En effet, l’accord conclu il y a 50 ans entre Washington et Riyad, stipulant que l’Arabie saoudite fixe le prix de (...)
L’heure des pays du Sud a sonné
Sommet extraordinaire du Groupe des 77 plus la Chine, les 14 et 15 juin 2014.
La Déclaration finale du G-77 constitue sans aucun doute le document le plus progressiste approuvé par le Groupe en près de 30 ans.
« L’heure des pays du Sud a sonné », a déclaré Evo Morales devant plus d’une centaine de pays, qui se sont réunis à Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie, pour plaider entre autres questions, en faveur d’un nouvel ordre économique international, ce qui s’avère indispensable, car dans le cas contraire, comme l’a affirmé le président bolivien, « aucun monde ne sera possible ».
« Et cet autre monde d’égalité, de complémentarité, de convivialité organique avec la Terre Mère ne peut surgir que des mille langues, des milles couleurs, des mille cultures fraternelles de tous les Peuples du Sud », a indiqué l’actuel président du G-77 et la Chine.
C’est en partant de cette conviction que s’est tenue, le 14 et le 15 juin, le Sommet extraordinaire du Groupe des 77 et la Chine, où la majorité des délégations a centré ses interventions sur trois thèmes fondamentaux : la coopération Sud-Sud, l’agenda de développement post 2015 et les changements climatiques.
La réalisation de ce Sommet démontre la capacité de mobilisation du président Evo Morales, qui a reçu durant deux journées intenses le soutien et la reconnaissance de la communauté internationale. La rencontre a été l’occasion de renforcer son leadership, déjà bien affirmé dans notre région.
Le « vivre bien » n’est plus seulement un concept bolivien. À ce Sommet, il est également devenu un modèle de développement qui recherche non seulement l’équilibre entre les êtres humains, mais aussi l’équilibre et l’harmonie avec la nature. Comme l’a signalé le président Evo Morales dans son discours : « "Vivre bien", veut dire promouvoir le bien-être pour tous, sans exclusions, respecter la diversité d’économie de nos sociétés, respecter les connaissances locales, la Terre Mère et ses diversités biologiques, qui alimentera les générations futures ».
Leticia Martinez Hernandez et Yaima Puig Meneses, Granma International
A Santa Cruz (Bolivie), un autre organisation du monde
Un événement considérable s’est déroulé ce week-end à Santa Cruz en Bolivie : le sommet du G77 + la Chine, qui propose de mettre sur pied un nouvel ordre mondial plus juste, fondé sur une vision différente du développement, selon laquelle les pays du Sud maitriseraient leurs ressources naturelles et vivraient en harmonie avec la planète.
Le groupe des 77 aux Nations unies est une coalition de pays en développement. Créée par 77 pays en 1964, l’organisation a repris son envol et compte actuellement 133 pays membres. Le premier sommet d’importance eut lieu à Alger en 1967. Depuis, le monde a changé, le rapport des forces à l’échelle internationale aussi. C’est ainsi que le G77 plus la Chine, c’est aujourd’hui 77% de la population mondiale et 43% de l’économie de la planète.
La déclaration finale ratifiée dimanche soir à l’issue de cette réunion de près de 110 délégations et en présence d’une quinzaine de chefs d’État, porte essentiellement sur les objectifs du Millénaire de l’ONU, recouvrant notamment la réduction de l’extrême pauvreté et de la mortalité infantile, l’accès à l’éducation, l’égalité des sexes, et la mise en œuvre du développement durable.
Le président bolivien Evo Morales a établi une feuille de route en neuf points « pour une fraternité planétaire des peuples », recommandant la disparition du Conseil de Sécurité de l’ONU, la création d’une Banque du Sud se substituant au FMI, l’intégration de la Russie au G77 + Chine, la création d’une alliance scientifique, technologique et culturelle.
« Nous, peuples du Sud sommes l’avenir du monde », a déclaré Evo Morales tandis que le président uruguayen, José Mujica, estimait qu’il n’était « plus possible de cautionner cette civilisation du gaspillage, qui affecte la vie même de la planète ». « Un autre monde est possible » s’est exclamé M. Mujica.
Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, à qui de nombreuses marques de sympathie et de solidarité ont été adressées, a demandé au G77 d’« incorporer plus de pays dans les projets visant à la libération de la communication et des médias ». Il a annoncé que la chaîne vénézuélienne Telesur lancerait prochainement une chaîne de télévision en anglais. Evo Morales a préconisé des chaines en quecha et en aymara pour les pays andins.
La réunion de Santa Cruz ? Les médias nord-américains et euro centristes feignent de ne rien voir, de ne rien entendre. On les comprend : un autre monde se construit. Sans eux et sans ceux pour qui ils roulent.
José Fort, le 14 juin 2014
Tiré de son blog