Dans la guerre de classes, il n’y a pas de "jour d’après"

, par  Laurent Santoire , popularité : 3%

C’est dans les luttes immédiates que le parti communiste doit enraciner son projet politique pour une autre société, pas dans un n-ième appel de personnalités du monde d’hier !

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Dès ses prémices, l’épidémie de Covid-19 a agi comme révélateur d’une stratégie capitaliste privilégiant le capital sur l’humain.
A contrario, la Chine, première puissance socialiste, privilégiait la sécurité sanitaire à tout prix en mobilisant l’ensemble de ses moyens pour circonscrire l’épidémie naissante dans la région du Hubei. Elle préférait mettre à l’arrêt l’économie de cette région pourtant vitale, nos dirigeants ont préféré soutenir l’activité économique.

Les mesures de protections pourtant essentielles ont été renvoyées à plus tard. Masques, dépistages, moyens médicaux pour le traitement des urgences… Sans le dire, c’est une couverture auto-vaccinale qui était espérée. Pour ne pas pénaliser le capital, on tardait à prendre des mesures économiques limitant la circulation du virus : fermeture des frontières, isolement des clusters, restriction sur les déplacements professionnels et les rassemblements.

Résultat : face à la catastrophe annoncée d’une épidémie non maîtrisée le gouvernement a pris en urgence une mesure de confinement général dont la principale caractéristique est la violence de classe.

En l’absence d’une stratégie claire de protection avec port du masque, mise en place d’un fonctionnement adapté, dépistage, isolement et traitement des malades, pourtant préconisée par l’OMS dès les premières semaines de l’épidémie, le gouvernement a fait le choix d’un confinement moyenâgeux à géométrie variable. Des aides ont été fournies au capital avec le chômage partiel, mais pas aux plus vulnérables pourtant précipités dans le dénuement par l’arrêt forcé de leur activité et les pertes de revenu liées au chômage partiel.

Ce fut la fuite à l’île de Ré ou autres lieux de villégiature pour les élites fortunées contre la surpopulation d’un logement exiguë et verticalisé pour les plus pauvres. Ce fut une condamnation à rester exposés pour ceux qui sont apparus comme les premières lignes (éboueurs, caissières, livreurs, aides-soignantes, personnels de ménage et de gardiennage, assistantes maternelles et enseignants réquisitionnés…).
La généralisation du télétravail à domicile permet le maintien de l’essentiel des activités de services en protégeant notamment les cadres alors que nombre d’ouvriers et de techniciens sont délibérément exposés avec le maintien de la production de produits non essentiels, au mépris de la logique même des mesures de confinement (polémique sur les chantiers du bâtiment...).

Les syndicats voulant protéger les salariés se sont rapidement trouvés confrontés au Medef et plus encore au gouvernement voire à la CFDT.

A l’issue d’une période particulièrement éprouvante pour le peuple qui voit l’épidémie marquer le pas, le gouvernement choisit une stratégie de déconfinement qui continue à privilégier le capital.

La réouverture des crèches et des écoles maternelles et élémentaires est privilégiée pour permettre le retour au travail du plus grand nombre, tandis que l’Union Européenne, dans une de ses rares interventions, appelait les seniors non indispensables à être « responsables » en restant auto-confinés.
Plus de trois mois après l’apparition de l’épidémie sur le sol français les moyens de protections individuels et collectifs sont encore à la peine faute d’un engagement rapide et entier de l’Etat.

Contrairement aux grandes entreprises qui se voient proposer des plans d’aides par milliards, le service public reste contraint à l’austérité malgré des contraintes nouvelles et les populations fragiles sont laissées sans perspective.

Alors que notre système de soin a été maltraité par plus de deux décennies de plans d’économies comptables au détriment des besoins réels, il n’y a aucune mesure d’aide pour le système hospitalier dans les deux collectifs budgétaires d’urgence votés au parlement dans la période Covid-19. Pourtant à l’évidence notre système de santé a dû s’adapter à la crise par de nombreuses mesures mettant fortement à contribution ses personnels et ses moyens financiers et matériels. Aujourd’hui les pathologies « ordinaires » qui ont été un temps sous traitées du fait du confinement reviennent en force et il faut continuer à gérer les conséquences encore nombreuses de la pandémie ; il faut en urgence de nouveaux moyens humains et financiers. Ce n’est pas la priorité du gouvernement…

La reprise de l’école selon un modèle adapté et permettant le respect de la distanciation physique supposerait que l’Etat pose un cadre normatif clair et affecte les moyens aux différentes collectivités locales pour faire face au dédoublement des classes et au surcoût qui en résulte. Des embauches massives devraient être envisagées. Mais sans vraiment le dire, le gouvernement plaide en fait pour la généralisation du télé-enseignement voire une réduction de l’enseignement obligatoire (traitement de la scolarisation des 3 ans, sortie des enseignement culturels et sportifs du cursus de base). La jeunesse et son avenir sont délibérément sacrifiés. Septembre se prépare au rabais.

Que dire de l’absence de toute volonté gouvernementale vis-à-vis des colonies et centres de loisirs, du sport et des pratiques culturelles ? Pourtant avec l’été qui arrive et la longue période des congés scolaires qui s’installe déjà, il faudrait réinventer avec des moyens adaptés, les gardes, les pratiques sportives ou culturelles, les loisirs ou les séjours vacances. Faudra-t-il que le privé prenne le relais ou que les collectivités locales, sans moyens et dans l’urgence, fassent face seules ?

Car la logique capitaliste se poursuit à plein et le gouvernement accomplit la socialisation des pertes et la privatisation des gains…

Les associations d’aide aux personnes et les collectivités locales sont laissées seules face à une monté rapide de la pauvreté voire de la faim, pendant que le gouvernement prévoit des plans de soutien aux groupes multinationaux dont l’activité à été réduite du fait de la crise sanitaire.

Les syndicats comme les paris politiques restent largement empêchés dans leur fonctionnement par la limitation de rassemblement et de circulation tandis que le patronat se voit autorisé par les ordonnances à réorganiser la production en mobilisant toujours plus les salariés. Les élections municipales sont certes organisées mais privées de campagne et dans l’urgence. On risque un déni de démocratie doublé d’un fiasco en matière de participation.

Pas un mot n’est dit des considérables profits réalisés dans la période par les GAFFAs dont la valorisation et les profits explosent. Aucune contribution n’est demandée à ces puissants alors que l’on prépare chaque salarié à payer la « crise » par le gel des salaires, la remise en cause du temps de travail et/ou des congés via les ordonnances et des « négociations » d’entreprise.

Alors que des plans d’aide à la trésorerie des entreprises, et le paiement du chômage partiel ont été pris en charge par la nation, aucune contrepartie n’a été exigée du capital. Les bourses saluent ces cadeaux à leur manière en confirmant semaine après semaine un retour à la spéculation « normale ».

Si la guerre de classe est rude pour le peuple il en comprend mieux la nature systémique.

Très rapidement la conscience s’est faite jour que la violence de la crise que nous subissons trouve son origine non pas dans une simple impréparation coupable du gouvernement, mais bien plus dans des choix stratégiques de fond réitérés au cours des trois décennies passées au moins.

Ainsi la fragilité du système de santé, le manque de masques et de respirateurs résultent plus d’une politique de casse systématique du service public et de l’abandon de pans entiers de notre industrie. Ces choix ont mis en danger la santé et plus généralement fragilisé l’État.

La France d’après confinement n’est pas plus pauvre que la France d’avant. Mais des sommes fantastiques ont changé de main au profit des plus puissants. Les aides aux entreprises sont plus souvent destinés à maintenir coûte que coûte la rentabilité du capital et servir de levier aux grandes fortunes, que destinées à soutenir l’emploi et la production. Les restructurations et faillites annoncées augmenteront encore la concentration du capital.

Profitant de leur notoriété, des personnalités publiques ont pris parti dans des tribunes publiées via la presse et relayées par des millions d’anonymes sur le net. On en citera trois ici, très différentes dans le contenu et la forme, mais qui chacune témoigne d’une défiance envers le pouvoir en place, et plus généralement envers le système capitaliste libéralisé :

  • Annie Ernaux et sa lettre au Président contre la transformation de la lutte contre la pandémie en une prétendue guerre,
  • Jean-Pierre Pernaut et son coup de gueule contre une stratégie de confinement incohérente et liberticide,
  • Vincent Lindon, sa mise en cause du pouvoir dans la gestion de la crise et sa proposition de taxe redistributive "Jean Valjean" sur les plus fortunés pour porter assistance aux plus vulnérables.

Du succès foudroyant de ces tribunes via les réseaux sociaux, on doit retenir qu’il existe un réel besoin de discours politique sincère qui parte du concret et qui ne fasse pas l’économie d’une analyse des causes de la crise et qui réclame une meilleure considération du peuple.

Se croyant modernes, les tenants de la logique du "jour d’après" sont en fait déconnectés de la réalité profonde de la crise capitaliste que nous traversons.

Les personnalités politiques et syndicalistes qui multiplient des appels hors sol au "jour d’après" devraient réfléchir sur la franche indifférence dont ils sont victimes.
A l’évidence la grande habitude des uns et des autres à tenir des propos généreux sur l’avenir pour finalement se ranger derrière la bannière du réalisme libéral, a rendu le peuple méfiant à l’égard de ces discours de circonstance qui n’ont aucune vocation à produire du concret maintenant.

On sent la manœuvre pour mettre sur orbite la nouvelle écurie présidentielle qui, sous prétexte de nouveauté, poursuivra en fait la même politique libérale. A ce titre Y. Jadot qui s’affiche comme n’étant ni de droite ni de gauche constitue pour le capital la parfaite fausse alternative à Emmanuel Macron. On prend les mêmes et rien ne change…

Notre parti, ses dirigeants, ses élus doivent se concentrer sur l’essentiel et rompre durablement avec ce genre de manœuvre grossière qui instrumentalise le parti et continue de le décrédibiliser.

On ne progressera pas sans identifier notre adversaire, le capitalisme dans sa phase impérialiste, et sans assumer notre volonté de rompre avec ce système.

Puisque guerre de classes il y a, il faut identifier notre ennemi, le capitalisme mondialisé, et notamment sa forme la plus répandue dans la période : le libéralisme.
Il faut assumer une volonté de rupture avec les choix précédents et non pas s’engager dans une nième alliance avec les forces sociales-démocrates acquises au libéralisme et à l’UE, ou une alliance avec la FI et/ou des prétendus verts, car ils ne permettront pas d’avancer des propositions en rupture avec le capitalisme.

Par contre sur le terrain les résistances s’organisent. Il est urgent de soutenir ces luttes en les inscrivant dans un cadre politique clair de refus du capitalisme, qu’il soit libéral ou nationaliste.

Ce n’est pas en repeignant en vert le capitalisme du vieux monde qu’on en changera la nature. Au contraire, laisser entendre que l’urgence de l’heure serait de promouvoir une nouvelle économie verte aux mains des mêmes multinationales, détourne le peuple de sa juste intuition.

Ce n’est pas au moment où monte l’idée que le parti communiste avait peut-être raison qu’il nous faut abandonner notre identité. Il faut assumer notre rôle de parti en proposant une alternative immédiate aux politiques de casse menées depuis des décennies, en formalisant un plan d’urgence en rapport direct avec la crise économique actuelle.

On peut s’appuyer sur le travail fait depuis le congrès et notamment la campagne des européennes, comme sur notre présence réelle et constante aux côtés des salariés en lutte et des populations en souffrance. Plus que jamais ce parti communiste là est nécessaire !

L’essentiel est de situer dans le temps long notre démarche en direction des entreprises initiée depuis le dernier congrès, avec la volonté de créer avec les salariés un réel contreprojet au capitalisme mondialisé.
Il y a des batailles urgentes à mener dans des convergences de luttes les plus larges.
Nous devons y venir avec nos propositions immédiates :

  • Un plan d’urgence pour la santé et l’école,
  • Des aides aux collectivités locales pour qu’elles puissent assurer leur mission de service public,
  • Un plan de soutien aux plus vulnérables avec augmentation du SMIC et des minima sociaux,
  • Une réforme de la fiscalité qui réoriente le produit de l’impôt vers un usage socialement efficace,
  • Les milliards d’aides promises au capital doivent être reconvertis en un financement durable de l‘activité productive. Des aides et des prêts contrôlés comme socialement utile doivent être octroyés par la BPI et la caisse des dépôts.

Les tenants de la logique du "jour d’après" opposent à tort l’économie réelle et singulièrement l’industrie à la nécessaire prise en compte de l’environnement. C’est un mauvais procès.

Une large majorité de français, du fait de la casse de notre industrie a pris conscience de la vulnérabilité de notre économie et même de notre santé. Mais les appels pour le monde d’après, fussent-il ceux de forces dites « progressistes », nous invitent au contraire à abandonner des pans entiers de notre économie industrielle. Dans la logique malthusienne, l’industrie traditionnelle est qualifiée de productiviste. Sont visés nommément l’automobile, l’aviation, la sidérurgie, la production d’énergie conventionnelle, que ce soit avec les combustibles classiques ou le nucléaire. Il faudrait tirer un trait sur cette économie et mettre en place un plan de transition vers une économie verte.

Tout cela se pense dans de tout petits cercles d’élites parisiennes déconnectées des réalités de terrain et sans aucun débat démocratique. Les partis politiques, les syndicats sont sommés de se ranger derrière des textes discutés entre initiés à huis clos. Est-cela le monde d’après que nous voulons ?

La gestion capitaliste des moyens de production et d’échange est la première responsable des crises que nous traversons, y compris la crise écologique.
Dans le monde réel on constate au contraire que les pays qui se sortent le mieux de la crise sanitaire sont à la fois ceux qui ont un haut niveau industriel et ceux pour lequel l’État est directement partie prenante du schéma de développement par des outils de planification en lien avec le développement du niveau de vie des populations.

De ce point de vue le refus d’analyser les succès de la Chine mais aussi de pays moins développés comme le Vietnam ou Cuba constitue un handicap majeur. Ces pays, qui pratiquent largement la socialisation des moyens de production, qui tournent le dos aux logiques libérales qui traversent les autres pays développés, ont mieux résisté sur le plan sanitaire mais aussi sur le plan social et économique.

Ce n’est pas un hasard si la Chine est le pays qui produit 50% des voitures électriques au monde et qui a largement développé sont réseau ferré à grande vitesse en alternative à l’avion. La question écologique comme la question sanitaire sont traitées comme prioritaires dans une logique du bien-être collectif de la population.

Il faut revenir à une logique de croissance en lien avec la satisfaction des besoins vitaux des populations.

Ce n’est pas la consommation des ménages modestes qui cause des désastres écologiques, c’est la guerre économique que se livrent les multinationales pour capter une part toujours plus grande des richesses produites. Alors non, il ne faut pas moins d’industrie ; il faut au contraire relocaliser, redévelopper des filières en lien avec les besoins réels du pays. Consommer, se déplacer, se soigner, se cultiver, ne doivent pas être réservés à une petite frange de la population.

Notre parti doit choisir son camp, et c’est à l’évidence celui du développement humain qui passe par l’accès de tous au droit d’exister pleinement. Cela nécessite de produire plus et mieux en se libérant de la logique de la compétitivité et de la rentabilité des capitaux pour rentrer dans une logique d’efficacité sociale.

Dans ce cadre, la bataille pour la relance de l’industrie française dans une logique de satisfaction des besoins des populations est une urgence absolue.

Ce qui reste d’industrie traditionnelle sur notre territoire est menacé par cette logique de rentabilité à tout prix. La crise consécutive au Covid-19 permet aux multinationales de déployer plus vite leurs plans de délocalisations vers les pays à bas coût. Mais cela n’intéresse visiblement pas les tenants du monde d’après. Le papier, le verre, l’électroménager, la chimie, le ciment… Toutes ces industries sont vitales pour la satisfaction des besoins de nos populations mais elles ont comme disparu de la réalité, tout comme la classe ouvrière qui y travaille.

Il est révélateur des appels au jour d’après de passer sous silence les problèmes bien réels de l’économie capitaliste d’aujourd’hui ! Tous font l’impasse sur cette question déterminante. Nous ne pouvons pas nous inscrire dans cette logique.
Dans l’urgence exigeons un plan de relance de notre industrie.

Nous devons renouer avec les combats du « produire français », en lien avec les territoires. Nous devons défendre chaque entreprise menacée ; nous devons obtenir des investissements pour relocaliser les productions externalisées et préparer un investissement massif dans les technologies de demain.

Un plan de revitalisation de nos industries où l’État reprenne toute sa place de garant de l’intérêt national est urgent. Cela passe entre autres par la nationalisation sous contrôle public d’entreprises stratégiques ou menacées, la redéfinition du rôle de la BCI ou de la caisse des dépôts et consignations.

Il s’agit d’ancrer dans la durée, notre action pour ce plan d’urgence et de se donner les moyens de créer un vrai rapport de force en tournant l’ensemble de notre organisation vers l’action sur le terrain.

Pour que notre démarche ne devienne pas le n-ième appel au "jour d’après", il convient de se fixer une priorité absolue : notre présence active sur le terrain de l’entreprise.

Nous avons à agir concrètement avec les syndicalistes, les salariés et les populations pour identifier des solutions dans chaque entreprise, organiser partout le débat et aller vers de grandes assises de l’industrie.

Considérons les échéances électorales à venir comme autant de moments de mobilisation pour ce plan. Pensons nos stratégies au service de ce combat. Faisons d’un futur candidat communiste à la présidentielle le porte-parole de cette stratégie.

Notre tactique électorale ne doit pas être décorrélée de notre stratégie politique, si nous voulons participer à bâtir une alternative à la société capitaliste. Il faut être présent à chaque échéance pour défendre ce projet. C’est vrai à terme de la présidentielle comme nous l’avons affirmé lors de notre dernier congrès, mais cela doit se préparer bien en amont. Il reste moins de deux ans pour être au rendez-vous, nous ne pouvons pas nous permettre de nous empêtrer dans des débats d’alliance sans fin. Chaque fois que nous le pouvons, partons sous nos couleurs et soyons les porte-parole de notre projet de rupture.

Ne remettons pas à plus tard notre réflexion collective sur la société alternative que nous voulons, oser le socialisme, faisons le bilan des expériences socialistes passées mais aussi celles toujours plus présentes de la Chine, du Vietnam ou de Cuba.

Ce que les appels au "jour d’après" ou la référence au programme du CNR par Macron lui-même nous disent, à nous les communistes, c’est que l’abandon de la référence au socialisme nous a laissés désarmés pour caractériser la société de rupture que nous appelons.

Nous payons bien cher cet abandon sans débat ni évaluation critique des expériences du socialisme réel. A l’époque, pour beaucoup, le bilan était simple : le socialisme avait échoué et il avait disparu.

Cette analyse n’a plus lieu d’être avec l’émergence de la Chine comme première puissance mondiale. En effet elle se réfère explicitement au socialisme pour son projet politique. Mais elle n’est pas la seule. Cuba ou le Vietnam refusent d’abdiquer et connaissent un regain d’intérêt. En Russie même, les communistes s’imposent comme premiers et quasi seuls opposants à V. Poutine.

Marx et même Lénine ne sont plus tabous, la jeunesse porte un regard neuf sur le socialisme.

A l’heure de son 100ème anniversaire, notre parti doit renouer avec sa culture de débat et aborder ces questions de front.

Nous proposons d’organiser en fin d’année un évènement de grande ampleur : une conférence sur le socialisme organisée nationalement par le PCF en lien avec d’autres partis communistes pour ouvrir en grand le chantier de notre projet de société.

Parce qu’il n’est pas de révolution sans organisation révolutionnaire, l’urgence est donc bien à la mise en œuvre sur le terrain de nos décisions de congrès. Pour pouvoir peser à nouveau sur le cours des choses, le parti communiste est condamné à se réinventer dans les luttes immédiates.

Laurent Santoire

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