Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Motion de la section de Beziers ouest
De tous les côtés notre société craque sous les coups d’un système capitaliste prédateur. Pour conforter leur domination et leurs privilèges les classes dominantes ont libéré les conditions d’une course folle à l’accumulation capitaliste qui mène notre monde droit dans le mur.
Les gouvernements sont sommés par les institutions internationales au service du Capital de faire payer aux peuples le prix des dysfonctionnements de plus en plus nombreux et critiques du système. Tous les dirigeants des pays européens de droite et de gauche ont capitulé. Les marchés financiers dictent leurs lois.
Les tentatives de régulations échouent et au contraire exacerbent les contradictions. Le populisme de droite et la social-démocratie se succèdent au pouvoir sans rien régler.
Le pire peut advenir si les peuples ne s’en mêlent.
Nous sommes face à l’urgence et à la nécessité d’un changement de système et de classe dirigeante. Ça s’appelle une révolution !
En France aucune force politique n’est en mesure de porter de tels enjeux. Seuls le Peuple et en son cœur le salariat s’ils s’en donnent l’objectif peuvent y parvenir.
Dans une telle situation que propose le document donné à la réflexion des adhérents ? Essentiellement de préparer sous la bannière du front de gauche les prochaines échéances électorales en vue de la constitution d’un énième gouvernement de gauche.
C’est le choix de l’engluement de notre parti dans la voie du réformisme dont on cherche une justification théorique en convoquant Jaurès à tout moment.
Passé au filtre des compromis, soumis à des forces contraires, voila l’itinéraire et l’aboutissement du projet que nous portons.
Le capitalisme a lui même élevé ses contradictions au niveau mondial. A tel point que remplacer l’Europe capitaliste par l’Europe de peuples devient un mot d’ordre audible et une urgence d’une brûlante actualité.
Le capitalisme à l’offensive ne laisse plus de marge pour des conquêtes progressistes qualitatives.
Les évolutions révolutionnaires dont parlaient Marx et aujourd’hui Lucien Sève ne se feront que dans le cadre d’un autre système débarrassé du capitalisme et de ses dirigeants.
En balisant le chemin de toutes sortes d’échéances et ensuite d’étapes, nous banalisons l’urgence et l’instant d’une véritable révolution.
C’est maintenant que le monde entier à besoin de communisme et c’est à cela qu’il faut répondre.
Or avec les pistes de travail données à la réflexion pour ce « congrès d’étape » nous ne sommes déjà plus dans le registre communiste.
Nous ne retrouvons là ni les idées, ni l’analyse de ce qui a fait la culture communiste.
Ce qui est proposé là c’est un chemin essentiellement balisé par les échéances électorales, l’impasse sur le changement de société, le renoncement à l’affrontement de classe alors même que les puissances d’argent ont programmé une véritable guerre contre les peuples.
Si les choix ouverts par ces textes étaient avalisés par ce congrès la mutation du parti communiste en parti réformiste aurait pris forme. Ce n’est donc pas rien !
Les choix délibérés de sortir de la « matrice communiste » celui du réformisme doivent être assumés par la direction et présentés comme tel à la réflexion et à l’approbation des adhérents.
Or il y a tromperie sur la marchandise. Ce n’est pas comme cela que sont présentées les choses.
Il ne s’agirait que d’un congrès d’étape visant seulement à « évaluer là où nous en sommes »
Eh bien nous en sommes à un tournant du parti communiste français !
Ce qui est avancé c’est un congrès de Tours à l’envers, le « Bad Godesberg » du PCF c’est grave et cela ne peut pas se régler à la va vite.
Ce « congrès d’étape » doit donc prendre la décision de ne rien décider et de convoquer le congrès fin décembre de cette année pour que les orientations soient clarifiées et assumées et que les camarades aient le temps de la réflexion.