Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Conseil national du 4 septembre 2009
Intervention de Pasquale N.
Fédération de Paris, 20ème ardt.
Réaction au rapport de Pierre Laurent
Il est beaucoup question de la politique de la gauche, des régionales et moins du mouvement social, des attentes du peuple que je ne considère ni de gauche ni de droite mais dans toute sa diversité avec sa somme de malheurs : chômage (9,5%), pression et chantage patronal, souffrance au travail qui a pour conséquence maladie, suicides (Télécom), école au rabais, droits du travail en régression, déshumanisation à tous les niveaux de la société que ce soit vis à vis des étrangers vivant en France, y compris les enfants. Folie des grandeurs des décideurs financiers et mépris vis à vis de celui qui ne possède rien sinon sa force de travail et encore lorsqu’on ne le rejette pas car ou trop jeune ou trop vieux ou trop diplômé ou pas assez. Bref une crise qui s’étire depuis des années, et aujourd’hui exprime avec force l’injustice criante d’un système capitaliste en éternelle recomposition faute d’une réponse anticapitaliste crédible.
Alors excusez moi du peu, mais les régionales et la reconstruction de la gauche, oui, bien sûr, c’est important et comme le souligne à juste titre Pierre Laurent il y va de la reconquête du développement des services publics, des transports, de l’éducation, du logement etc. Mais dans le contexte du traité de Lisbonne, les régions ne sont qu’une manière de plus d’affaiblir la souveraineté de notre pays, elles jouent contre le national et le local, les deux lieux d’une politique démocratique. Rappelons-nous : notre parti sous son propre drapeau a obtenu plus de voix dans la moitié renouvelable des cantons en 2008 que le Front de Gauche en 2009.
L’Europe libérale est bien l’une des pierres de touche de la politique de Sarkozy et aussi du PS, voué à la gestion de ce système qui pour lui semble pouvoir fonctionner à 2 vitesses. Que voulons nous au juste, nous les communistes ? Des fronts d’actions à gauche ? Mais cela n’a-t-il pas toujours été ainsi pour le parti communiste qui a toujours voulu le rassemblement ? En quoi innovons-nous ? Ne sommes nous pas une fois de plus en train de nous fourvoyer sur tous les fronts d’actions dont nous ne tarissons pas mais où je ne vois pas concrètement l’effet positif et constructif sur notre société, au service des Français qui souffrent de ce système qui perdurent dans l’iniquité ?
J’entends les propositions de riposte mais suffisent-elles face à l’offensive capitaliste ? Je le demande ici : allons nous proposer au premier tour des régionales, des actions concrètes et communistes ? Si nous voulons que ce front de gauche porte au-delà d’un petit cercle d’amis (Mélenchon est sympathique mais il ne représente pas grand chose que sa propre ambition !), il doit relayer avant tout le mouvement social et non chercher à gérer au coup par coup un héritage électoral. C’est parce que notre parti a su le faire autrefois qu’il est devenu une force, et qu’il a eu des élus, et non l’inverse.
Pasquale Noizet