Des rencontres vénissianes passionnantes entre sud et nord de la planète 250 participants, des intervenants de Palestine, Liban, Chili, Brésil, Cuba, Soudan, Tunisie, Algérie, Maroc, Congo....

, par  pamillet , popularité : 1%

Comme toujours, c’est un pari un peu fou des communistes Vénissians, organiser une conférence internationale à Vénissieux, pas pour les milliardaires et dirigeants comme à Davos, mais pour les militants et les habitants qui veulent tenter de "comprendre le monde pour le transformer".

De plus en plus, la crise mondiale, les guerres, les confrontations entre le « sud global » et « l’occident collectif » s’invitent dans notre quotidien, pas seulement médiatique.

D’un coté, la violence des images de guerre qu’évoquera Salah Hamouri peut provoquer des replis démobilisateurs, de l’autre, la pression des dépenses militaires pousse à l’austérité pour les dépenses publiques, notamment les dépenses sociales, attaque nos industries et bouscule notre équilibre social si fragile.

Car ce sont toujours les peuples qui paient les guerres, dans leur chair pour ceux qui sont au front ou sous les bombes, dans leurs conditions de vies pour les autres, tous les autres. C’est vrai notamment en Europe qui accepte de payer une guerre contre la Russie décidée par les USA. Le gouvernement Barnier cherche des milliards dans nos poches, dans nos communes, dans notre système de retraite ou de santé, car il veut maintenir à tout prix les plus de 400 milliards en 4 ans de la loi de programmation militaire.

Résumé vidéo des rencontres

Cessez-le feu : solidarité avec les peuples palestiniens et libanais !

250 participants à ces trois séances des rencontres, le maximum pour la soirée solidarité avec la Palestine et le Liban et l’intervention tant attendue de Salah Hamouri, une leçon d’histoire et d’engagement, puis Wafa et Jihad Raad, du parti communiste libanais qui affirmeront la nécessité d’un front uni de résistance à l’impérialisme et l’état génocidaire d’Israel, et les témoignages en visio de Amjad Riat, président du centre culturel de Aska et de Najet Abu Gutna, du centre social des femmes de Jénine.

La soirée du vendredi avait commencé par la présentation de l’exposition de Eleni Patakou, artiste-peintre d’origine grecque qui nous proposait quatre toiles représentant ces embarcations de migrants tentant de traverser la mer dans l’espoir d’une vie, mais dans la violence des passeurs et des intempéries.

Et elle s’est terminée par un couscous géant organisé par l’association Jénine Vénissieux pour financer ses actions de solidarité, couscous excellent et copieux, il faudrait sans doute en faire plus souvent !

Le monde, le sud global, le développement et les coopérations face au dollar

Linea Polini, représentante de l’assemblée internationale des peuples

Des débats riches et passionnés le samedi matin sur la situation du sud, avec deux jeunes femmes représentatives de ce monde qui bouge et nous bouscule, Milena, une jeune militante brésilienne du mouvement des sans-terres qui nous fait découvrir l’assemblée internationale des peuples, et Leyanis, la jeune secrétaire de l’ambassade de Cuba qui nous démontre la résilience de ce peuple combattant incroyable, qui fait face au terrible et violent blocus des USA... La matinée avait commencé par un soutien à Daniel Jadue, dirigeant communiste du Chili injustement emprisonné puis assigné à résidence.

Michèle Picard a accueilli les délégations avec un discours d’engagement remarqué et un cadeau aux invités pour leur laisser « un autre regard » sur Vénissieux.

Le moment des cadeaux du maire aux délégations

Le repas du midi était un buffet africain assuré par une jeune femme des Minguettes qui développe son activité de traiteur et a fait découvrir à beaucoup son « jus de baobab », complété par un Chile con carne assuré par notre camarade chilienne Eliana et Marie-Christine Burricand, dirigeante nationale du PCF.

La France, la méditerranée et l’immigration, vue du sud, de l’économie, de France...

La tribune du débat sur l’immigration

Et le samedi après-midi, des débats très actuels sur l’immigration, d’abord vue du sud, introduit par Pierre-Alain Millet, partant du voyage des communistes vénissians à Alger pour l’anniversaire de l’indépendance, pour évoquer la situation de l’Algérie, de son histoire et de son arrivée dans les BRICS, avec Déo Tanda Muzinga, évoquant son arrivée du Congo comme sans-papiers à Béziers fuyant la guerre, devenu représentant du parti communiste du Congo, Issam Otham, du parti communiste du Soudan qui rappellera l’histoire de cet immense pays et l’énergie révolutionnaire des femmes malgré la violence militaire des dictatures. Nous aurons en différé le témoignage de Adel Thabet du parti du travail de Tunisie, et de Ghassane Koumiya, de la Voie Démocratique Ouvrière du Maroc, qui n’ont pu être présent, mais qui nous transmettent des messages. Horria Saïhi, écrivaine algérienne et militante communiste, qui a connu la décennie noire en Algérie, condamnée à mort par les terroristes, et engagée dans la défense des migrants en France, mais qui rappelle que l’Algérie a été un pays en plein développement dont personne ne partait dans les années 70, avant que le libéralisme ne prenne le dessus.

Si l’immigration est d’abord une question humaine, elle est aussi un enjeu dans les rapports nord-sud, pour le développement du sud qu’elle freine, et pour le développement du nord qui l’exploite. L’économiste communiste vivant en Chine Jean-Claude Delaunay a éclairé ce lien entre immigration et impérialisme, lien essentiel pour ne pas tomber dans le piège tendu par l’extrême-droite, soit d’un côté, céder à la pression pour faire de l’immigration le problème, soit de l’autre faire l’autruche devant les souffrances populaires face à la concurrence dans le logement, l’emploi, la santé, les droits, concurrence dans lequel les immigrés, et notamment les plus récents, sont le moyen du patronat lui aussi pour diviser et faire reculer les droits de tous en imposant le non-droit aux migrants.

Le débat s’est poursuivi avec les immigrations vues de France, avec Gérard Ré, responsable CGT de l’action pour les travailleurs sans-papiers, qui rappellera l’importance de la bataille pour le droit du travail, le seul droit dont bénéficie théoriquement tous les sans-papiers. Les immigrations vénissianes ont montré comment cette ville belle et rebelle unit les habitants de toutes origines, Laith jeune comorien des Minguettes, Abraham du pays des hommes intègres, Samir, jeune dont un arrière grand-père algérien est venu travaillé en France.

La conclusion était apporté par Patricia Tejas, responsable immigration du conseil national du PCF, qui a rappelé le cadre général du droit de l’immigration.

L’urgence de l’action pour la paix

Enfin, la journée s’est conclue sur la paix, avec des vidéos de partis communistes d’Europe, nous en attendons encore d’autres et pour la première fois un message de Fabien Roussel à nos rencontres, centré lui aussi sur la paix.

Message de Fabien Roussel, secrétaire national du PCF

Les communistes Vénissians sont fiers de la réussite de ces 11es rencontres, et appellent tous les Vénissians à relever le défi de l’unité ici, et de l’unité avec les peuples du monde face à ce capitalisme

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