L’actuelle discussion sur l’euro, dans le parti Die Linke, oublie la classe ouvrière
Les questions monétaires sont des questions de classes par Hans-Peter Brenner, co-président du DKP [Parti communiste allemand]

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L’Union Européenne et l’Euro, la monnaie commune de quelques Etats européens, tous les deux conçus pour répondre aux intérêts des monopoles multi et transnationaux du secteur industriel et financier, se trouvent dans une crise très profonde. Leur base économique et idéologique de légitimation et leur ancrage dans la conscience de la population européenne sont en train de s’amenuiser. Que faut-il donc faire politiquement ? Pour beaucoup de communistes, c’est clair : on a mis en œuvre ce qui renforce l’exploitation de la classe ouvrière. C’est pourquoi, il faut trouver des moyens de se libérer de l’Union Européenne et de l’Euro.

Le Parti Die Linke (PDL) [la gauche] est momentanément l’organisation non-révolutionnaire de gauche la plus influente. Ses activités s’étendent largement dans des cercles fédéraux et européens. Depuis des années, il essaie de faire une critique constructive de ce projet du capital financier européen de premier plan. Or, cette critique est devenue la pomme de discorde pour le PDL : de quelle manière constructive et critique peut-on s’attaquer à l’UE et l’Euro ?

Depuis peu, cette dispute a dégénéré en débat fondamental, dans lequel est aussi pris en compte le caractère désespéré du projet de l’UE et de l’Euro. Oskar Lafontaine et Sahra Wagenknecht, secondés de l’ancien secrétaire d’Etat aux finances Heiner Flassbeck, ne font plus de grandes concessions au projet de l’Euro et finalement à l’UE, en conséquence d’une étude, présentée mi-mai, que Heiner Flassbeck a élaborée avec l’économiste letton Costas Lapavitsas, et dans laquelle il tire la conclusion suivante : « l’union monétaire présentait des chances énormes. Mais elles n’ont pas été utilisées » [1].

Deux critiques dans le PDL

La nouvelle discussion sur l’UE/Euro a été déclenchée par le renoncement de Lafontaine à son retour possible sur la scène politique fédérale. Il l’a fait savoir le 22 avril : « Si on s’astreint à un travail de longue haleine, il faut avoir un but ». Son but était le concept de renouvellement des marchés financiers européens, pour lequel il ne voit plus, maintenant, « aucunes chances de réalisation » [2].

Dans un article, publié quelques jours plus tard sur sa page web, il dit : « La monnaie unique aurait pu être durable, si les États participants avaient suivi une politique salariale coordonnée et orientée vers la productivité. C’est parce que je tenais pour possible cette coordination salariale, que j’ai préconisé l’introduction de l’euro, dans les années 90. Mais le manque d’institutions pour réaliser cette coordination, comme préalable au dialogue macroéconomique, n’a pas été pris en compte par les gouvernements. L’espoir que l’introduction de l’euro aurait amené l’économie à la raison a été illusoire. Aujourd’hui, le système se disloque. (…) Mais les dernières années ont montré qu’une telle politique n’a aucune chance de réalisation. Ce n’est pas avec les associations patronales allemandes et le bloc obéissant des partis néolibéraux, se constituant de CDU/CSU, SPD, FDP et des Verts, qu’une véritable réévaluation à la hausse des salaires, comme cela serait nécessaire en Allemagne, peut se faire » [3].

Les arguments de Wagenknecht, le 21 mai, au journal Neues Deutschland, se placent aussi dans le droit fil de cette critique. En principe, il serait possible de « garder » l’Euro comme projet européen « sans détruire l’État social et la démocratie dans les pays de sud » - à condition que soient appliqués « les revendications centrales de gauche ». Mais tout cela reviendrait à une « reconstruction de l’Europe » qui, « si jamais elle marchait, ne marcherait pas du jour au lendemain ». Voilà pourquoi on devrait maintenir la décision en faveur de la zone euro, sans pousser qui que ce soit dehors, mais montrer de la « compréhension » pour ces pays qui, peut-être, réfléchissent à sortir de la monnaie commune. Il serait « tolérable » de réfléchir à une telle « mesure de légitime défense », dit-elle.

Les membres du PDL qui se sont adaptés à l’appareil d’État, comme le président du groupe parlementaire au Bundestag Grégor Gysi, ont déjà mis en avant début mai, auprès de Lafontaine, que selon eux, une sortie de l’euro serait fatale. L’Allemagne serait alors isolée et « l’exportation s’effondrerait ». Le délégué du Bundestag Steffen Bockhahn considère l’idée de Lafontaine comme mauvaise : « jouer avec les ressentiments contre l’euro est un jeu dangereux » [4].

La présidente du groupe GUE/NGL au Parlement européen, Gabi Zimmer, se positionne elle aussi en faveur de l’UE et de l’Euro : pour elle la rupture avec l’UE ne serait pas une alternative. Par ailleurs, la revendication pour un nouveau départ démocratique et social de l’UE, relative à un « renouvellement dans une orientation sociale claire », défendue jusqu’à maintenant par la Gauche européenne (PGE), serait hors sujet. Aujourd’hui, un renouvellement n’aboutirait pas à un résultat plus social. « Personne ne peut sérieusement croire qu’un renouvellement de l’UE mènerait, vu les rapports de forces actuels, à une autre UE », disait-elle au quotidien « Neues Deutschland », le 21 mai 2013. On devrait plutôt « défendre encore maintenant l’UE actuelle – avec ses facettes multiples que je critique depuis des années – contre la volonté des personnes au pouvoir de pousser prioritairement en avant la transformation de l’UE comme un projet d’orientation néolibérale ».

Les tentatives de prendre des distances, qui ont lieu au sein du PDL et du PGE, montrent que le problème se trouve dans la zone critique. Malgré toutes les contradictions entre Lafontaine et Zimmer, il leur reste un point commun : selon eux, l’UE et l’Euro auraient été, même du point de vue des salariés, des projets politiques sensés, qui n’auraient échoué qu’à cause de l’incompétence des politiciens. C’est là que la critique marxiste-léniniste commence, d’autant plus qu’il s’agit ici de la critique des rapports fondamentaux du fonctionnement du capitalisme actuel en Europe. Il s’agit du caractère de classe du projet de l’UE et de l’euro, ainsi que le rôle et la structure de son acteur principal : le capital financier.

Des questions nécessaires

La critique de Die Linke envers l’UE ou l’euro se résume à de la rhétorique politicienne et on peut la laisser de côté. Néanmoins, certaines réflexions de Lafontaine résultent de réelles questions : une intervention volontaire de l’État pour « une politique salariale coordonnée et orientée vers la productivité », en conséquence de l’introduction de l’euro ? Une unification européenne au service des salariés ? Celui qui espère cela, semble illusionné par une vielle compréhension social-démocrate de l’État. Elle correspond à l’idée de « socialisme d’État » de Ferdinand Lassalle, au19ème siècle, qui a espéré la solution de « la question sociale » par la politique de réforme de Bismarck et des coopératives aidées par l’État.

Comment Lafontaine peut-il à ce point se tromper, après avoir pourtant avoué, dans les années 90, s’engager dans la politique monétaire et tarifaire européenne ? Pour quelle raison pense-t-il que dans une formation supranationale, non seulement « dominée » par le haut capital financier et industriel, mais aussi réellement créée dans ce but, puisse exister une « politique salariale coordonnée et orientée vers la productivité », et que celle-ci ne soit pas un outil d’oppression pour abaisser les salaires et dégrader les standards sociaux, mais qu’elle permette au contraire leur amélioration ?

Cela apparaît plus clairement dans sa préface pour le programme berlinois du SPD [Parti social-démocrate d’Allemagne, « sœur du PS », ndt] en 1989, même si c’est seulement sur un niveau phénoménologique : « Dans un laps de temps toujours plus court, des flux de capitaux parcourent le globe : des groupes de multinationales gigantesques planifient dans le monde entier leurs stratégies de profit, ils contournent les contrôles démocratiques et obtiennent par leurs pressions des décisions politiques en leur faveur. Leur pouvoir d’expansion et la recherche du profit leur permettent d’accumuler d’énormes richesses, tout en humiliant un grand nombre de populations, des nations entières. Ils parviennent finalement à limiter notre marge de manœuvre nationale. Des crises globales et structurelles font s’effondrer des régions économiques entières. (…) L’Etat finira par devenir une entreprise de réparation surmenée ».

D’où cette question que nous allons discuter : sur quelle idée d’une « unité de l’Europe » tout cela est-il basé ?

Malheureusement, les réflexions de Lénine ne trouvent aucune place chez lui. Il y a déjà presque 100 ans que celui-ci est pourtant arrivé à des conclusions des plus novatrices pour son temps sur l’État moderne et les relations entre la politique et l’économie impérialiste, et qui sont toujours d’actualité et pertinentes. Lénine avait compris le principe décisif du progrès du capitalisme moderne au 20ème siècle : « la concurrence entre les impérialistes » pour le profit maximal et « l’inégalité » dans le développement des impérialismes. Il expliquait que toutes les questions politiques sont décidées d’après un principe et un intérêt fondamental : celui du « facteur pouvoir ». « Si les capitalistes se partagent le monde, ce n’est pas en raison de leur scélératesse particulière, mais parce que le degré de concentration [du capital, rem. HPB] déjà atteint les oblige à s’engager dans cette voie afin de réaliser des bénéfices ; et ils le partagent « proportionnellement aux capitaux », « selon les forces de chacun », car il ne saurait y avoir d’autre mode de partage en régime de production marchande et de capitalisme » [5].

Le pouvoir politique résulte du pouvoir économique d’un État et de sa capacité à s’imposer face à ses concurrents sur les marchés. Jusqu’à aujourd’hui, le regroupement au sein d’une alliance supranationale et d’une formation équivalente à un État, comme l’UE, ne change rien à cette concurrence entre les impérialistes et à la non-simultanéité du développement économique. Lénine le savait, tout comme Rosa Luxemburg.

Le « monstre impérialiste »

Ce fut Rosa Luxemburg qui lança un avertissement à Karl Kautsky et à Georg Ledebour, à l’époque des camarades populaires, concernant leurs illusions d’une Europe paisible et sociale. Ledebour avait dit dans un discours au Reichstag en 1911 : « Nous cherchons à soutenir, à l’intérieur du capitalisme, ces efforts qui ont pour objectif d’éliminer les influences prédatrices. Nous voulons donc dès aujourd’hui renforcer toutes les revendications économiques que fait le capitalisme lui-même en direction de la paix, et faire en sorte d’obtenir qu’un regroupement des États pour un développement commun culturel et économique puisse avoir lieu, déjà à l’époque du capitalisme. (…) Nous demandons au moins à cette société capitaliste, aux hommes d’État, qu’ils préparent ce regroupement des États-Unis d’Europe, dans l’intérêt même du développement capitaliste en Europe, pour qu’ultérieurement l’Europe ne passe pas totalement à la trappe dans la concurrence mondiale » [6].

Donc les « Etats-Unis d’Europe » devaient posséder une double-fonction : apprivoiser « les influences prédatrices » du capitalisme et mettre en place sa « pacification », et, en même temps, donner la capacité au capitalisme européen de concurrencer les États-Unis. Cette position en faveur de l’Europe se heurta à l’opposition de Rosa Luxembourg. Elle la fustigea comme non sociale-démocratique et en écrivit, le 8 mai 1911, une critique ardente, où elle reprocha à Ledebour d’avoir préconisé « en quelque sorte en un tour de main des positions non assumées par le SPD qui par leur lignes de forces créent les conditions d’un embarras, (…) et tout cela au nom officiel du parti entier » [7]. Luxemburg voyait dans une "Europe unie", « un ensemble économique impérialiste » qui, dans les périodes de la colonisation de la moitié du monde par des États européens, ne pouvait être aussi qu’un projet raciste.

« En tant que partisans de la conception historique matérialiste, nous avons jusqu’à aujourd’hui toujours défendu le point de vue que les États modernes, dans leurs formations politiques, ne sont pas les produits artificiels d’une imagination créative, comme par exemple le duché Warszawa en souvenir de Napoléon, mais les produits historiques du développement économique. (…) L’imagination d’une Europe comme ensemble économique contredit donc deux fois le développement capitaliste. D’un côté, il y a les oppositions et les luttes concurrentielles les plus violentes entre les États capitalistes – et aussi longtemps qu’ils existeront - à l’intérieur de l’Europe, de l’autre, les États européens ne peuvent plus se passer économiquement des pays extra-européens. (…) Et à chaque fois que les politiciens bourgeois hissent l’idée d’une culture européenne, d’une entente des États européens sur le pavois, c’est en poussant à l’extrême "le danger jaune", "le continent noir", "les races inférieures", bref, il s’agit toujours d’un monstre impérialiste. » [8]

Ce jugement de R. Luxemburg concorde avec celui de Lénine. Son opinion sur « les États-Unis d’Europe » n’était guère différente de la sienne. Il prenait l’unification de l’Europe d’un vue économique « en régime capitaliste (…) ou bien impossible, ou bien réactionnaire ». Une croissance égale dans les États par économie unique serait impossible dans les conditions capitalistes. Si jamais cela marchait, une Europe unie ne pourrait avoir de perspective que dans le socialisme ou le communisme. « Les États-Unis d’Europe, en régime capitaliste, seraient comme une entente pour le partage des colonies. (…) En ce sens, les États-Unis d’Europe sont également possibles, comme une entente de capitalistes européens... dans quel but ? Dans le seul but d’étouffer en commun le socialisme en Europe, de protéger en commun les colonies accaparées contre le Japon et l’Amérique » [9].

L’UE, l’euro et la question de classe

L’extension accélérée du secteur de la finance n’est pas un hasard. La crise où sont enfoncées l’UE et l’économie mondiale entière depuis 2007, a depuis longtemps un caractère chronique. Lucas Zeise* estime : « Vu le type de cette grande crise de l’économie mondiale, il s’agit aussi d’une crise normale de la surproduction, typique pour le capitalisme. Mais elle est clairement plus radicale que la crise commune de la surproduction conjoncturelle qu’on appelle aussi cycle conjoncturel, et à laquelle nous nous sommes relativement habitués comme à un phénomène qui revient inévitablement ». Sa radicalité et son âpreté sont comparées à juste titre avec la « grande crise » de 1929 et celle du milieu des années 70. « Dans ces circonstances, la crise actuelle présagerait une crise du bouleversement de l’économie mondiale »  [10].

La crise financière de ces six dernières années n’est donc pas le résultat d’un échec de la politique financière et monétaire, dû à l’incompétence des pouvoirs politiques qui auraient provoqué une recrudescence des inégalités salariales et une baisse du niveau de vie (avec notamment de grands écarts sociaux entre les différents états européens). Ici, il s’agit des conséquences de la crise de surproduction structurelle, qui mène à la suraccumulation du capital. La crise de l’économie réelle et financière oblige le grand capital – dans le cadre de sa logique – à investir lucrativement le capital « excédentaire » dans toutes les variantes financières de l’exploitation du capital moderne, et de la spéculation, et même d’y encourir des risques dont on ne peut estimer la gravité.

On peut toujours discuter pour savoir si l’euro est une « construction ratée » dès le début, ou bien si ce ratage ne se révèle que récemment, parce que créer l’union monétaire avant l’union économique ou politique aurait été une décision prise à la va-vite. Mais il s’agit des questions secondaires, au regard de l’incapacité structurelle du capital monopoliste d’équilibrer l’anarchie des marchés. Elle vient de la contradiction fondamentale entre la propriété privée de moyens de production et le caractère social de la production, ce qui est valable dans un cadre national comme dans le cadre européen.

La formation, d’abord de la Communauté économique européenne (CEE), devenue plus tard l’Union économique et monétaire (UME) et finalement l’UE avec la monnaie commune, a une toute autre visée historique que celle d’établir un équilibre social grâce à une politique d’augmentation régulière des salaires et orientée vers la productivité.

Pour bien comprendre le début de l’UE (si nous laissons ici de côté la longue histoire des stratégies européenne du capital allemand) telle que nous la connaissons aujourd’hui, il nous faut au préalable nous intéresser à la situation historique d’après 1945. A cette époque, une nouvelle Europe de l’Ouest a été fondée sur la base d’un programme antisocialiste conséquent et avec une composante militaire, installée au sein de l’Otan. Ce contexte a permis l’émergence d’une structure économique et monétaire unie, dominée par l’impérialisme des pouvoirs centraux de la RFA et la France. [HPB dit aussi « monétaire unie », car un marché commun des eurodevises existait déjà à partir des années 60 comme instrument important de la spéculation monétaire, et indépendante des États, ndt.]. Il en résulta ensuite l’émergence d’une structure d’Etat au nom de l’UE, supranationale et monopoliste. Les intérêts du grand capital européen étaient dominants et donc décisifs. Une phase d’origine sociale et démocratique, à laquelle on pourrait aujourd’hui revenir – comme on l’évoque, de temps en temps au sein du parti Die Linke ou du PGE –, n’a en réalité jamais existé. Même une transformation de l’institution UE est impossible.

Après 1945, le chemin de la CECA à la CCE et l’UME, via l’UE, n’avait pour l’essentiel pas été une décision « politique », mais en priorité une décision stratégique, motivée économiquement, et qui servait les intérêts de classes du grand capital européen, de préférence allemand, pour le contrôle des marchés européens. Ainsi l’introduction de l’euro n’était pas une décision essentiellement politique.

Une chose était déjà claire à cette époque-là, à savoir que le représentant du PC de l’Autriche de la fédération du Styrie, Franz Stephan Parteder, estimait dernièrement à sa juste valeur, au cours d’une manifestation nommée "Liquider la zone euro ?" : « Les risques du regroupement d’économies tellement différentes comme l’allemande et la grecque n’étaient pas inconnues aux décideurs de l’époque. (…) Pourquoi a-t-on tout de même adopté l’euro ? Il devait être le moteur [il dit « le tacot »] pour imposer le super-Etat et – surtout en faveur des intérêts du capital financier allemand - une uniformisation économique et politique des structures de l’UE par la porte dérobée ».

Il ne s’agissait donc pas d’une simple décision de politique monétaire qui aurait été réalisée mal mise en œuvre, comme le dit Lafontaine. Il s’agissait d’une décision impitoyable qui s’orientait vers des intérêts de classe et en première ligne ceux de la bourgeoisie monopoliste allemande. « Des questions monétaires sont des questions de classes. »

Sur ce point précis, il faut sans réserve être du même avis que Parteder dont je partage aussi les raisonnements notamment quand ce dernier dit : « C’est pour cela que la question du ‘oui ou du non à l’euro’ ne doit être compris que comme une partie de la lutte sociale et politique. Notre mouvement n’a pas le droit d’adopter une position qui ressemble à celle ‘de la k-u-k - social-démocrate’, de l’austro-marxisme. C’est la raison pour laquelle nous devons lutter, dans cette situation aggravée, contre toutes les tentatives de faire circuler des illusions sur une ‘Europe sociale’ ou sur la possibilité de changer en mieux la trajectoire des institutions européennes ». Telle est aussi la position fondamentale du programme actuel du DKP : « Le caractère impérialiste de la construction de l’UE rend les attentes illusoires (…) que cette Union Européenne pourrait devenir, sans un changement profond dans ses rapports socialisés, une opposition démocratique, civile et solidaire pour l’impérialisme US américain ».

Un tel changement profond est réalisable par des alliances antimonopolistes aussi larges que possible – avec le noyau d’un mouvement ouvrier qui gagne en intensité dans ses actions mais aussi dans sa conscience de classe pour défendre ses propres intérêts. Dans ces alliances, les organisations révolutionnaires marxistes travaillent résolument pour changer le rapport de forces, politique national, ainsi qu’européen, pour affaiblir durablement le pouvoir des monopoles et des banques et être ainsi en mesure de les vaincre.

Remarque :

*) Lucas Zeise - Economiste, journaliste, a écrit longtemps pour le Financial Times Deutschland - Auteur de plusieurs livres - Écrit actuellement pour le journal de gauche « Junge Welt », le samedi, rubrique économique.

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