« l’histoire de toute société jusqu’à nos jours est l’histoire de la lutte de classes »
La destruction de l’économie soviétique a été brutale et tous les anciens pays de l’URSS ont connu une émigration forte et une baisse du PIB par personne dans la terrible décennie 1990. Ensuite, certains ont bénéficié de leur ancrage occidental et des subventions européennes, notamment la Pologne
De son coté, la Russie a reconstruit une économie nationale fondée sur ses ressources naturelles et un effort de reconstruction de son industrie militaire, une économie fortement dépendante dans un premier temps de ses échanges avec l’occident, avant de se tourner vers l’Aise et l’Afrique.
La Roumanie continue de se dépeupler mais bénéficie elle aussi des investissements occidentaux et des subventions européenne.
Par contre, le chaos continue en Ukraine sans interruption. L’émigration est continue et l’Ukraine perd 10 millions d’habitants (20%) de 1991 à 2020. Les renversements successifs de pouvoirs n’y changent rien ni les énormes financments occidentaux qui la soutiennent depuis 2014.
C’est le seul pays ex-soviétique qui n’a pas retrouvé son PIB/habitant de 1991.. Malgré la perte d’habitants !
Dans ces conditions, on peut mieux comprendre la violence de l’histoire ukrainienne, la place prise par les mouvements néo-nazis dans les conflits internes.
En Russie comme en Ukraine, le retour du capitalisme et la destruction brutale du système social soviétique a laissé des pays détruits, des populations livrées à la survie et des mafias et oligarchies violentes et prédatrices.
Le soutien populaire de Poutine repose sur un pouvoir certes autoritaire, mais qui a reconstruit une industrie en mettant aux pas de nombreux oligarques. Cela constitue d’ailleurs sans doute son point faible, les oligarques n’apprécient certainement pas de mettre en péril leur biens en occident.
Mais L’Ukraine est resté aux mains des oligarques, prorusses ou prooccidentaux, cela ne change rien pour le peuple. Le vrai enjeu de l’Ukraine est de retrouver le chemin de son développement, et il ne peut se faire dans la guerre. Il faudra des échanges entre l’Ukraine et la Russie, comme entre l’Ukraine et l’Europe. Pour cela, il faut retrouver la paix.
(2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler
