L’entité sioniste et l’agression contre le Liban

Les responsables de l’entité sioniste ne se contentent plus des crimes commis quotidiennement au Liban, en particulier dans le sud et la région de la Bekaa, où des drones suivent les gens dans leurs maisons, leurs voitures et leurs motos et où l’aviation bombarde les villes, les villages et les cultures avec des bombes au phosphore blanc (internationalement interdites). Hier, en effet, ils ont menacé Beyrouth et son aéroport international sous des prétextes peu convaincants.

Suivons bien les détails.

Le journal britannique "Daily Telegraph" (à tendance sioniste), a publié sur son site web un article anonyme affirmant qu’"un fonctionnaire de l’Association du transport aérien" ainsi que "deux employés de l’aéroport de Beyrouth", également anonymes, lui ont fait part de l’existence d’un arsenal d’armes et de missiles stockés à l’aéroport et transportés à partir de ce dernier... Ensuite, l’"orchestre" sioniste a été lancé par l’intermédiaire de la chaîne "I. 24 (c’est-à-dire Israël 24), qui émet depuis la France et qui a diffusé la nouvelle sous le titre "Le Hezbollah stocke des armes iraniennes à l’aéroport international de Beyrouth", au moment où le ministre sioniste de la guerre, Yoav Galant, annonçait qu’il se rendait à Washington pour discuter de la situation dans la région à la lumière du concept que ses forces avaient développé il y a quelque temps pour lancer une agression à grande échelle contre le Liban.

Il ressort de ce qui précède que l’entité sioniste n’a tiré aucune leçon de l’invasion de notre pays en 1982, de la bataille de libération qui s’est soldée par la défaite de son armée prétendument « invincible », ni des batailles menées contre ses agressions depuis 2006.

Il est vrai que les bombardements et l’agression actuels ont fait un grand nombre de martyrs, dont des dizaines d’enfants ; il est également vrai que le coût des destructions et des déplacements le long de la bande frontalière est énorme, mais cela ne signifie pas que le peuple libanais se soumettra à la volonté des envahisseurs et acceptera leurs diktats et ceux de Washington qui les supervise. A commencer par l’application du Liban seul de la résolution 1701, ou encore la délimitation de la frontière terrestre selon la carte impérialiste-sioniste qu’Amos Hochstein a apportée au gouvernement intérimaire il y a quelques jours, ou, surtout, la « nouvelle » démarcation de la frontière maritime, qui a cédé une partie de nos richesses gazières en faveur de l’ennemi.

Nous insistons sur nos droits, qui sont violés aujourd’hui.
 Notre droit aux fermes de Chebaa et aux collines de Kfarchouba.
 Notre droit à l’eau qui va dans les champs de l’ennemi.
 Notre droit aux 1420 kilomètres carrés dans la mer cédés à nos ennemis...

Nous continuerons à nous mobiliser pour ces droits et pour la résolution de la question de la Palestine sur la base de la mise en œuvre du droit au retour et de la construction d’un État national palestinien sur tout le sol de la Palestine, avec Jérusalem comme capitale.

Quant à ceux qui ont vendu ces droits, ils recevront le châtiment de leur trahison.

Marie Nassif - Debs
24 juin 2024