix.

Absents des deux dernières consultations présidentielles (2012 et 2017) après s’être rangé derrière Jean-Luc Mélenchon, nous avons décidé de présenter notre secrétaire national en 2022 pour conjurer un retrait définitif du paysage politique français.

Malgré une image très positive de Fabien Roussel, il ne fait que 2,28%., nous avons décidé de continuer notre reconquête avec une liste d’union mené par notre camarade Desfontaines pour les européennes en 2024 avec malheureusement un résultat pas à la hauteur d’une campagne dynamique et une tête de liste passant bien dans les médias ; que 2,3%.

Les élections législatives suite à la décision de Macron de dissoudre l’assemblée nationale, ont vu un accord avec programme à Gauche, le NFP et la décision d’avoir un candidat commun à tout les composantes du NFP. Notre parti obtient 50 circonscriptions. Un constat, malgré la victoire du NFP qui obtient le plus grand nombres de députés, tous les partis composant le NFP obtiennent plus de députés sauf le PCF. Celui-ci est le seul à avoir perdu des sièges avec comme image forte la défaite de notre secrétaire général. Comme il le dit, sans l’union il aurait perdu quand même.

Après cet exposé je vais m arrêter sur l’évolution du monde l’entreprise.

Lors de notre dernier congrès nous avons décidé de revenir dans les entreprises, il ne suffit pas simplement de dire « il faut revenir dans les entreprises » pour le faire. Dans de nombreuses entreprise notamment les PME PMI il n’y a pas d’organisations syndicales, nous devons reprendre notre influence dans les OS, mais là nous avons un discrédit qui est grand notamment.

Je vais aborder là notre relation avec le monde syndicale ou plutôt notre implication dans le monde syndicale notamment la CGT. La particularité de ma Fédération de l’énergie CGT, c’est sa contribution à la création de l’entreprise EDF et GDF, Marcel Paul le ministre communiste qui a créé EDF et GDF en sortant de la guerre était le secrétaire général de la CGT de l’éclairage avant la guerre. Nous avons une CGT très communiste, et avec des secrétaires généraux occupant aussi des responsabilités au bureau du PCF, dans les syndicats, rares sont les directions de syndicat pas communistes, il y a des cellules entreprises dans chaque unités, 2 cellules sur Lyon, tout le bureau du syndicat ouvrier employé est communiste, tout le bureau de l’UFICT aussi. En 2000 la mutation du PCF ne décide pas d’arrêter les cellules d’entreprises mais fait tout pour arrêter de les faire vivre (fin de l’expression communiste dans l’énergie).

Pourquoi je m’arrête sur l’année 2000 qui pour moi est un tournant sur l’influence communiste dans la CGT de l’énergie et les salariés de l’énergie.

En 2000, le gouvernement Jospin mets en œuvre la 1erdirective Européenne sur la libéralisation du secteur de l’électricité et du gaz. Cette loi Française voté par la gauche plurielle a été la première loi française enclenchant la privatisation de l’électricité et du gaz, la fin des tarifs réglementés. Dans le gouvernement Jospin il y avait des ministres communistes comme Marie George Buffet et Jean Claude Gayssot. Cette première loi a été catastrophique pour les communistes de la FNME CGT comme dans la CGT.

A cette époque je perçois cela comme une trahison de mon parti (cette impression a été confirmé lors de mes relations proche avec Denis Cohen, ancien secrétaire général de la FNME CGT et membre du CN du Parti, lors de nos discussion en 2010 quand nous étions tous les 2 dans Droit à l’Energie SOS FUTUR. Jusqu’à aujourd’hui je n’ai jamais évoqué ces informations, mais comme Denis l’écris dans « le syndicalisme face à la Libéralisation de l’Energie » je vais donc évoquer cette période), cela été très compliqué dans la FNME CGT,entre les responsables adhérents communistes.

Un rappel en 1997 victoire surprise de la gauche, une consultation des communistes est organisé 78,2% sont favorable à la participation du PCF au gouvernement, je fais parti des 78%. Deux ministres communistes entrent au gouvernement Marie Georges Buffet et Jean Claude Gayssot.

Une première décision de ce gouvernement de gauche est la fermeture de la centrale de Creys Malville, avec sa fermeture en 1998 malgré une mobilisation très importante dans la FNME CGT et des cellules d’entreprises EDF GDF. Dans les manifs la direction du PCF donne l’image de soutenir les électriciens et gaziers avec la présence de la direction national du PCF et de Robert Hue dans les manifs, mais en réalité la direction du PCF ne mettra pas en cause sa présence au gouvernement, première trahison du PCF, j’ai fait parti des militants qui manifestaient, et qui portaient la non fermeture dans le Parti !

Tout de suite, Jospin veut faire adopter la directive européenne sur la libéralisation du marché de l’électricité et du gaz, la FNME CGT mobilise avec une marche gigantesque à Paris en 1998, plus 50 000 électriciens et gaziers.

La FNME CGT par la voie de Denis Cohen déclare « Le message adressé aux directions et au gouvernement est clair et massif : les projets rendus publics ou dans les cartons visant à transposer les directives européennes électricité et du gaz doivent être abandonnés. Le temps n’est plus à débattre d’une éventuelle déréglementation doit être abandonnés……De plus, la morale publique exige que le Premier Ministre Jospin et son gouvernement respecte la promesse faite en mai et juin 1997d’arrête le processus de déréglementation du secteur de l’énergie ». Le ton est donné mais derrière dans les coulisses, le PCF va trahir le mouvement social.

4 mois après, déjà, le ton la direction de la FNME CGT (tous communistes) n’est plus à la même hauteur. On parle de directive de gauche, quel désastre dans la FNME CGT entre les communistes !

Le 16 février 1999, le projet de loi de transposition intitulé « Loi de modernisation et de développement du service public de l’électricité » est inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale.

Voilà les propos de Denis Cohen sur cette période, écrit dans « Le syndicalisme face à la libéralisation de l’énergie »

« Il faut bien comprendre le contexte. Un jour, le Premier Ministre, Lionel Jospin demande à me rencontrer.Jospin m’explique que l’on ne peut pasêtredans l’Europe et toujours refuser les directives européennes. Il va donc falloir en appliquer certaines. Vu que Gayssot est Ministre des transports, il ne pourra pas toucher au rail au risque que Gayssot ne démissionne et lui pose problème dans le gouvernement. Il va donc transposer la directive sur l’énergie. Je rencontre Robert Hue, qui me dit « Ecoute Denis, il faut que l’on comprenne bien, on ne quittera pas le gouvernement pour ton truc ». C’est clair. On se retrouve donc dans une situation ou l’on ne peut pas compter sur le PCF. Si le PCF avait pris une position plus claire contre la transposition, ça aurait été plus facile. La direction du PCF a une responsabilité importante dans cette histoire ».

Cette loi est le début de la déréglementation du secteur, mais aussi le début de la fin de l’influence du PCF chez les électriciens et gazier. Je pourrais continuer sur la responsabilité du PCF pendant toute cette période. Ceci a eu aussi des conséquences désastreuses dans la FNME CGT, combat entre les communistes ceux dans l’UFICT, ceux proche de Denis, on voit apparaitre dans la FNME CGT [1] 3 tendances, l’une consiste à mener la bataille à venir en ménageant autant que possible le PCF dont je fais partie à l’époque (j’étais responsable régional Rhone Alpes UFICT et membre du Comité Européen EDF), l’autre qui exige du parti qu’il s’oppose à la transition au point de quitter le gouvernement, la direction de l’UFICT en fait partie,et une autre dont fait parti la direction de la FNME qui intègre rapidement que le Parti n’ira pas au clash au point de quitter le gouvernement.

Cette époque a laissé des traces dans la FNME CGT, la direction de la FNME CGT n’est plus communiste, les quelques communistes ne s’affichent plus, le PCF est devenu un parti de gauche comme un autre.

Dans la FNME après le départ de Denis, les communistes (dont je fais parti) essayent de retrouver un terrain revendicatif. On ne parle plus de nationalisation mais d’un pole public, une notion très vague, ce pole regrouperait des entreprises publiques et privées de l’énergie. A la même époque le PCF parle lui aussi de pole public de l’énergie, évidement ce sont les mêmes dans la FNME et dans le PCF. Je ne vais pas développer sur ce sujet, on a mis au moins plusieurs années avant d’avoir un vrai contenu sur ce pôle. Mais le rapport de l’International des Services Publics, organisation syndicale regroupant 164 pays et 20 millions d’adhérents dans son rapport de 2009 montre que la coopération entre service public et entreprise privée ne répond pas aux enjeux des services publics, même avec une gouvernance des pouvoirs publics. Le PCF a mis longtemps pour le comprendre, même aujourd’hui on est encore flou sur ce contenu du pole public (exemple Total énergie dois être dans le pole public de l’énergie nationalisé ou pas ?).

Aujourd’hui avec le NFP...

Avec le Nouveau Front Populaire, j’ai un peu l’impression de revivre la même époque actuellement notamment sur la question de sortir l’énergie de la loi du marché de l’Union Européenne avec des partenaires qui eux sont favorable comme le PS et EELV sur cette question, la FI n’est pas plus claire que le PCF.

Une chose me parait sûre, le PCF doit reconstruire son implantation dans le monde syndical et l’entreprise. Cela ce fera pas en un jour, ce sera long. Il me parait évident que ce n’est pas dans cette Union qui s’inscrit dans le pacte de stabilité de l’Union Européenne, même si le programme du NFP améliora à l’instant T les conditions de vie des plus pauvres, mais dans le temps la pression de la commission européenne sur la France risque de mettre à mal le programme du NFP, avec au moins 2 partenaires qui ne mettrons jamais en cause les directives Européenne, la FI n’ayant pas une ligne nette, le parti communiste n’est pas plus clair que lesautres sur l’Union Européenne.

Une autre chose me parait sûre, on ne changera pas les orientations politique de l’union Européenne par l’intérieur, les structures de l’Union Européenne ne le permettent pas, même si demain au parlement européen il y avait une majorité de gauche. Dans mes responsabilités syndicales à Bruxelles (j’ai milité pour la FNME CGT dans l’EPSU pendant 10 ans) me l’on fait comprendre.

Ce sujet devrait être débattu dans tout le PCF, mais est ce que les communistes le souhaitent ? Évidemment ce changement de position changera nos relations avec nos partenaires dits de gauche.

Gilles Pereyron

[1ne pas oublier que la grande majorité des dirigeants de la fédé et dans les syndicat sont tous membres du PCF

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    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
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    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).