Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Conseil national du 15 janvier 2010
Intervention de Paul Barbazange
Fédération de l’Hérault, Béziers
La situation en Languedoc- Roussillon est inédite ; je ne reprendrai pas les aspects que vient de donner Martine Gayraud secrétaire départementale du Gard et insisterai sur l’apport politique possible à la réflexion nationale du processus en construction. Un accord politique a été conclu, Martine a omis dans les signataires la FASE et les Objecteurs de Croissance. Ainsi il ne manque pas grand monde à la « gauche de la gauche ». Les forces politiques décidées à construire une alternative régionale aux gestions sociales démocrates et sociales libérales construisent leur rassemblement. L’individu Frêche, son comportement réactionnaire et souvent odieux, ne doivent pas occulter le contenu des ruptures en cours. Nous disposons d’un bon protocole d’accord signé dès le 2 / 12 et validé par tous le 22, son contenu anticapitaliste est point par point évident.
L’enjeu de la campagne est de faire que le maximum de communistes s’en empare pour convaincre. Caractériser l’exploitation capitaliste et les possibilités de rupture au plan régional. La prise en compte de l’état désastreux des forces productives, 12,5 % de chômeurs, 470.000 pauvres, les luttes… Martine a insisté sur ces aspects. Mais aussi une meilleure compréhension de l’expérience négative de l’accompagnement de la gestion de la crise à la région pendant 6 ans, nous aideront. L’apport des militants communistes sera décisif. Les militants du PG ou du NPA soit, n’ont pas ces objectifs, soit n’ont pas les moyens de leur politique.
Les cinq vice-présidents communistes sortants sont absents de la liste unitaire, quatre sont contre l’avis à 87% de leur parti et sur la liste Frêche-droite-MODEM. La bande des quatre combat notre parti. Quels que soient les statuts il faudra une expression claire de notre organisation. Si non les électeurs, après les communistes, n’y comprendront rien.
L’ambition est grande. Nous sommes en position de gagner la région par la rupture même de notre alignement sur les sociaux-démocrates. L’accord a été possible dans cette région par le respect scrupuleux du mandat d’élargissement du F.G. donné en conférence régionale, nourri d’une ancienne pratique unitaire… souvenez-vous de la candidature de Maffre-Baugé il y a 30 ans ! Mais aussi et surtout parce que la population a encore en tête la victoire du NON de gauche au référendum. Dans une configuration politique semblable nous avions fait voter la majorité des électeurs PS contre les consignes de leur parti. L’ambition politique est aujourd’hui au même niveau. Nous pouvons gagner, l’accord avec les verts pour le second tour est dans les tuyaux.
Dire que le mouvement en cours est porteur est en dessous des réalités. Les dirigeants de nos 5 fédérations ont bien fait de retenir pour le meeting régional une salle de 4000 places. En dépit de l’état pas très bon de l’organisation communiste.
A nous de profiter de ces deux mois d’intense campagne d’un F.G. qui en réussissant son élargissement a changé de forme et fait surgir son propre dépassement.
De nombreux communistes de l’extérieur, anciens en particulier, mais aussi jeunes s’y retrouvent. On a fait en biterrois quelques adhésions/ ré-adhésions. Le PCF peut sortir de cette campagne électorale renforcé au plan politique ; enfin lisible et organisationnellement mieux par notre choix de rassemblement anticapitaliste et révolutionnaire.
Les parties soulignées sont celles que j’ai retenues (en fonction des débats du CN) pour mon résumé de 750 signes à publier dans Communiste du mercredi 20 janvier.
Paul Barbazange