Voilà qui devrait donner à réfléchir aux communistes !
Car, aujourd’hui, comment ne pas observer l’étrange concordance de regards, mimant des positionnements apparemment diamétralement opposés entre la FI, le NPA et le secteur international du PCF, mais conduisant à la même impasse : le « désarmement » internationaliste des travailleurs français !
La même lecture radicalement sectaire de la résistance palestinienne
Ainsi, par exemple, les trois groupes sont constitués de prétendus ex militants trotskystes qui adoptent la même lecture radicalement sectaire de la résistance palestinienne : les trois confondent sciemment résistance palestinienne et seul Hamas et conduisent à l’immobilisme !!!
La résistance palestinienne à 75 ans d’occupation, est multiple, diverse et cherche son unité précisément face à une organisation fascisante instrumentalisée et crée grâce à l’occupant ! Cette résistance est intervenue dans son ensemble (7 organisations) aux côtés du HAMAS le 7 octobre. Elle est certes tombée dans un piège tendu par les israéliens depuis 1 an visant à anéantir sa population !
Curieusement nos 3 groupes instrumentalisent ce Hamas, l’un en fondant un soutien impossible à des actes de barbarie terrorisants, l’autre pour rejeter la solidarité possible avec la résistance armée.
Résultat : la France est la pays au monde dans lequel l’unité populaire n’a pu se réaliser pour soutenir les résistants palestiniens contre le colonialisme !
Léo Figuiere avait bien analysé les dangers de cet entrisme qui depuis longtemps touche le PCF.
Réexaminer sous cet angle les zones blanches de notre stratégie
Ce premier constat, amène à réexaminer sous cet angle les zones blanches de notre stratégie et alors tout s’éclaire :
– comme la FI et le NPA, notre parti a renié l’Histoire de la révolution soviétique autrement que pour la réduire au stalinisme (lui même d’ailleurs caricaturé… !)
– comme la FI et le NPA, le léninisme y est réduit à la bureaucratie et à une dictature du prolétariat totalement travestie dans son sens comme dans ses objectifs et ses modalités,
– comme la FI et le NPA, la notion de centralisme démocratique est vilipendée et totalement mécomprise pour en faire un instrument centralisateur, autoritaire et pyramidal à sens unique ; mais dans la réalité, les pratiques de ces deux groupes sont totalement identiques : directions autoproclamées, décisions politiques depuis le haut, divisions permanentes avec exclusions de militants,
– comme la FI et le NPA, ces ex… manipulent le discours politique autoritaire, arrogant et diviseur, maniant la fausse évidence, l’utilisation de l’autorité de position, traitant de traitres ou de droitiers tous ceux qui osent questionner la ligne
– comme la FI et le NPA, ce groupe refuse de mettre en perspective le socialisme, documenté entre autre par Lénine et rendu muet faute de travail matérialiste historique sur les voies déjà empruntées, dans un cadre national et donc d’admettre des caractéristiques nationales différentes d’un pays à l’autre dans la construction de son socialisme ;
– Comme la FI et le NPA, ce groupe enferme donc la stratégie d’ouverture et de rassemblement du prolétariat des communistes dans un cadre utilitariste et opportuniste détaché d’une quelconque espérance claire et définie. Ouvrant ainsi la possibilité de réduire telle ou telle action ou positionnement du parti à une personnalité ou à un besoin médiatique : laissant muette cette question : pourquoi agissons-nous ?
Il est plus que temps de regarder ceux qui nous tiennent ces discours fondés sur de fausses évidences, de prétendus analyses géopolitiques, des interdits conceptuels, des « anathèmes » historiques, des positionnements de division et trop souvent de l’arrogance culpabilisatrice. Discours que tiennent des (ex)dirigeants nationaux et/ou (ex)départementaux : références multiples à l’euro-communiste de Berlinguer, instrumentalisation d’une lecture idéaliste de Gramsci, interventions diviseuses auprès des adhérents voulant imposer une analyse n’en haut, maniement du rejet absolu de la révolution soviétique, sectarisme dans les relations entre partis communiste du monde, négation des progressions de parti communiste marxistes-léninistes, tentative d’isolement des camarades portant une autre analyse, arrogance fréquente y compris dans l’accompagnement d’erreurs commises, refus de toute autocritique individuelle comme collective, absence de réflexion matérialiste dialectique et historique des luttes et prises de pouvoir…
Le parti communiste c’est la fraternité et la solidarité combattante avec les peuples du monde, le respect de leur analyse de leur situation nationale et prolétarienne, la solidarité avec leurs modes de luttes anticolonialistes, anti exploitation, quelqu’en soient les motivations.
C’est la recherche collective d’une analyse au plus près de la réalité objective en vue d’une action efficace sur celle-ci tout en constituant un « intellectuel collectif ». C’est l’utilisation d’une réflexion matérialiste historique pour comprendre les cheminements et percevoir les erreurs de nos prédécesseurs et de leurs luttes, c’est essentiellement une capacité critique et auto critique sur nos actions et nos stratégies : bref, c’est tout ce qui a été ciblé par les liquidateurs pour réduire le parti à une inefficacité d’intervention politique !!!
Nous devons avancer encore sur notre reconstruction
Nous devons avancer encore sur notre reconstruction en balayant cette idéologie entriste de division pour revenir à une conception prolétarienne du changement de société et de la perspective du Socialisme.
Les errements imposés par ces diviseurs conduisent la direction nationale, les élus communistes à des acrobaties pour tenter de donner cohérence à une stratégie in-aboutie qui reste actuellement prisonnière de l’image, de l’électoral faute d’être inscrite dans un positionnement assumé pour le Socialisme et un programme révolutionnaire. Acrobaties qui permettent ces attaques incessantes contre le secrétaire national.
La politique d’unité électorale prend ainsi, malgré toute la volonté de reconstruction, le pas sur notre projet. Il faut impérativement sortir de ce diktat trotskiste qui comme toujours divise le prolétariat (ou la classe travailleuse comme ils acceptent de le susurrer).
Un entrisme qui touche toute la « gauche » et explique son effondrement
Car, cet entrisme qui touche toute la « gauche » et explique son effondrement vise aujourd’hui à servir une entreprise de radicalité sectaire, diviseuse et qui cristallise une abstention de gauche, un renoncement à l’engagement faute d’un projet structuré global d’une espérance de rattachement. Animant aujourd’hui à la fois le social libéralisme socialiste, la radicalité communautariste de la FI, les zadistes écologistes que le renoncement international du PCF..
Scorie des années 1970, cet enfermement libéral ou faussement radical n’est réellement utile qu’à la seule bourgeoisie par l’effondrement qu’il suscite.
Le parti communiste est bien le cœur de la lutte de classe
Oui, le parti communiste est bien le cœur de la lutte de classe et c’est pour cela qu’il a été autant ciblé tant par la bourgeoisie que par ses alliés objectifs porteurs d’impasse depuis 60 ans. Sa liquidation totale reste la préoccupation de ces forces qui le harcèlent constamment.
Nous pouvons pourtant parvenir à faire un bout de notre chemin et remettre en selle un parti dans la plénitude de ses moyens, si enfin nous parvenons à répondre à la question de notre objectif. Nous pouvons réunir la famille communiste, et sortir de son éclatement identitaire…
Réfléchissons historiquement :
Une offensive idéologique oubliée
Il est plus que temps de réaliser que nous avons (gauche dans son ensemble et communistes en particulier) été atteints par l’offensive idéologique et politique voulue par l’impérialisme états uniens pour détourner le danger de progression communiste en Europe.
Et cela depuis 1972 : période durant laquelle la CIA ayant constaté leur recul idéologique suite à la guerre du Vietnam et ses horreurs, a lancé un programme de 2 milliards de dollars pour mener sous toutes ses formes ce combat. Était particulièrement ciblées la France, l’Italie, l’Allemagne et l’Angleterre. Cette information parue alors dans l’Huma n’a jamais plus été relevée et mise en cohérence avec l’instrumentalisation du gauchisme relancé en 1968 par une part de la jeunesse dorée en l’adossant à un consumérisme égocentrique jouisseur de nantis.
« Le capitalisme de la séduction » y a trouvé tout son épanouissement et produit des dégâts idéologiques considérables dans la jeunesse.
Mais, ensuite par un travail de formation et de financement de divers groupes trotskistes ou gauchistes (maoïstes, scission lambertiste et autres groupes divers) mais également de « syndicats maisons », la CIA a ainsi préparé et organisé un entrisme réformiste, pseudo radical, dans toutes les organisations de gauche, laissant l’errance politique aux ex leader de 68.
Le PCF ciblé et touché
Le PCF a insensiblement été touché par cette vague et invité à l’effacement des luttes au profit de l’électoralisme bourgeois par une partie des cadres les plus jeunes (Juquin, Llabres, Amilcabile…) et quelques anciens ayant confondu unité de la gauche avec unité du prolétariat (Poperen, Lefèvre, Wasserman, Rigout, Fisbin, Damette).
Ils vont donner leur pleine nuisance dès que Marchais va réaliser l’erreur de 1972 et du programme commun dans sa dimension délégatrice lui subordonnant la lutte de classe de terrain. Ils vont le dénigrer, certains iront jusqu’à calomnier le parti, se vautrer dans l’anti sovietisme entrant dans la campagne de propagande anti socialisme existant.
Les attendus d’une liquidation interrompue
Le parti va alors intégrer des cadres préparés à la liquidation et qui vont détruire sciemment structure, formation et fonctionnement du parti, en s’appuyant sur la perméabilité désespérée de la masse des militants qui ne parvenaient pas à comprendre les causes des difficultés.
Cette offensive s’est nourrie de l’opportunisme électoraliste, adossé aux élucubrations gauchisantes de cette jeunesse avide de facilité.
Marchais et son équipe partis, l’élan s’est trouvé une légitimité fausse dans l’effondrement de 1991 dans l’incapacité qu’était alors les communistes français et européens de voir et connaître l’étendue de trahisons en URSS notamment et de comprendre l’état réelle de la volonté populaire qui y régnait.
Ils sont toujours là
Depuis, règne l’absence idéologique et de formation marxiste léniniste, ce qui favorise toujours aujourd’hui la suivie de certains cadres totalement influencés par cette idéologie anti communiste et anti socialisme sur le fond, lui substituant vision d’opportunité de parti prisonnière de la « démocratie bourgeoise », adepte de l’instant et du médiatique, hostile à l’internationalisme des combattants et à toute perspective révolutionnaire pour le socialisme, gavés d’anti bolchevisme qu’ils sont… cela s’appelle du trotskisme qui a toujours fini dans la collaboration de classe !