Les 4 hommes les plus riches du monde se sont enrichis de 219 millions de dollars en 2020
Alors que l’année a été (...)
Capital contre travail... en Grèce comme en France !
La rencontre Panagoulias, Nikonoff, Gerin, Herrera
100 personnes pour 3 heures de débat passionnant
En pleine campagne électorale, organiser une rencontre de solidarité internationaliste à partir de l’expérience de la Grèce pouvait sembler surprenant. Pourtant, cette soirée a été non seulement une réussite par la participation et la qualité des discussions, mais elle a surtout permis à une centaine de militants de repartir mieux armés d’idées sur les questions décisives du moment, la nature de la crise et des réponses politiques que peuvent porter utilement les communistes dans le peuple. Elle ne peut donc que donner des forces aux campagnes en cours, sociales et politiques.
La soirée a été enregistrée et on essaiera de publier dès que possible les interventions complètes et si possible la discussion.
Marie-Christine Burricand a introduit la soirée avant de présenter les intervenants.
Merci à tous d’être présents ce soir pour ce débat.
A à peine plus d’un mois de l’élection présidentielle, organiser un débat qui ne lui soit pas directement lié, du moins en apparence, était un peu une gageure.
Nous avons pourtant décidé de le faire. D’abord parce que la situation faite à la Grèce et à son peuple nécessite l’action et la réflexion.Chacun a bien compris que la Grèce était un laboratoire pour le capital et les patrons politiques et économiques de l’Union européenne. Ce qui passe aujourd’hui en Grèce, passera demain en Espagne , en Italie, au Portugal en France.
Qui plus est , la situation grecque est marquée par la bataille d’un parti communiste, le KKE qui a refusé l’adhésion au PGE, prône le retrait de l’union européenne donc, le contraire du PCF dont le secrétaire général est aujourd’hui président du PGE et qui refuse de débattre de ces questions au nom de au mieux, « ce serait une catastrophe » au pire« ce sont les thèses du Front national »
Etre solidaires, oui ; Mais quelle doit être le contenu de cette solidarité, mieux quelle peut être le contenu d’une bataille internationale face àdictature des marchés et de la Troîka ?
Dans l’invitation nous posions trois questions :
Dans un pays où la résistance populaire déboucherait sur une rupture politique, faudrait il respecter les directives européennes ou prendre le risque de la sortie ?
Une révolution est elle possible dans un seul pays ou les 27 ensembles ?
L’union européenne est-elle une construction capitaliste ?
Ces questions taraudent le peuple français, 56% des personnes interrogées sont pour renforcer les pouvoirs de l’état même si cela limite ceux de l’Europe, et les partis de gauche, y compris ceux qui ont voté Non à maastricht puis au traité constitutionnel.
Les dernières manœuvres de Sarko sur ce thème montrent que personne ne peut y échapper. Et nous sommes finalement au cœur du débat des présidentielles : quelles conditions nécessaires pour une politique de rupture avec le capital, de progrès social et démocratique ?
4 intervenants, pas plus d’un quart d’heure chacun, avant le débat dans la salle :
Prokopis Panagoulias, représentant le KKE en France. Quelle situation en Grèce, quelle action du KKE, un parti communiste qui a refusé d’entrer dans le PGE et appelle le peuple grec à annuler unilatéralement la dette, à sortir de l’union européenne en instaurant un pouvoir des travailleurs dans toute la société ?
Andre Gerin, député communiste, qui vient de rééditer son livre "Les ghettos de la république",
Jacques Nikonoff, porte parole du MPEP, qui a édité un livre détaillé pour sortir de l’Euro,
Remy Herrera, économiste marxiste, enseignant à la Sorbonnne, a écrit "Un autre capitalisme n’est pas possible", un livre pour passer de la critique au combat pour transformer le monde.
Prokopis Panagoulias, représentant le KKE est intervenu le premier. Il a donné rapidement des éléments de la situation sociale et politique de la Grèce, notamment de la violence des mesures prises par la troïka et le gouvernement grec. La plus forte et symbolique est évidemment la baisse de 22% du salaire minimum, qui se retrouve à peine au dessus de 500€ net, sachant que le patronat peut unilatéralement l’appliquer de manière rétroactive à tous les salariés...
Le KKE centre sa bataille sur la capacité du peuple, des travailleurs, à prendre réellement le pouvoir, à expulser les monopoles de ce pouvoir, à annuler unilatéralement la dette, la sortie de l’Euro n’étant alors qu’une conséquence de la sortie de l’Union Européenne, qui est elle-même la condition d’une sortie du capitalisme.
André Gerin a poursuivi à partir de son analyse d’un capitalisme du désastre qui est désormais historiquement dépassé. Voir son intervention
Jacques Nikonoff reprenait alors trois points au cœur de sa bataille politique, l’articulation entre la crise du capitalisme et la crise de l’Euro, la pertinence et la possibilité d’une sortie de l’Euro, pour la Grèce comme pour la France, enfin le besoin d’un nouvel internationalisme. Il montre comment l’Euro a été dès le début une construction au service d’un développement inégal de l’Europe qui a aggravé les contradictions internes entre pays (texte en ligne bientôt).
Enfin, Rémy Herrera, après avoir souligné l’importance du positionnement de la section de Vénissieux pour de nombreux communistes en France, soulignera que la crise du capitalisme, qui est une crise de sur-accumulation, ne trouvera pas d’issue dans le cadre du capitalisme. Il critiquera l’illusion d’une convergence économique à l’échelle de l’Europe. Il fera avec humour des rappels simples sur la nature du capitalisme, de l’accumulation primitive expulsant les paysans écossais de leur terre, à la crise actuelle en passant par l’envoi des colons sur toute la planète... et soulignera le leurre de toute réponse réformiste, d’un nouveau keynésianisme, d’une régulation quelconque du capitalisme. Pour lui, les grands propriétaires du capital ne feront aucune concession ; ils mènent la guerre contre le sud et contre les travailleurs au nord et seront impitoyables. Le temps est pour lui venu d’une rupture, d’un possible "post-capitalisme" (texte en ligne bientôt).
Michèle Picard rejoindra la tribune pendant la soirée, après une rencontre citoyenne à Saint-Priest.
La discussion... première série de questions et réactions, Jean, Pascal, Jean-Pierre, Eleni...
et première série de réponses... Prokopis et Jacques
La discussion... deuxième série de questions et réactions,
François,
Pierre-alain,
Tenessi,
Gilbert, claude, guy...
Commentaire de Michèle
et deuxième série de réponses,
Remy Herrrera,
Jacques Nikonoff
Prokopis Panagoulias...
les textes seront ajoutés au fur et à mesure... de notre temps !