Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Conseil national des 28 février et 1er mars 2009
Intervention de Fabienne Debeauvais
Fédération de la Somme, Amiens
Le PCF doit être à l’offensive contre les attaques faites par le capitalisme, à l’image des militants guadeloupéens. Nous ne devons pas être seulement accompagnateurs des luttes contre les transformations destructrices de notre secteur économique et social, mais l’acteur, le moteur politique de rassemblements continuels sur les propositions de lois pour l’arrêt des licenciements et l’utilisation des profits pour le développement économique et social et l’augmentation du pouvoir d’achat.
Il faut se donner les moyens d’une mobilisation constante des militants et des citoyens avec les élus, les syndicats, pour faire vivre les perspectives possibles d’une société humaine.
La crise actuelle est le moyen pour les grands groupes au niveau mondial de s’enrichir au détriment des salariés et de leurs familles qui souffrent de plus en plus. Tout le monde sait que les PME ne verront pas l’argent que le gouvernement octroie notamment à Peugeot, cet argent n’aurait-il pas dû revenir aux salariés en chômage technique ? Les consciences évoluent, les citoyens ont compris qu’il y avait de l’argent, ne doit-on pas agir auprès des banques pour que cet argent serve à solder les crédits des personnes endettées au lieu qu’il soit remis en spéculation ? Oui, agissons pour exiger la mise en place d’un fond de soutien plus conséquent et une imposition sur les profits, rapidement !
Notre principal travail est de mobiliser sur des propositions claires et perceptibles par les citoyens. Le chômage tue les gens, nous le voyons dans les institutions sociales de nos professions. Les entreprises qui signent un contrat de travail avec un salarié doivent le respecter et maintenir l’engagement en lui procurant du travail, ce n’est pas le cas aujourd’hui : les employeurs décident eux-mêmes de vous mettre en chômage technique, de récupérer vos congés, vos RTT, de diminuer le temps de travail et votre salaire au nom de la crise et dans quelques mois ils remettront en route les machines avec moins de personnes et une valeur ajoutée augmentée leur amenant plus de profits. Même si de nouveaux droits sont mis en place, il faudra toujours une mobilisation des citoyens, cette mobilisation permanente c’est à nous de la développer avec la bataille des idées mais aussi dans l’impulsion des luttes.
Je demande donc que soit mise en place une grande campagne contre les licenciements et pour l’augmentation du pouvoir d’achat, invitant à l’action dans et au delà des élections européennes, être plus qu’un soutien aux luttes sociales actuelles, notamment celles dans la Somme avec les Good Year, l’aéro, les Valeo, les salariés des secteurs sociaux et culturels.
Fabienne Debeauvais