Lettre aux militants communistes... et à ceux qui se soucient de l’avenir du PCF

, par  Pascal Brula

Le 26 novembre 2016 à 11:32, par Pascal Brula En réponse à : Lettre aux militants communistes... et à ceux qui se soucient de l’avenir du PCF

Prendre les désirs de l’idéologie dominante pour la réalité…
Voyons le raisonnement du camarade (?) Viriato :

« La question n’est pas ce que serait bien plus favorable au PCF (sauf si on devient une secte qui ne pense qu’à elle même) mais ce qui est le plus favorable pour les travailleurs français »

Déjà je me demande si Viriato est communiste, parce qu’effectivement, avec un tel raisonnement, il semble pour lui, que l’existence d’un parti communiste soit inutile. Car l’existence d’un parti communiste est fondamentale pour combattre l’exploitation de l’homme par l’homme et donc le capitalisme, et proposer une société de rupture avec ce système ; et ça, c’est favorable aux travailleurs français. Par contre, ce qui ne leur est pas favorable, c’est de les jeter dans les bras d’un soi-disant homme providentiel, anticommuniste, qui se cache derrière un verbiage en apparence "révolutionnaire", alors que son programme est keynésien, d’aménagement du capitalisme (est-il encore possible de l’aménager ?) et qu’il cherche simplement à satisfaire son égo. Ce qui ne leur est pas favorable, c’est de leur faire croire que l’ami de Tsipras et de Varoufakis, quelqu’un dont le programme contient des mesures poudre aux yeux, voire même favorables au capitalisme (institutionnalisation de la CSG créée par Rocard, par exemple) va les mener au paradis "écologique", avec toutefois un SMIC à 1300€... Ce qui ne leur est pas favorable, c’est de prendre une position qui amènera à l’extinction du PCF, alors que justement, le bibendum électoral, lorsqu’il se sera dégonflé, ne sera plus d’aucune utilité aux travailleurs dont Viriato semble connaitre parfaitement ce dont ils ont besoin. Par contre, une fois le barnum des présidentielles rangé, les travailleurs auront besoin d’un parti qui les défende (même si son candidat n’a fait que 2%, mais ce n’est pas obligatoire, car les sondages inventés ne valent pas grand chose), qui les organise pour lutter efficacement contre ce qui les attend ; et ça c’est bon pour les travailleurs.

« Raison de plus de construire un mouvement unitaire électoral (pour le moment) en avançant nos propres révendications mais en soutenant électoralement (et rien de plus) Mélenchon. »

Il faudra m’expliquer comment, en appelant à voter pour cette roue de secours de la social-démocratie en difficulté (le PS), ce réformiste anticommuniste, devant qui tous les médias capitalistes sont en pamoison, nos "propres revendications" en contradiction avec les siennes, pourraient être mises en avant alors que nous n’aurons pas de candidat. Le système présidentiel, nous ne l’aimons pas, mais désolé, il est bien réel et tout révolutionnaire doit en tenir compte.

Non décidément, cher Viriato, il vaut mieux prendre en compte la réalité, analyse concrète de la situation concrète, que de s’accrocher aux rêves de la petite bourgeoisie intellectuelle, insidieusement soumis à l’idéologie dominante qui est celle de la classe dominante.

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