Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Conseil national des 19 et 20 juin 2009
Intervention de Claude Fainzang
Fédération de Paris, 19ème ardt.
Le rôle du PCF, c’est de donner confiance aux luttes, de nourrir la bataille idéologique, d’avancer des perspectives politiques qui aident à mettre en échec la véritable machine à broyer les acquis sociaux mise en marche par le gouvernement et le Medef.
Soyons lucides dans notre réflexion pour préparer la suite : la stratégie du Front de gauche n’a pas permis au parti de jouer pleinement ce rôle.
D’une façon générale, la campagne nationale est tombée dans l’électoralisme. Elle a contribué à effacer et brouiller nos positions, notamment en favorisant l’OPA de Mélenchon.
Sur l’Europe, Mélenchon est partisan de l’intégration européenne et a défendu Maastricht.
Autre exemple, sur une autre question précise. Il se répand, ici ou là, sur la sortie du nucléaire, en pleine contradiction avec les analyses défendues par le PCF.
Face aux prétentions renouvelées de Sarkozy dans les semaines et mois à venir, revenons à nos positions de fond dans les grandes batailles qui s’annoncent :
Pour la Sécu, alors que le gouvernement annonce la retraite à 70 ans, dénonçons le scandale des exonérations de cotisations patronales !
Pour l’hôpital public, contre la loi Bachelot, allons-y franchement avec des actions, des pétitions comme plusieurs organisations du Parti ont commencé à en faire signer.
Pour la défense des services publics, affrontons clairement la logique de l’UE désavouée par les électeurs. Mettons en avant le refus du règne de la concurrence et l’exigence de défendre et reconquérir les monopoles publics.
Face au plan de casse de l’industrie, mobilisons nationalement pour la défense des filières ! N’hésitons plus à réclamer des nationalisations !
La recherche du rassemblement et de l’unité est une préoccupation pour nous tous. Mais elle ne peut pas passer par l’effacement du PCF. Elle en est même contradictoire.
Je refuse tout scénario de dilution structurelle du PCF dans une sorte de fédération de « gauche ». Le 35ème congrès annoncé, organisé à la va-vite après les régionales, ne pourra pas et ne devra en aucun cas être le cadre de ce type de transformation.
Claude Fainzang