Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Conseil national des 8 et 9 avril 2011
Ce qu’une direction impose, les communistes peuvent le défaire !
Premier retour
Beaucoup de camarades m’ont appelée pour me faire part de leur émotion après l’annonce que le collège exécutif du PCF proposait que les communistes choisissent Jean-Luc Mélenchon comme candidat à la présidentielle.
Dans les heures qui viennent, nous mettrons à la disposition de tous une analyse et des propositions plus collectives, c’est une premier avis que je donne, dans l’urgence.
Ce Conseil national marque un tournant pour le PCF : En proposant Jean-Luc Mélenchon comme candidat à la présidentielle et un accord ficelé aux législatives, la direction va au bout d’une logique qui est celle de l’effacement du PCF. Prenons date !
Cela ne doit pas masquer les très nombreuses interventions qui ont exprimé le refus de cette proposition et le choix d’un candidat communiste. Ni d’ailleurs qu’au final, presque un tiers des présents n’a pas voté la résolution dans un CN ou un membre sur 2 était absent ! Il faut se rappeler que 40% d’opposants au texte de la direction au congrès, se traduisent par 10% de membres du CN, et encore au prix d’une liste alternative.
Je l’ai dit, les oppositions à la candidature Mélenchon sont diverses : refus de la stratégie du Front de gauche, refus d’un Front de gauche étriqué conçu comme une gauche de la gauche, volonté de construire le rassemblement le plus large possible, confiance dans la capacité à rassembler d’un candidat communiste, conviction que Mélenchon n’est pas le meilleur candidat, voire qu’il est le plus mauvais, crainte que le PCF passe sous la table...Cette diversité a un point commun à tous : la conviction que l’effacement du PCF serait une catastrophe pour notre peuple. Et André Chassaigne, dont beaucoup pronostiquaient qu’il se dégonflerait, est toujours dans la course souvent en duo avec l’autre député candidat, André Gerin.
Beaucoup de tous ceux là se sont rassemblés pour exiger que les communistes désignent leur candidat par un vote avant la Conférence nationale.
Cela a été bien sur refusé, avec des arguments qui ne grandissent pas leurs auteurs pour certains, ce qui n’est pas un signe de force. Mais la direction a du acter que les communistes devraient être informés et débattre de toutes les candidatures et que des PV précis devraient être transmis quant à l’opinion des communistes.
La direction est prête à passer en force si nécessaire, cela ne fait aucun doute. Pour autant, elle n’a pas encore gagné ! Et, le poids de ceux qui auront alerté sur son choix et fait d’autres proposition est déterminant pour l’avenir !
Il nous faut donc faire preuve d’imagination et d’esprit de rassemblement pour faire s’exprimer partout -et sous toutes les formes possibles-le plus grand nombre possible de communistes d’ici la Conférence nationale des 4 et 5 juin.
Ce qu’une direction impose, les communistes peuvent le défaire !