Intervention de Gilles Gourlot au Conseil National du 30 janvier

, par  alaindotta

Le 16 février 2021 à 20:09, par alaindotta En réponse à : Intervention de Gilles Gourlot au Conseil National du 30 janvier

La compétition pour les parts de marché est particulièrement féroce. Cela est révélé par les efforts récents des cercles politico-économiques aux Etats-unis pour mettre en œuvre une législation qui prévoirait de sanctions contre ces pays dont ils considèrent qu’ils maintiennent leur devise à un taux artificiellement bas, afin de garantir à leurs exportations des prix compétitifs, s’emparant ainsi de parts de marché et évinçant leurs concurrents.
Les arguments suivants sont souvent avancés pour contredire les éléments soulignés ci-dessus :
A – L’argument selon lequel l’URSS avait également des rapports économiques. Nous devons rappeler la chose suivante : plus de la moitié des échanges commerciaux de l’URSS étaient tournés vers d’autres pays socialistes du Conseil d’assistance économique mutuelle. Près d’un tiers des échanges de l’URSS impliquaient le pétrole et le gaz naturel, qu’il possédait en abondance, tandis que le tournant vers l’accroissement des exportations et le développement de relations avec les pays les plus développés, s’est produit après les années 1960, guidé par les conceptions opportunistes de la « coexistence pacifique » et de la « compétition pacifique ». Néanmoins, même alors, l’URSS n’a jamais possédé 1/3 des bons américains ni n’a jamais exporté de capital. Et on n’a jamais vu personne en URSS capable d’acheter le port du Pirée ! Des faits qui démontrent la différence qualitative entre la Chine d’aujourd’hui et un pays socialiste comme l’URSS
B – Quelque fois nous entendons dans certains milieux que, contrairement aux autres puissances impérialistes, la Chine avec ses investissements dans les pays en développement ne cherche pas à piller leurs ressources naturelles, mais à créer des infrastructures (routes, bâtiments, installations industrielles, hôpitaux, écoles, etc). L’objectif est, comme le prétendent les Chinois eux-mêmes, que ces pays « améliorent le développement de leurs infrastructures et promeuvent la coopérationéconomique ». La Chine met en place des programmes médicaux spéciaux dans les pays en développement, des programme pour la formation des cadres de ces pays, pour la réduction des droits de douane sur les importations des produits de ces pays en Chine, qui absorbe 50% de toutes les importations provenant des pays moins développés vers les pays développés, et dans le même temps, elle leur garantir des taux d’intérêt bas. Cela nous est souvent présenté comme une preuve de la différence entre la Chine « socialiste » et les autres puissances impérialistes.

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